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Auction archive: Lot number 168

Alexandre ROUBTZOFF (Saint Petersbourg 1884 - Tunis 1949)

Estimate
€150,000 - €200,000
ca. US$182,374 - US$243,165
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 168

Alexandre ROUBTZOFF (Saint Petersbourg 1884 - Tunis 1949)

Estimate
€150,000 - €200,000
ca. US$182,374 - US$243,165
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Le souk El-Kachachine Huile sur toile d'origine 114 x 158 cm Signé, daté et localisé en bas à gauche A. Roubtzoff, Tunis, 1915 et annoté en arabe en bas au centre Porte sur le châssis les indications à la craie bleue 165 le souk de Femmes -Tunis Porte en bas au dos de la toile l'inscription manuscrite 148?9 La précision de l’architecture du souk, des échoppes, des textiles présentées par les femmes traduit l’influence russe dont il est encore empreint. On y retrouve le goût pour le détail présent dans ses intérieurs de palais. Son apprentissage de l’arabe est déjà avancé comme le révèle les inscriptions arabes du tableau : la localisation Souq el-Kachâchîne (souk des frippiers), mais aussi le linteau de porte « bazar ‘arabî », et l’enseigne du marchand « Mohamed ben Abdelkefi », que l’on retrouve dans les archives, bien établi au n°22 du souk, tel que répertorié dans l’«Indicateur tunisien» en 1913. A contrario, les femmes, peintes en noir et blanc, sont presque des silhouettes lumineuses. Orientaliste « ethnographique », Roubtzoff épure. Une seule se distingue, celle qui se tient debout au centre, et symbolise l’archétype de la femme arabe qui fascinera tant Alexandre Roubtzoff dans les années suivantes. Autour d’elle, cette assemblée dense en hémicycle n’est pas sans rappeler la composition de « l’Avenue Jules Ferry, 1918 », vendue dans notre salle de ventes le 21 Juillet 2020. La technique est la même, une fresque a tempera, matière sèche qui met en exergue le trait. A la différence de l’avenue Jules Ferry où se mêlaient une foule diverse traduisant le cosmopolitisme de Tunis, ici, Alexandre peint l’unité que compose la communauté des femmes. Son attachement pour les figures est émergent, encore timide dirait-on. En 1920, avec une exposition montrant plus de cent vingt toiles, le Salon tunisien consacre Alexandre Roubtzoff comme « le peintre de la lumière ». Au n°270, appartenant à Monsieur Cignoni, on remarque « Tunis, 1915 », s’agit-il de notre œuvre ? Notre tableau sera exposé en 1921 à la Galerie Manuel Frères, 47 rue Dumont d’Urville, puis au Salon d’Automne en 1922. La presse s’en fait écho, tel Maurice Raynal dans l’Intransigeant le 17 mai 1922 : « Tandis que les peintres-pompiers de la Russie soviétique peignent très académiquement les portraits des hauts-commissaires, [...] Roubtzoff, lui, a préféré s’exiler en cette Tunisie dont l’éclatante clarté l’éblouit quotidiennement. Il ne peint donc pas comme un Chasseriau son Orient dans un atelier parisien, ce qui est très bien à condition de ne pas en profiter pour imiter la nature mieux encore que si on l’avait directement copiée, mais il ne sacrifie pas ses dons de coloristes à des réalités exactes. Il en prend et surtout en laisse : mieux il en donne, et l’atmosphère de la Tunisie n’a été pour lui qu’un prétexte à situer les qualités dont sa sensibilité seule à dicté les éléments ». Le Souq el-Kachachine, tel qu’il est titré en arabe sur la toile, Souq des femmes selon l’annotation au dos, est photographié par Lehnert, le célèbre photographe, probablement en 1920. L’Association des amis d’Alexandre Roubtzoff (A.A.A.R.) conserve une lettre, en date du 13 novembre 1922, où Lehnert expose son souhait de publier le « souk des femmes » dans l’ouvrage qu’il prépare sur la Tunisie et l’Algérie :« Mon cher Monsieur Roubtzoff, [...] j’ai toujours l’intention d’utiliser vos plaques autochromes. Pour le moment, je suis en train de publier un grand livre de luxe sur la Tunisie et l’Algérie qui contient en dehors de 300 photos de notre collection aussi quelques reproductions de tableaux. [...] Si vous permettez, je prendrais aussi 3 ou 4 de vos tableaux : Le souk des femmes, Le harem, Fabrication de tapis, Marchand de viande, pour utiliser dans le livre en question.» L’ouvrage verra le jour en 1924 mais sans la reproduction du tableau. Le tirage à partir de l’autochrome colorisé est conservé par l’A.A.A.R. et a servi pour la monographie, de Patrick Dubreucq. Exposition : Salon d'

Auction archive: Lot number 168
Auction:
Datum:
14 Jun 2021
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Le souk El-Kachachine Huile sur toile d'origine 114 x 158 cm Signé, daté et localisé en bas à gauche A. Roubtzoff, Tunis, 1915 et annoté en arabe en bas au centre Porte sur le châssis les indications à la craie bleue 165 le souk de Femmes -Tunis Porte en bas au dos de la toile l'inscription manuscrite 148?9 La précision de l’architecture du souk, des échoppes, des textiles présentées par les femmes traduit l’influence russe dont il est encore empreint. On y retrouve le goût pour le détail présent dans ses intérieurs de palais. Son apprentissage de l’arabe est déjà avancé comme le révèle les inscriptions arabes du tableau : la localisation Souq el-Kachâchîne (souk des frippiers), mais aussi le linteau de porte « bazar ‘arabî », et l’enseigne du marchand « Mohamed ben Abdelkefi », que l’on retrouve dans les archives, bien établi au n°22 du souk, tel que répertorié dans l’«Indicateur tunisien» en 1913. A contrario, les femmes, peintes en noir et blanc, sont presque des silhouettes lumineuses. Orientaliste « ethnographique », Roubtzoff épure. Une seule se distingue, celle qui se tient debout au centre, et symbolise l’archétype de la femme arabe qui fascinera tant Alexandre Roubtzoff dans les années suivantes. Autour d’elle, cette assemblée dense en hémicycle n’est pas sans rappeler la composition de « l’Avenue Jules Ferry, 1918 », vendue dans notre salle de ventes le 21 Juillet 2020. La technique est la même, une fresque a tempera, matière sèche qui met en exergue le trait. A la différence de l’avenue Jules Ferry où se mêlaient une foule diverse traduisant le cosmopolitisme de Tunis, ici, Alexandre peint l’unité que compose la communauté des femmes. Son attachement pour les figures est émergent, encore timide dirait-on. En 1920, avec une exposition montrant plus de cent vingt toiles, le Salon tunisien consacre Alexandre Roubtzoff comme « le peintre de la lumière ». Au n°270, appartenant à Monsieur Cignoni, on remarque « Tunis, 1915 », s’agit-il de notre œuvre ? Notre tableau sera exposé en 1921 à la Galerie Manuel Frères, 47 rue Dumont d’Urville, puis au Salon d’Automne en 1922. La presse s’en fait écho, tel Maurice Raynal dans l’Intransigeant le 17 mai 1922 : « Tandis que les peintres-pompiers de la Russie soviétique peignent très académiquement les portraits des hauts-commissaires, [...] Roubtzoff, lui, a préféré s’exiler en cette Tunisie dont l’éclatante clarté l’éblouit quotidiennement. Il ne peint donc pas comme un Chasseriau son Orient dans un atelier parisien, ce qui est très bien à condition de ne pas en profiter pour imiter la nature mieux encore que si on l’avait directement copiée, mais il ne sacrifie pas ses dons de coloristes à des réalités exactes. Il en prend et surtout en laisse : mieux il en donne, et l’atmosphère de la Tunisie n’a été pour lui qu’un prétexte à situer les qualités dont sa sensibilité seule à dicté les éléments ». Le Souq el-Kachachine, tel qu’il est titré en arabe sur la toile, Souq des femmes selon l’annotation au dos, est photographié par Lehnert, le célèbre photographe, probablement en 1920. L’Association des amis d’Alexandre Roubtzoff (A.A.A.R.) conserve une lettre, en date du 13 novembre 1922, où Lehnert expose son souhait de publier le « souk des femmes » dans l’ouvrage qu’il prépare sur la Tunisie et l’Algérie :« Mon cher Monsieur Roubtzoff, [...] j’ai toujours l’intention d’utiliser vos plaques autochromes. Pour le moment, je suis en train de publier un grand livre de luxe sur la Tunisie et l’Algérie qui contient en dehors de 300 photos de notre collection aussi quelques reproductions de tableaux. [...] Si vous permettez, je prendrais aussi 3 ou 4 de vos tableaux : Le souk des femmes, Le harem, Fabrication de tapis, Marchand de viande, pour utiliser dans le livre en question.» L’ouvrage verra le jour en 1924 mais sans la reproduction du tableau. Le tirage à partir de l’autochrome colorisé est conservé par l’A.A.A.R. et a servi pour la monographie, de Patrick Dubreucq. Exposition : Salon d'

Auction archive: Lot number 168
Auction:
Datum:
14 Jun 2021
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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