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Auction archive: Lot number 1

ALFRED EISENSTAEDT (1898-1995)

Estimate
€800 - €900
ca. US$1,155 - US$1,299
Price realised:
€1,500
ca. US$2,166
Auction archive: Lot number 1

ALFRED EISENSTAEDT (1898-1995)

Estimate
€800 - €900
ca. US$1,155 - US$1,299
Price realised:
€1,500
ca. US$2,166
Beschreibung:

Champs de courses, Saratoga, 1939 Inédite, tirée vers 1985 Épreuve argentique, 233x158 mm, spécialement tirée pour la maquette de John G. Morris, Get the Picture, APersonal History of Photojournalism, page 24 PRÉFACE Quand John G. Morris disperse ses souvenirs, c'est un peu l'histoire du photojournalisme qui passe à l'écran. Les enchères c'est une affaire sérieuse, le photojournalisme aussi. Évoquons donc ici la rencontre de ces deux univers, qui n'avaient a priori aucune chance de se rencontrer. Quatre critères se complètent et se superposent pour donner sa valeur à une épreuve photographique : le sujet et son traitement tout d'abord, la renommée du photographe ensuite, sa côte d'artiste, troisièmement la datation du tirage et l'intention qui l'a accompagné : a-t-il été tiré par le photographe pour une raison précise ? Est-il contemporain de la prise de vue et de la première publication ? Le tirage de presse est-il d'époque ou retiré voire contretypé postérieurement ? - , enfin intervient la question de la provenance de l'épreuve. Dans le cas des photos de John G. Morris, la provenance est la meilleure possible. Mais qui est donc ce John G. Morris ? La vie professionnelle de John G. Morris commence en 1938 dans la ville de Chicago où, pendant ses études, il s'occupait du journal des étudiants Pulse. Sa fierté est d'avoir alors publié une photo de Robert Capa sur la guerre d'Espagne. Il ne se doutait évidemment pas à l'époque que ce Capa allait tenir un si grand rôle dans sa vie. De Chicago, il va à New York où il trouve un premier boulot comme CBOB (College Boy Office Boy), il s'agit de porter les papiers d'un bureau à l'autre dans l'immeuble de Time & Life. Le job lui rapporte 20 dollars la semaine. Il officie au 28e étage. L'année suivante, en 1939, il est promu tout en restant dans le même immeuble, il porte maintenant le courrier au 31e étage, celui de la rédaction du magazine Life. Ça y est, il a accès au Graal et à partir de là, les choses s'accélèrent. Dès le mois d'août, il devient « researcher » (vérificateur en français), chaque rédacteur a son « researcher » qui l'aide d'abord à trouver les informations puis ensuite vérifie tout. John exerce au département des sports. Première mission importante, se rendre au meeting annuel d'équitation de Saratoga, avec Alfred Eisenstaedt photographe du staff. C'est le temps où Life a trois fois plus d'histoires à raconter chaque semaine qu'il ne peut en publier. Cette fois, l'histoire finira à la corbeille. John G. Morris en garde une seule trace, tirage d'une photo où deux ombres, surveillent la course, Eisenstadt et le jeune researcher. Sa vie est trop longue à simplement résumer. Il l'a d'ailleurs racontée lui-même dans un livre qu'il faut lire : Get the Picture, A Personal History of Photojournalism (au choix dans son texte ou en traduction, Hommes d'images, car il est toujours disponible en français et en anglais). Disons simplement que John réceptionne pour Life les photos que Robert Capa a prises à Omaha Beach le D-Day, le 6 juin 1944 - la plus belle histoire de négatifs gâchés de l'histoire de la photographie. Qu'il est ensuite à Paris pour la Libération. Il a pris des photos de la bataille de Normandie mais son métier c'est Picture Editor, celui qui commande les reportages aux photographes, choisit les photos pour la maquette et rédige les légendes. John a exercé pendant soixante-quinze ans cette profession que le lecteur de journal ne connaît pas mais à laquelle il a donné ses lettres de noblesse au photojournalisme. Après Life, John a travaillé à Magnum pour son ami Capa, au Washington Post, au New York Times... Il a croisé tous les grands photographes du XXe siècle et ce sont les tirages de ses amis qu'il disperse aujourd'hui. Ajoutons qu'il est l'âme du parti démocrate à Paris. Il faut l'avoir vu en janvier 2009 se préparer à partir à Washington pour l'investiture de Barack Obama. Il avait alors 93 ans, l'étincelle dans le regard et la joie au coeur d'un éternel amo

Auction archive: Lot number 1
Auction:
Datum:
30 Apr 2011
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Champs de courses, Saratoga, 1939 Inédite, tirée vers 1985 Épreuve argentique, 233x158 mm, spécialement tirée pour la maquette de John G. Morris, Get the Picture, APersonal History of Photojournalism, page 24 PRÉFACE Quand John G. Morris disperse ses souvenirs, c'est un peu l'histoire du photojournalisme qui passe à l'écran. Les enchères c'est une affaire sérieuse, le photojournalisme aussi. Évoquons donc ici la rencontre de ces deux univers, qui n'avaient a priori aucune chance de se rencontrer. Quatre critères se complètent et se superposent pour donner sa valeur à une épreuve photographique : le sujet et son traitement tout d'abord, la renommée du photographe ensuite, sa côte d'artiste, troisièmement la datation du tirage et l'intention qui l'a accompagné : a-t-il été tiré par le photographe pour une raison précise ? Est-il contemporain de la prise de vue et de la première publication ? Le tirage de presse est-il d'époque ou retiré voire contretypé postérieurement ? - , enfin intervient la question de la provenance de l'épreuve. Dans le cas des photos de John G. Morris, la provenance est la meilleure possible. Mais qui est donc ce John G. Morris ? La vie professionnelle de John G. Morris commence en 1938 dans la ville de Chicago où, pendant ses études, il s'occupait du journal des étudiants Pulse. Sa fierté est d'avoir alors publié une photo de Robert Capa sur la guerre d'Espagne. Il ne se doutait évidemment pas à l'époque que ce Capa allait tenir un si grand rôle dans sa vie. De Chicago, il va à New York où il trouve un premier boulot comme CBOB (College Boy Office Boy), il s'agit de porter les papiers d'un bureau à l'autre dans l'immeuble de Time & Life. Le job lui rapporte 20 dollars la semaine. Il officie au 28e étage. L'année suivante, en 1939, il est promu tout en restant dans le même immeuble, il porte maintenant le courrier au 31e étage, celui de la rédaction du magazine Life. Ça y est, il a accès au Graal et à partir de là, les choses s'accélèrent. Dès le mois d'août, il devient « researcher » (vérificateur en français), chaque rédacteur a son « researcher » qui l'aide d'abord à trouver les informations puis ensuite vérifie tout. John exerce au département des sports. Première mission importante, se rendre au meeting annuel d'équitation de Saratoga, avec Alfred Eisenstaedt photographe du staff. C'est le temps où Life a trois fois plus d'histoires à raconter chaque semaine qu'il ne peut en publier. Cette fois, l'histoire finira à la corbeille. John G. Morris en garde une seule trace, tirage d'une photo où deux ombres, surveillent la course, Eisenstadt et le jeune researcher. Sa vie est trop longue à simplement résumer. Il l'a d'ailleurs racontée lui-même dans un livre qu'il faut lire : Get the Picture, A Personal History of Photojournalism (au choix dans son texte ou en traduction, Hommes d'images, car il est toujours disponible en français et en anglais). Disons simplement que John réceptionne pour Life les photos que Robert Capa a prises à Omaha Beach le D-Day, le 6 juin 1944 - la plus belle histoire de négatifs gâchés de l'histoire de la photographie. Qu'il est ensuite à Paris pour la Libération. Il a pris des photos de la bataille de Normandie mais son métier c'est Picture Editor, celui qui commande les reportages aux photographes, choisit les photos pour la maquette et rédige les légendes. John a exercé pendant soixante-quinze ans cette profession que le lecteur de journal ne connaît pas mais à laquelle il a donné ses lettres de noblesse au photojournalisme. Après Life, John a travaillé à Magnum pour son ami Capa, au Washington Post, au New York Times... Il a croisé tous les grands photographes du XXe siècle et ce sont les tirages de ses amis qu'il disperse aujourd'hui. Ajoutons qu'il est l'âme du parti démocrate à Paris. Il faut l'avoir vu en janvier 2009 se préparer à partir à Washington pour l'investiture de Barack Obama. Il avait alors 93 ans, l'étincelle dans le regard et la joie au coeur d'un éternel amo

Auction archive: Lot number 1
Auction:
Datum:
30 Apr 2011
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
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