Après avoir réussi à se positionner au premier rang des constructeurs de voitures de luxe avec la Dilambda, Lancia consolida sa place en proposant dans les années 1930 une succession de modèles fabuleux construits sur mesures sur le châssis Astura. Ingénieur automobile parmi les plus doués de tous les temps, Vincenzo Lancia fonda sa propre entreprise en 1906 après avoir été chef essayeur et pilote chez FIAT. Présentée en 1907, la première Lancia montra une indépendance d'esprit et une défiance envers les solutions conventionnelles qui allaient caractériser la marque jusqu'à une époque récente. Véhicules militaires, camions, fourgons et moteurs d'avion se succédèrent en permettant à Lancia d'accroître son expertise dans le domaine de la conception et de la construction de moteurs en « V ». Le premier type de Lancia à moteur en V – la V8 Trikappa sport – apparut en 1922, mais ce fut la Lambda, lancée peu de temps après, qui s'affirma aussitôt comme un modèle plus significatif. Création marquante de l'histoire de l'automobile, ce fut la première automobile au monde dotée d'une caisse travaillante intégrant le châssis et la première dotée d'un moteur V4. L'absence d'un châssis séparé permettait d'asseoir les occupants plus bas, de construire une carrosserie surbaissée plus aérodynamique, tandis que la suspension avant indépendante à éléments télescopiques dotait la Lambda d'un comportement dynamique et d'un confort absolument inégalés en son temps. Contrairement à sa devancière, la Dilambda qui n'avait pas de structure monocoque revenait au châssis séparé, solution qui facilitait la fabrication de carrosseries sur mesures. D'un nouveau type, le châssis de la Dilambda affichait une résistance à la torsion exceptionnelle indispensable avec des roues avant indépendantes. L'architecture en V étroit étant désormais une caractéristique Lancia, le groupe de 3 960 cm3 de la Dilambda était en V ouvert à 24 degrés. En 1931, le lancement de l'Astura et de l'Artena constitua une rupture avec le système de désignation par les lettres de l'alphabet grec en faveur de noms de lieux italiens dans une démarche conforme à l'esprit nationaliste du temps. Offrant une performance et une tenue de route de voiture sportive, mais avec une confortable facilité de conduite, la luxueuse Astura fut une « Gran Turismo » avant même que l'expression ne fût inventée. Parmi les types les plus importants de Lancia, l'Astura était propulsée par une nouvelle version du moteur V8 en V fermé bien connu. Ce dernier fut agrandi de 2,6 à 3 litres su l'Astura Série III en 1934, date à laquelle le modèle reçut des freins hydrauliques et fut proposé en châssis court et châssis long. La Série IV se caractérisa par un châssis plate-forme sur empattement long voué à recevoir les plus belles carrosseries de l'époque et servit souvent de véhicule officiel pour les services gouvernementaux italiens. Outre le grand empattement, un système de capotage électrique fut proposé et le système Bijur de graissage centralisé du châssis adopté. La voiture présentée est la seule survivante des trois Astura Série IV carrossés dans ce style par Carrozzeria Boneschi de Milan, firme très liée à Lancia depuis sa fondation par Giovanni Boneschi immédiatement après la Grande Guerre. Le châssis n° « 41-3215 » se caractérise par une spectaculaire carrosserie aérodynamique complétée par un dessin de calandre d'avant-garde, un pare-brise rabattable et des bavolets cachant les roues arrière. L'ensemble donne une magnifique automobile qui semble animée, même à l'arrêt, d'un mouvement plein de grâce. Propriété à l'origine d'un magnat du charbon belge, la Lancia fut inutilisée pendant la Seconde Guerre mondiale et conservée en sécurité par la veuve du propriétaire dans les années 1950. À l'exception de la peinture refaite dans la teinte gris foncé d'origine, l'Astura est encore totalement originale y compris la merveilleuse sellerie de cuir noir et la capote grise. Elle se présente en ordre de marche, décri
Après avoir réussi à se positionner au premier rang des constructeurs de voitures de luxe avec la Dilambda, Lancia consolida sa place en proposant dans les années 1930 une succession de modèles fabuleux construits sur mesures sur le châssis Astura. Ingénieur automobile parmi les plus doués de tous les temps, Vincenzo Lancia fonda sa propre entreprise en 1906 après avoir été chef essayeur et pilote chez FIAT. Présentée en 1907, la première Lancia montra une indépendance d'esprit et une défiance envers les solutions conventionnelles qui allaient caractériser la marque jusqu'à une époque récente. Véhicules militaires, camions, fourgons et moteurs d'avion se succédèrent en permettant à Lancia d'accroître son expertise dans le domaine de la conception et de la construction de moteurs en « V ». Le premier type de Lancia à moteur en V – la V8 Trikappa sport – apparut en 1922, mais ce fut la Lambda, lancée peu de temps après, qui s'affirma aussitôt comme un modèle plus significatif. Création marquante de l'histoire de l'automobile, ce fut la première automobile au monde dotée d'une caisse travaillante intégrant le châssis et la première dotée d'un moteur V4. L'absence d'un châssis séparé permettait d'asseoir les occupants plus bas, de construire une carrosserie surbaissée plus aérodynamique, tandis que la suspension avant indépendante à éléments télescopiques dotait la Lambda d'un comportement dynamique et d'un confort absolument inégalés en son temps. Contrairement à sa devancière, la Dilambda qui n'avait pas de structure monocoque revenait au châssis séparé, solution qui facilitait la fabrication de carrosseries sur mesures. D'un nouveau type, le châssis de la Dilambda affichait une résistance à la torsion exceptionnelle indispensable avec des roues avant indépendantes. L'architecture en V étroit étant désormais une caractéristique Lancia, le groupe de 3 960 cm3 de la Dilambda était en V ouvert à 24 degrés. En 1931, le lancement de l'Astura et de l'Artena constitua une rupture avec le système de désignation par les lettres de l'alphabet grec en faveur de noms de lieux italiens dans une démarche conforme à l'esprit nationaliste du temps. Offrant une performance et une tenue de route de voiture sportive, mais avec une confortable facilité de conduite, la luxueuse Astura fut une « Gran Turismo » avant même que l'expression ne fût inventée. Parmi les types les plus importants de Lancia, l'Astura était propulsée par une nouvelle version du moteur V8 en V fermé bien connu. Ce dernier fut agrandi de 2,6 à 3 litres su l'Astura Série III en 1934, date à laquelle le modèle reçut des freins hydrauliques et fut proposé en châssis court et châssis long. La Série IV se caractérisa par un châssis plate-forme sur empattement long voué à recevoir les plus belles carrosseries de l'époque et servit souvent de véhicule officiel pour les services gouvernementaux italiens. Outre le grand empattement, un système de capotage électrique fut proposé et le système Bijur de graissage centralisé du châssis adopté. La voiture présentée est la seule survivante des trois Astura Série IV carrossés dans ce style par Carrozzeria Boneschi de Milan, firme très liée à Lancia depuis sa fondation par Giovanni Boneschi immédiatement après la Grande Guerre. Le châssis n° « 41-3215 » se caractérise par une spectaculaire carrosserie aérodynamique complétée par un dessin de calandre d'avant-garde, un pare-brise rabattable et des bavolets cachant les roues arrière. L'ensemble donne une magnifique automobile qui semble animée, même à l'arrêt, d'un mouvement plein de grâce. Propriété à l'origine d'un magnat du charbon belge, la Lancia fut inutilisée pendant la Seconde Guerre mondiale et conservée en sécurité par la veuve du propriétaire dans les années 1950. À l'exception de la peinture refaite dans la teinte gris foncé d'origine, l'Astura est encore totalement originale y compris la merveilleuse sellerie de cuir noir et la capote grise. Elle se présente en ordre de marche, décri
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