Beschreibung:

1911 DE DION BOUTON 14 CV TYPE CS 2 Châssis n° 2 La seule recensée par l’Amicale De Dion Carte grise française Cette automobile, la seule de ce type recensée par l’Amicale De Dion-Bouton, n’a jamais quitté le Limousin où elle a été livrée neuve. C’est en effet un mécanicien-charron du village de Moutier-Rozeille, près d’Aubusson qui l’a vendue en 1911 à son premier propriétaire pour 8 000 francs-or, une somme non négligeable à cette époque où un modèle populaire comme la Renault AX bicylindre coûtait 5 000 francs toute carrossée. Aujourd’hui, cela correspondrait à près de 27 000 € selon les indices INSEE, et de plus cela ne concernait que la partie mécanique, car le constructeur De Dion-Bouton ne facturait que le châssis nu, le coût de la carrosserie étant à ajouter à ces 8 000 francs. Il est probable que la carrosserie d’origine dont on a perdu la trace a été réalisée localement, étant donné que l’agent vendeur était un spécialiste du travail du bois. Au cours des années vingt, la belle 14 CV a perdu son statut de voiture de maître pour être transformée en camionnette, comme c’était alors souvent le cas pour des autos trop démodées pour l’usage privé mais encore capables d’assurer un service utilitaire. C’est sous cette forme qu’elle se retrouve en 1930 chez un garagiste de La Courtine, agent Citroën, René Mœuf qui la vend à un artisan de Flayat, toujours dans le département de la Creuse, lequel la possède toujours en 1939. Craignant de voir sa camionnette réquisitionnée, son propriétaire la démonte entièrement, cachant les morceaux un peu partout de la chambre au tas de fumier (!) et allant jusqu’à couper le châssis en deux… Décédé en 1949 sans héritiers directs, sa succession ne sera réglée qu’en 1955, et l’heureux bénéficiaire de l’auto va la proposer au fils de M. Mœuf, mécanicien au camp militaire de la Courtine et par ailleurs en possession d’un grand nombre de véhicules anciens accumulés par son père. Ce mécanicien va remonter la De Dion-Bouton, la remettre en route et, en guise de restauration, l’affubler vers 1970 d’une carrosserie fantaisiste afin de participer aux cavalcades dans les fêtes locales. En 2002, à court de moyens, il va l’annoncer dans un journal gratuit où son actuel propriétaire corrézien la déniche. Le toit de la maison du vendeur a besoin de réparations urgentes, dont le coût sera la base de la négociation… L’heureux acheteur ne va conserver que le châssis, parfaitement fonctionnel, et sur les conseils de René Ville, président de l’Amicale De Dion-Bouton, va faire réaliser par les réputés ateliers Marcadier de Fléac en Charente un double-phaéton sur les plans d’usine de l’époque. La “Carrosserie Cornil 19” près de Brive se chargera de l’habillage et de la peinture. Vendue avec les copies du manuel d’utilisation et du catalogue de pièces détachées, cette unique survivante d’un petite série (celle-ci porte le n° 2 du type) de voitures de qualité se révèle agréable à conduire grâce à la souplesse de son moteur 2,1 litres 4 cylindres en deux blocs (alésage 75, course 120) et à sa boîte à quatre rapports, apanage du modèle CS 2. C’est un bon exemple des grandes routières d’avant 1914, restaurée suivant les désirs d’un amateur très exigeant. This car, the only car of its type to have been registered by the Amicale De Dion-Bouton, has never left the Limousin region where it was delivered new. Indeed, it was sold by a mechanic and cartwright from the village of Moutier-Rozeille, near Aubusson in 1911 to its first owner for the sum of 8000 gold francs, a considerable amount when one realises that a popular car of the period like the Renault AX bicylinder cost 5000 francs with complete bodywork. Today the sum would convert into about 27000 € according to the INSEE (National Institute of Statistics & economic studies) indexing. This price concerned the mechanics alone as the motor manufacturer De Dion-Bouton only billed for the chassis, the price of the bodywork was to be added to the initial 8000 francs. The