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Auction archive: Lot number 15

Apollinaire, Guillaume

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$25,345 - US$38,018
Price realised:
€44,700
ca. US$56,647
Auction archive: Lot number 15

Apollinaire, Guillaume

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€20,000 - €30,000
ca. US$25,345 - US$38,018
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€44,700
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Beschreibung:

Apollinaire, Guillaume LETTRE-POÈME AUTOGRAPHE SIGNÉE GUI, À LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON (LOU), DATÉE NÎMES 29 XBRE 1914, UNE PAGE 1/4 SUR UN FEUILLET IN-4, ÉCRITE À L’ENCRE BRUNE RECTO-VERSO, SOUS CHEMISE DEMI-MAROQUIN NOIR MODERNE. Beau poème d'amour à Lou. CETTE LETTRE EST ENTIÈREMENT CONSTITUÉE PAR UN LONG POÈME D'AMOUR DE 34 VERS (vers libres, à rimes plates). Elle date des premiers temps de la liaison d'Apollinaire avec Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou, qu'il avait connue à Nice en septembre 1914. Engagé volontaire, Apollinaire se trouvait alors incorporé à Nîmes, d'où il envoie ce poème, qui se situe très précisément entre deux rencontres avec Lou : la première, début décembre, à Nîmes, et la seconde, le 31 décembre, à Nice (soit deux jours après cette lettre). Ces circonstances expliquent la tonalité de ces vers, confiants et heureux, qui sont d'un amoureux encore euphorique. Comme souvent, Apollinaire commence par associer des souvenirs de Lou à ses occupations quotidiennes de militaire : Mon Lou la nuit descend tu es à moi je t'aime Les cyprès ont noirci, le ciel a fait de même Les trompettes chantaient ta beauté mon bonheur De t'aimer pour toujours ton cœur près de mon cœur Je suis revenu doucement à la caserne Les écuries sentaient bon la luzerne Les croupes des chevaux évoquaient ta force et ta grâce D'alezane dorée ô ma belle jument de race La tour Magne tournait sur sa colline laurée Et dansait lentement, lentement s'obombrait Tandis que des amants descendaient de la colline La tour dansait lentement comme une sarrasine… Après avoir dit son impatience de la revoir sous peu, il poursuit son contrepoint de petits croquis de ses camarades de caserne et d'évocations de Lou : Je pense à tes cheveux qui sont mon or et ma gloire Ils sont toute ma lumière dans la nuit noire Et tes yeux sont les fenêtres d'où je veux regarder La vie et ses bonheurs la mort qui vient aider Les soldats las, les femmes tristes et les enfants malades Des soldats mangent près d'ici de l'ail dans la salade L'un a une chemise quadrillée de bleu comme une carte Je t'adore mon Lou et sans te voir je te regarde… Le poème se termine par une belle et poignante image : Le ciel est plein d'étoiles qui sont les soldats Morts il [sic] bivouaquent là-haut comme ils bivouaquaient là-bas Et j'irai conducteur un jour lointain t'y conduire Lou que de jours de bonheur avant que ce jour ne vienne luire Aime-moi mon Lou je t'adore Bonsoir Je t’adore, je t’aime adieu, mon Lou ma gloire Gui CE POÈME, L'UN DES PREMIERS ADRESSÉS PAR APOLLINAIRE À LOU, EST REMARQUABLE PAR SON LYRISME APAISÉ. Lettres à Lou (éd. M. Décaudin), lettre n° 32.

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Apollinaire, Guillaume LETTRE-POÈME AUTOGRAPHE SIGNÉE GUI, À LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON (LOU), DATÉE NÎMES 29 XBRE 1914, UNE PAGE 1/4 SUR UN FEUILLET IN-4, ÉCRITE À L’ENCRE BRUNE RECTO-VERSO, SOUS CHEMISE DEMI-MAROQUIN NOIR MODERNE. Beau poème d'amour à Lou. CETTE LETTRE EST ENTIÈREMENT CONSTITUÉE PAR UN LONG POÈME D'AMOUR DE 34 VERS (vers libres, à rimes plates). Elle date des premiers temps de la liaison d'Apollinaire avec Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou, qu'il avait connue à Nice en septembre 1914. Engagé volontaire, Apollinaire se trouvait alors incorporé à Nîmes, d'où il envoie ce poème, qui se situe très précisément entre deux rencontres avec Lou : la première, début décembre, à Nîmes, et la seconde, le 31 décembre, à Nice (soit deux jours après cette lettre). Ces circonstances expliquent la tonalité de ces vers, confiants et heureux, qui sont d'un amoureux encore euphorique. Comme souvent, Apollinaire commence par associer des souvenirs de Lou à ses occupations quotidiennes de militaire : Mon Lou la nuit descend tu es à moi je t'aime Les cyprès ont noirci, le ciel a fait de même Les trompettes chantaient ta beauté mon bonheur De t'aimer pour toujours ton cœur près de mon cœur Je suis revenu doucement à la caserne Les écuries sentaient bon la luzerne Les croupes des chevaux évoquaient ta force et ta grâce D'alezane dorée ô ma belle jument de race La tour Magne tournait sur sa colline laurée Et dansait lentement, lentement s'obombrait Tandis que des amants descendaient de la colline La tour dansait lentement comme une sarrasine… Après avoir dit son impatience de la revoir sous peu, il poursuit son contrepoint de petits croquis de ses camarades de caserne et d'évocations de Lou : Je pense à tes cheveux qui sont mon or et ma gloire Ils sont toute ma lumière dans la nuit noire Et tes yeux sont les fenêtres d'où je veux regarder La vie et ses bonheurs la mort qui vient aider Les soldats las, les femmes tristes et les enfants malades Des soldats mangent près d'ici de l'ail dans la salade L'un a une chemise quadrillée de bleu comme une carte Je t'adore mon Lou et sans te voir je te regarde… Le poème se termine par une belle et poignante image : Le ciel est plein d'étoiles qui sont les soldats Morts il [sic] bivouaquent là-haut comme ils bivouaquaient là-bas Et j'irai conducteur un jour lointain t'y conduire Lou que de jours de bonheur avant que ce jour ne vienne luire Aime-moi mon Lou je t'adore Bonsoir Je t’adore, je t’aime adieu, mon Lou ma gloire Gui CE POÈME, L'UN DES PREMIERS ADRESSÉS PAR APOLLINAIRE À LOU, EST REMARQUABLE PAR SON LYRISME APAISÉ. Lettres à Lou (éd. M. Décaudin), lettre n° 32.

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