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Auction archive: Lot number 65

ARTAUD. 5 CARNETS INÉDITS (1932-1934). 622 P. IN-16. IMPORTANTES NOTES SUR LE THÉÂTRE, SA VIE, SES OEUVRES, ETC.

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$35,178 - US$58,630
Price realised:
€68,750
ca. US$80,616
Auction archive: Lot number 65

ARTAUD. 5 CARNETS INÉDITS (1932-1934). 622 P. IN-16. IMPORTANTES NOTES SUR LE THÉÂTRE, SA VIE, SES OEUVRES, ETC.

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$35,178 - US$58,630
Price realised:
€68,750
ca. US$80,616
Beschreibung:

622 p. in-16 manuscrites (129 x 78 mm), dans 5 carnets, dont 4 sont des carnets médicaux des Laboratoires Houdé (titre “Carnet médical” doré, percaline bordeaux, tranches rouges) et celui de 1932 un simple agenda (veau bordeaux, tranches dorées). Presque toutes les pages des 4 premiers carnets sont entièrement recouvertes d’une écriture serrée à l’encre bleue : 1931 (2e semestre, 113 p. manuscrites), 1932 (carnet médical du 1er semestre, 178 p.), 1932 (2e semestre, 134 p.), 1932 (agenda, 187 p.), 1934 (carnet médical, 1er semestre, 10 p.). Passionnants carnets inédits. Datant de l'une des périodes les plus créatives d'Artaud, ces cinq agendas constituent un document exceptionnel sur la vie et la pensée théâtrale d’Antonin Artaud. Écrits au plus près de sa vie quotidienne dans les années 1932-1934, ils sont remplis de notes et d'informations inédites sur ses amitiés littéraires, ses amours tumultueuses avec quantité de femmes, de réflexions sur le théâtre et le cinéma. Antonin Artaud utilise ces carnets de manière étonnamment libre et désordonnée, anticipant l’usage qu’il fera de ses fameux petits cahiers d’écoliers qu’il remplit de notes, textes et dessins, de 1945 à 1948, à l’asile psychiatrique de Rodez puis lors de son retour à Paris en mai 1946. Leur petit format lui permet de les avoir toujours à portée de main, lui qui va de domicile en domicile, hébergé au gré de la générosité de ses amis et qui donne à l’époque la plupart de ses rendez-vous dans le quartier de Montparnasse, au Dôme ou à la Coupole. Ils lui servent principalement à trois usages : d’agenda d’abord, et il y note adresses, rendez-vous ou numéros de téléphone ; de carnet d’écrivain ensuite, car il dépose au jour le jour des réflexions théoriques et des ébauches de textes ; de carnet intime enfin, puisqu’il y relate ses relations amoureuses avec de nombreuses femmes, ses essais de désintoxication, son douloureux état physique ou mental. Les agendas sont périmés aux dates où il s’en sert. Cela ne l’empêche pas d’y trouver des repères approximatifs : si le quantième du mois est juste, le jour ne correspond pas, ou inversement. Ainsi, à la page du mercredi 8 juin 1932, il note, à propos d’Anaïs Nin : “Elle me demande rendez-vous pour le jeudi 8 juin 1933. On ira au Louvre voir le Lucas de Leyde.” Très souvent, il ne tient aucun compte des dates de l’agenda et peut ainsi noter sur la page du lundi 8 février 1932 : “5 novembre 1932”. Démarches pour créer le "théâtre de la N.R.F.". Dès le début de l’année 1932, son projet de fonder un nouveau théâtre avec le soutien de la N.R.F. se précipite. Il multiplie les rendez-vous et les contacts, sollicite des parrainages, s’emploie à lever des fonds. Ces agendas permettent de mesurer l’intense activité sociale qui est la sienne. On voit ainsi apparaître au fil des pages les noms de personnalités influentes comme Gide, Fargue ou Larbaud, ses amis du Grand Jeu, Daumal et Renéville, ou encore Ribemont-Dessaignes et Richaud, des directeurs de revues, de riches mécènes, des actrices, ou même au détour d’une page : "3 h ½ Malraux”. Parfois, il fait le point : "vu Kahnweiler, Paulhan, Benda, Daumal, Héberthot en vue fondation théâtre”. Théâtre contre cinéma. Acteur de cinéma pour Abel Gance ou Carl Dreyer, Antonin Artaud à l’instar de beaucoup de surréalistes, avait rédigé de nombreux scénarios pour le cinéma, dont le fameux La Coquille et le Clergyman en 1927. Au début des années 1930, il ne croit plus en la possibilité d’inventer un nouveau langage cinématographique. Plus encore, le cinéma est devenu un ennemi et il s’attache ici à démontrer la supériorité du théâtre sur le cinéma. Un leitmotiv revient : “La crise économique qui précipite la faillite des théâtres pose avec l’acuité la plus brûlante la question de la raison d’être du théâtre”. Il faut donc résister au cinéma et inventer pour le théâtre un nouvel avenir : face à la mécanique cinématographique, le magnétisme, “la force de dégagement d’une image de théâtre est il

Auction archive: Lot number 65
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

622 p. in-16 manuscrites (129 x 78 mm), dans 5 carnets, dont 4 sont des carnets médicaux des Laboratoires Houdé (titre “Carnet médical” doré, percaline bordeaux, tranches rouges) et celui de 1932 un simple agenda (veau bordeaux, tranches dorées). Presque toutes les pages des 4 premiers carnets sont entièrement recouvertes d’une écriture serrée à l’encre bleue : 1931 (2e semestre, 113 p. manuscrites), 1932 (carnet médical du 1er semestre, 178 p.), 1932 (2e semestre, 134 p.), 1932 (agenda, 187 p.), 1934 (carnet médical, 1er semestre, 10 p.). Passionnants carnets inédits. Datant de l'une des périodes les plus créatives d'Artaud, ces cinq agendas constituent un document exceptionnel sur la vie et la pensée théâtrale d’Antonin Artaud. Écrits au plus près de sa vie quotidienne dans les années 1932-1934, ils sont remplis de notes et d'informations inédites sur ses amitiés littéraires, ses amours tumultueuses avec quantité de femmes, de réflexions sur le théâtre et le cinéma. Antonin Artaud utilise ces carnets de manière étonnamment libre et désordonnée, anticipant l’usage qu’il fera de ses fameux petits cahiers d’écoliers qu’il remplit de notes, textes et dessins, de 1945 à 1948, à l’asile psychiatrique de Rodez puis lors de son retour à Paris en mai 1946. Leur petit format lui permet de les avoir toujours à portée de main, lui qui va de domicile en domicile, hébergé au gré de la générosité de ses amis et qui donne à l’époque la plupart de ses rendez-vous dans le quartier de Montparnasse, au Dôme ou à la Coupole. Ils lui servent principalement à trois usages : d’agenda d’abord, et il y note adresses, rendez-vous ou numéros de téléphone ; de carnet d’écrivain ensuite, car il dépose au jour le jour des réflexions théoriques et des ébauches de textes ; de carnet intime enfin, puisqu’il y relate ses relations amoureuses avec de nombreuses femmes, ses essais de désintoxication, son douloureux état physique ou mental. Les agendas sont périmés aux dates où il s’en sert. Cela ne l’empêche pas d’y trouver des repères approximatifs : si le quantième du mois est juste, le jour ne correspond pas, ou inversement. Ainsi, à la page du mercredi 8 juin 1932, il note, à propos d’Anaïs Nin : “Elle me demande rendez-vous pour le jeudi 8 juin 1933. On ira au Louvre voir le Lucas de Leyde.” Très souvent, il ne tient aucun compte des dates de l’agenda et peut ainsi noter sur la page du lundi 8 février 1932 : “5 novembre 1932”. Démarches pour créer le "théâtre de la N.R.F.". Dès le début de l’année 1932, son projet de fonder un nouveau théâtre avec le soutien de la N.R.F. se précipite. Il multiplie les rendez-vous et les contacts, sollicite des parrainages, s’emploie à lever des fonds. Ces agendas permettent de mesurer l’intense activité sociale qui est la sienne. On voit ainsi apparaître au fil des pages les noms de personnalités influentes comme Gide, Fargue ou Larbaud, ses amis du Grand Jeu, Daumal et Renéville, ou encore Ribemont-Dessaignes et Richaud, des directeurs de revues, de riches mécènes, des actrices, ou même au détour d’une page : "3 h ½ Malraux”. Parfois, il fait le point : "vu Kahnweiler, Paulhan, Benda, Daumal, Héberthot en vue fondation théâtre”. Théâtre contre cinéma. Acteur de cinéma pour Abel Gance ou Carl Dreyer, Antonin Artaud à l’instar de beaucoup de surréalistes, avait rédigé de nombreux scénarios pour le cinéma, dont le fameux La Coquille et le Clergyman en 1927. Au début des années 1930, il ne croit plus en la possibilité d’inventer un nouveau langage cinématographique. Plus encore, le cinéma est devenu un ennemi et il s’attache ici à démontrer la supériorité du théâtre sur le cinéma. Un leitmotiv revient : “La crise économique qui précipite la faillite des théâtres pose avec l’acuité la plus brûlante la question de la raison d’être du théâtre”. Il faut donc résister au cinéma et inventer pour le théâtre un nouvel avenir : face à la mécanique cinématographique, le magnétisme, “la force de dégagement d’une image de théâtre est il

Auction archive: Lot number 65
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
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