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Auction archive: Lot number 1303

ALEXANDRE II (1818-1881) Tsar de Russie

Estimate
€2,500 - €3,000
ca. US$2,769 - US$3,323
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 1303

ALEXANDRE II (1818-1881) Tsar de Russie

Estimate
€2,500 - €3,000
ca. US$2,769 - US$3,323
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] 17/29 et 18/30 janvier 1868, à Catherine DOLGOROUKI, «KATIA»; 10 pages in-8 à son chiffre couronné; en français avec quelques mots en russe en alphabet latin. Très belle et longue lettre d'amour fou à Katia, évoquant leurs bingerles (ébats érotiques). Mercredi à 9 h. 1/2 du matin. Leur soirée d'hier leur a laissé la même impression: «Nous adorons nos bingerles et ils nous rendent chaque fois encore plus fous l'un de l'autre. À en juger d'après ma propre figure, la tienne ne doit être guère plus présentable que la mienne, mais nous aimons de retrouver sur nous les traces de la jouissance inouïe que nous nous donnons réciproquement»... 4 h. après midi. «Il faut être des fous comme nous pour promener par un temps comme aujourd'hui, rien que pour pouvoir causer un instant et nous serrer la main et je sens que nous en avons été également heureux et étions sur le point d'oublier tout et de nous jetter dans nos bras»... Il commente ce dilemme en russe, puis raconte des visites: «tranquillise-toi, cela s'est passé sans embrassades, dont je ne me soucie nullement, comme je l'ai dit tantôt. Oh ! que cela m'a fait plaisir, ce que tu m'as dit à ce propos toi-même: que tu savais que les autres femmes n'existaient plus pour moi. [...] Le sentiment d'être devenu ta propriété de corps et d'âme, fait mon bonheur et j'en suis fier et jaloux pour toi, car je ne me regarde plus que comme ton bien, dont toi seule tu peux disposer à ta guise»... Il déplore qu'ils ne soient pas toujours ensemble. «Oh ! si nous avions le bonheur de nous coucher ensemble je ne crois pas que nous le serions restés et nous n'aurions pas pu nous empêcher de recommencer nos bingerles que nous adorons»... Jeudi à 11 h. du matin. «Tout ce que tu me dis à propos de la visite de Morag Delgi est bien ce que j'ai éprouvé. C'est toi seule que j'aurais voulu voir jour et nuit dans ma chambre, et nous aurions passé notre temps juste comme tu me l'écris. [...] Et nous aurions certes pu nous appliquer tout ce que tu dis des oiseaux inséparables»... Il promet de lui raconter à ce propos un incident de son enfance, pour lequel il fut bien grondé. «Oui nous savons comprendre, par l'expression de nos yeux, ce qui se passe dans nos coeurs et sommes heureux de nous sentir si complètement absorbés l'un par l'autre. Oh ! avec quelle impatience j'attends le moment de notre rencontre à la promenade [...] et puis celui où nous nous retrouverons dans notre cher nid, pour oublier tout et jouir de nos bingerles comme des fous»... 3 h. «Dès que je t'apperçois tout change en moi et je me sens inondé de soleil. Il y a déjà deux ans de cela que j'ai commencé à l'éprouver, chaque fois que j'avais le bonheur de te rencontrer, [...] mais je ne l'ai véritablement compris que le 1 Juillet, quand tu me prouvas, que ce que je n'avais pris que pour de la sympathie de ta part pour moi, était aussi de l'amour»... Il avoue à son adorable lutin qu'il a de nouveau la rage de faire bingerle: «quand je me retrouve avec toi il me semble que je n'ai que 20 ans»...

Auction archive: Lot number 1303
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L.A., S.P. [Saint-Pétersbourg] 17/29 et 18/30 janvier 1868, à Catherine DOLGOROUKI, «KATIA»; 10 pages in-8 à son chiffre couronné; en français avec quelques mots en russe en alphabet latin. Très belle et longue lettre d'amour fou à Katia, évoquant leurs bingerles (ébats érotiques). Mercredi à 9 h. 1/2 du matin. Leur soirée d'hier leur a laissé la même impression: «Nous adorons nos bingerles et ils nous rendent chaque fois encore plus fous l'un de l'autre. À en juger d'après ma propre figure, la tienne ne doit être guère plus présentable que la mienne, mais nous aimons de retrouver sur nous les traces de la jouissance inouïe que nous nous donnons réciproquement»... 4 h. après midi. «Il faut être des fous comme nous pour promener par un temps comme aujourd'hui, rien que pour pouvoir causer un instant et nous serrer la main et je sens que nous en avons été également heureux et étions sur le point d'oublier tout et de nous jetter dans nos bras»... Il commente ce dilemme en russe, puis raconte des visites: «tranquillise-toi, cela s'est passé sans embrassades, dont je ne me soucie nullement, comme je l'ai dit tantôt. Oh ! que cela m'a fait plaisir, ce que tu m'as dit à ce propos toi-même: que tu savais que les autres femmes n'existaient plus pour moi. [...] Le sentiment d'être devenu ta propriété de corps et d'âme, fait mon bonheur et j'en suis fier et jaloux pour toi, car je ne me regarde plus que comme ton bien, dont toi seule tu peux disposer à ta guise»... Il déplore qu'ils ne soient pas toujours ensemble. «Oh ! si nous avions le bonheur de nous coucher ensemble je ne crois pas que nous le serions restés et nous n'aurions pas pu nous empêcher de recommencer nos bingerles que nous adorons»... Jeudi à 11 h. du matin. «Tout ce que tu me dis à propos de la visite de Morag Delgi est bien ce que j'ai éprouvé. C'est toi seule que j'aurais voulu voir jour et nuit dans ma chambre, et nous aurions passé notre temps juste comme tu me l'écris. [...] Et nous aurions certes pu nous appliquer tout ce que tu dis des oiseaux inséparables»... Il promet de lui raconter à ce propos un incident de son enfance, pour lequel il fut bien grondé. «Oui nous savons comprendre, par l'expression de nos yeux, ce qui se passe dans nos coeurs et sommes heureux de nous sentir si complètement absorbés l'un par l'autre. Oh ! avec quelle impatience j'attends le moment de notre rencontre à la promenade [...] et puis celui où nous nous retrouverons dans notre cher nid, pour oublier tout et jouir de nos bingerles comme des fous»... 3 h. «Dès que je t'apperçois tout change en moi et je me sens inondé de soleil. Il y a déjà deux ans de cela que j'ai commencé à l'éprouver, chaque fois que j'avais le bonheur de te rencontrer, [...] mais je ne l'ai véritablement compris que le 1 Juillet, quand tu me prouvas, que ce que je n'avais pris que pour de la sympathie de ta part pour moi, était aussi de l'amour»... Il avoue à son adorable lutin qu'il a de nouveau la rage de faire bingerle: «quand je me retrouve avec toi il me semble que je n'ai que 20 ans»...

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