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Auction archive: Lot number 3

Antoine ARNAULD (1612-1694), prêtre et théologien,…

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,275 - US$6,594
Price realised:
€3,800
ca. US$5,011
Auction archive: Lot number 3

Antoine ARNAULD (1612-1694), prêtre et théologien,…

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,275 - US$6,594
Price realised:
€3,800
ca. US$5,011
Beschreibung:

Antoine ARNAULD (1612-1694), prêtre et théologien, le grand Arnauld, chef de file des Jansénistes. Manuscrit autographe, [1661] ; 5 pages et quart in-4.Important manuscrit pour justifier la signature par les religieuses de Port-Royal du fameux formulaire ou mandement des Grands-Vicaires de Paris, condamnant les propositions de Jansenius. Le manuscrit, de premier jet, présente de nombreuses ratures et corrections. [Œuvres, vol. 23, 1779, p. 107-111] Il rappelle le « nombre infini de calomnies » dont ont été victimes les religieuse de Port-Royal « depuis prez de 20 années », notamment « de leur reprocher d’estre ennemies des images, des chapelets, de l’eau benite, de l’invocation des Saints, de ne point communier ou ne le faire que tres rarement, et de se cacher aux yeux des hommes pair des communions feintes », et même dans des livres on les a accusées « d’estre Calvinistes fur le point de l’Eucharistie et de ne pas croire au mystre à la veneration duquel elles se sont particulierement consacrées, pour luy rendre jour et nuit des hommages continuels ». Et maintenant le nouveau prétexte qu’on prend pour les décrier est « la signature qu’elles ont faite pour satisfaire a l’ordonance de Mess. les G.V. », alors qu’elles pouvaient croire « que cette signature seroit le dernier sceau de leur justification, et qu’elle fermeroit la bouche à la mesdisance en luy ostant son dernier retranchement », alors qu’il n’y a « peut estre rien de plus edifiant dans l’Eglise, que la vertu, la piété, et la charité de ce monastere. Car que pouvoient elles faire de plus fort pour estoufer ces soupçons injurieux, que de rendre un tesmoignage aussy public et aussy autentique de la pureté de leur foy, et de leur eloignement de toutes les erreurs condamnées, que celuy qu’elles ont rendu par ces paroles de leur signature ». Et Arnauld prévoit de reproduire ici le texte de « la signature » (le formulaire). Il prend longuement la défense des religieuses, pour démontrer leur sincérité en signant ce texte. Et ce serait un péché mortel et un crime « que de pretendre sur de vains soupçons […] que ce que toute une communauté religieuse proteste touchant sa foy, n’est qu’un mensonge, et qu’elle est attachée aux erreurs mesmes qu’elle declare qu’elle deteste […] On ne peut donc douter avec la moindre couleur de la sincérité de ces filles. […] Il ny a donc plus aucune erreur dans la foy dont on les puisse accuser avec la moindre vraysemblance. Mais tout leffort de leurs ennemis est reduit a leur faire un crime, de ce qu’elles n’ont point parlé de Jansenius dans leur signature, et qu’elles se sont renfermées en ce qui regarde la foy ». Or elles n’ont point pris part à toutes les disputes, s’attachant à leur foi et à leur profession ; elles n’ont point lu les livres contestés, ne s’instruisant que des maximes de l’Évangile… Aussi, « lorsquon leur a présenté les Constitutions et le formulaire à signer elles n’ont peu croire qu’on leur demandast autre qu’un tesmoignage de leur foy et qu’on les voulust faire entrer en des questions qui les passent et qui ne les touchent en aucune sorte. Ainsy elles ont signé tous ces Actes et tout ce qui les pouvoit regarder, & elles ne se sont pas imaginées qu’on peust trouver mauvais qu’elles soient demeurées dans l’estat dans lequel Dieu les a mises, qui est un estat d’ignorance et de suspension d’esprit dans toutes les choses dont la connoissance leur est inutile […] II est donc clair qu’on ne peut rien reprendre avec justice dans la signature des Religieuses de P.R. supposé, ce qui est certain , que leurs Superieurs naient point eu intention de leur demander autre chose qu’une profession sincere de ce qui regarde la foy de l’Eglise, et non un tesmoignage pour d’autres points, qui ne regardant point la foy ne regardent point aussy de simples religieuses. […] Mais peut estre qu’on pretendra, que la faute quelles ont commise n’est pas d’avoir declaré qu’elles ne s’engageoient pas a croire ce quelles ne croioient pas en effet, mais de n

Auction archive: Lot number 3
Auction:
Datum:
27 Jun 2013
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Antoine ARNAULD (1612-1694), prêtre et théologien, le grand Arnauld, chef de file des Jansénistes. Manuscrit autographe, [1661] ; 5 pages et quart in-4.Important manuscrit pour justifier la signature par les religieuses de Port-Royal du fameux formulaire ou mandement des Grands-Vicaires de Paris, condamnant les propositions de Jansenius. Le manuscrit, de premier jet, présente de nombreuses ratures et corrections. [Œuvres, vol. 23, 1779, p. 107-111] Il rappelle le « nombre infini de calomnies » dont ont été victimes les religieuse de Port-Royal « depuis prez de 20 années », notamment « de leur reprocher d’estre ennemies des images, des chapelets, de l’eau benite, de l’invocation des Saints, de ne point communier ou ne le faire que tres rarement, et de se cacher aux yeux des hommes pair des communions feintes », et même dans des livres on les a accusées « d’estre Calvinistes fur le point de l’Eucharistie et de ne pas croire au mystre à la veneration duquel elles se sont particulierement consacrées, pour luy rendre jour et nuit des hommages continuels ». Et maintenant le nouveau prétexte qu’on prend pour les décrier est « la signature qu’elles ont faite pour satisfaire a l’ordonance de Mess. les G.V. », alors qu’elles pouvaient croire « que cette signature seroit le dernier sceau de leur justification, et qu’elle fermeroit la bouche à la mesdisance en luy ostant son dernier retranchement », alors qu’il n’y a « peut estre rien de plus edifiant dans l’Eglise, que la vertu, la piété, et la charité de ce monastere. Car que pouvoient elles faire de plus fort pour estoufer ces soupçons injurieux, que de rendre un tesmoignage aussy public et aussy autentique de la pureté de leur foy, et de leur eloignement de toutes les erreurs condamnées, que celuy qu’elles ont rendu par ces paroles de leur signature ». Et Arnauld prévoit de reproduire ici le texte de « la signature » (le formulaire). Il prend longuement la défense des religieuses, pour démontrer leur sincérité en signant ce texte. Et ce serait un péché mortel et un crime « que de pretendre sur de vains soupçons […] que ce que toute une communauté religieuse proteste touchant sa foy, n’est qu’un mensonge, et qu’elle est attachée aux erreurs mesmes qu’elle declare qu’elle deteste […] On ne peut donc douter avec la moindre couleur de la sincérité de ces filles. […] Il ny a donc plus aucune erreur dans la foy dont on les puisse accuser avec la moindre vraysemblance. Mais tout leffort de leurs ennemis est reduit a leur faire un crime, de ce qu’elles n’ont point parlé de Jansenius dans leur signature, et qu’elles se sont renfermées en ce qui regarde la foy ». Or elles n’ont point pris part à toutes les disputes, s’attachant à leur foi et à leur profession ; elles n’ont point lu les livres contestés, ne s’instruisant que des maximes de l’Évangile… Aussi, « lorsquon leur a présenté les Constitutions et le formulaire à signer elles n’ont peu croire qu’on leur demandast autre qu’un tesmoignage de leur foy et qu’on les voulust faire entrer en des questions qui les passent et qui ne les touchent en aucune sorte. Ainsy elles ont signé tous ces Actes et tout ce qui les pouvoit regarder, & elles ne se sont pas imaginées qu’on peust trouver mauvais qu’elles soient demeurées dans l’estat dans lequel Dieu les a mises, qui est un estat d’ignorance et de suspension d’esprit dans toutes les choses dont la connoissance leur est inutile […] II est donc clair qu’on ne peut rien reprendre avec justice dans la signature des Religieuses de P.R. supposé, ce qui est certain , que leurs Superieurs naient point eu intention de leur demander autre chose qu’une profession sincere de ce qui regarde la foy de l’Eglise, et non un tesmoignage pour d’autres points, qui ne regardant point la foy ne regardent point aussy de simples religieuses. […] Mais peut estre qu’on pretendra, que la faute quelles ont commise n’est pas d’avoir declaré qu’elles ne s’engageoient pas a croire ce quelles ne croioient pas en effet, mais de n

Auction archive: Lot number 3
Auction:
Datum:
27 Jun 2013
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
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