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Auction archive: Lot number 6

APOLLINAIRE, Guillaume " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! "

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$52,896 - US$79,344
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 6

APOLLINAIRE, Guillaume " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! "

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$52,896 - US$79,344
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

APOLLINAIRE, Guillaume " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! " Dessin original, avec légende autographe en bas : " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! ". [1916]. Aquarelle, traits préparatoires à la mine de plomb, 19, 7 x 12, 3 cm, encadrement sous verre. Une saisissante composition lascive, sensuelle et brutale, solaire et aquatique, apollinienne et tragique, avec titre-énigme humoristique. Au bas de la page, Apollinaire a ajouté de petits croquis naïfs : des fleurs, un personnage avec parapluie, un éléphant, et deux cigales ou fourmis ailées. Une évocation des étoiles érotiques de sa vie. L'association des thèmes érotiques et astronomiques se rencontre à plusieurs reprises sous la plume d'Apollinaire, et dès " La chanson du mal aimé ", suite écrite en 1903-1904 et intégrée dans Alcools (1913) : " Voie lactée ô sœur lumineuse ? Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons nous d'ahan Ton cours vers d'autres nébuleuses [...] Ses regards laissaient une traîne D'étoiles dans les soirs tremblants Dans ses yeux nageaient les sirènes [...] " Lou aux cheveux fauves : la présente aquarelle renvoie un écho frappant des poèmes écrits pour Louise de Coligny-Châtillon, cette jeune divorcée d'une grande liberté, qui fut sa maîtresse au début de la guerre : Le 16 décembre 1914, le n° IV des Poèmes à Lou : " Et tes cheveux sont fauves comme le feu d'un obus qui éclate au nord " Le 12 janvier 1915, le n° IX des Poèmes à Lou : " L'écume de la mer dont naquit la déesse Évoque celle-là qui naît de la caresse [...] " Le 8 avril 1915, le n° XXXIII des Poèmes à Lou : " Mon très cher petit Lou je t'aime Ma chère petite étoile palpitante je t'aime Corps délicieusement élastique je t'aime Vulve qui serre comme un casse-noisette je t'aime Sein gauche si rose et si insolent je t'aime Sein droit si tendrement rosé je t'aime [...] Nymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aime Fesses exquisément agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aime Nombril semblable à une lune creuse et sombre je t'aime Toison claire comme une forêt en hiver je t'aime Aisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aime [...] Chevelure trempée dans le sang des amours je t'aime [...] Regard unique regard-étoile je t'aime Ô petit Lou je t'aime je t'aime je t'aime " Apollinaire libertin. Il montra dès sa jeunesse un intérêt marqué pour la littérature érotique, en amateur et en érudit : à dix-neuf ans, il confia à son ami Toussaint Luca qu'il travaillait à une adaptation dela Fiametta de Boccace. Attaché à la " saveur originale " des textes, il commença tôt à rerchecher et collectionner les classiques et raretés du genre. De 1908 à 1913, il dirigea la collection " Les Maîtres de l'amour " pour les éditeurs Robert et Georges Briffaut, dans laquelle il fit paraître 14 volumes des œuvres de l'Arétin, de Baffo, Mirabeau, Nerciat, Sade, une antologie intitulée L'Œuvre libertine des poètes du XIXe siècle (1910). Il publia par ailleurs au Mercure de France, en collaboration avec Louis Perceau, une bibliographie qui fit date, L'Enfer de la Bibliothèque nationale (1913), et réunit ses préfaces et notices dans un volume qui ne paraîtrait qu'en 1964, Les Diables amoureux. Apollinaire ne s'en tint pas à ce travail d'érudition, et donna à la littérature érotique quelques-unes de ses œuvres majeures, dont Les Onze mille verges (vers 1911), Les Exploits d'un jeune Don Juan (vers 1911), à quoi il faut ajouter la plupart des lettres et poèmes adressés à Louise de Coligny-Châtillon, particulièrement libres. Une des aquarelles qu'Apollinaire peignit en 1916, lors de sa convalescence après sa blessure de guerre. Elle dénote nettement l'influence de l'avant-garde russe, notamment du néo-primitivisme, et, par son titre inscrit dans le champ pictural, relève de l'esthétique moderne d'une poésie libérée de la littérature comme chez Duchamp ou Picabia. Expositions - LE BATEAU-LAVOIR ET

Auction archive: Lot number 6
Auction:
Datum:
14 Feb 2012
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

APOLLINAIRE, Guillaume " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! " Dessin original, avec légende autographe en bas : " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! ". [1916]. Aquarelle, traits préparatoires à la mine de plomb, 19, 7 x 12, 3 cm, encadrement sous verre. Une saisissante composition lascive, sensuelle et brutale, solaire et aquatique, apollinienne et tragique, avec titre-énigme humoristique. Au bas de la page, Apollinaire a ajouté de petits croquis naïfs : des fleurs, un personnage avec parapluie, un éléphant, et deux cigales ou fourmis ailées. Une évocation des étoiles érotiques de sa vie. L'association des thèmes érotiques et astronomiques se rencontre à plusieurs reprises sous la plume d'Apollinaire, et dès " La chanson du mal aimé ", suite écrite en 1903-1904 et intégrée dans Alcools (1913) : " Voie lactée ô sœur lumineuse ? Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons nous d'ahan Ton cours vers d'autres nébuleuses [...] Ses regards laissaient une traîne D'étoiles dans les soirs tremblants Dans ses yeux nageaient les sirènes [...] " Lou aux cheveux fauves : la présente aquarelle renvoie un écho frappant des poèmes écrits pour Louise de Coligny-Châtillon, cette jeune divorcée d'une grande liberté, qui fut sa maîtresse au début de la guerre : Le 16 décembre 1914, le n° IV des Poèmes à Lou : " Et tes cheveux sont fauves comme le feu d'un obus qui éclate au nord " Le 12 janvier 1915, le n° IX des Poèmes à Lou : " L'écume de la mer dont naquit la déesse Évoque celle-là qui naît de la caresse [...] " Le 8 avril 1915, le n° XXXIII des Poèmes à Lou : " Mon très cher petit Lou je t'aime Ma chère petite étoile palpitante je t'aime Corps délicieusement élastique je t'aime Vulve qui serre comme un casse-noisette je t'aime Sein gauche si rose et si insolent je t'aime Sein droit si tendrement rosé je t'aime [...] Nymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aime Fesses exquisément agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aime Nombril semblable à une lune creuse et sombre je t'aime Toison claire comme une forêt en hiver je t'aime Aisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aime [...] Chevelure trempée dans le sang des amours je t'aime [...] Regard unique regard-étoile je t'aime Ô petit Lou je t'aime je t'aime je t'aime " Apollinaire libertin. Il montra dès sa jeunesse un intérêt marqué pour la littérature érotique, en amateur et en érudit : à dix-neuf ans, il confia à son ami Toussaint Luca qu'il travaillait à une adaptation dela Fiametta de Boccace. Attaché à la " saveur originale " des textes, il commença tôt à rerchecher et collectionner les classiques et raretés du genre. De 1908 à 1913, il dirigea la collection " Les Maîtres de l'amour " pour les éditeurs Robert et Georges Briffaut, dans laquelle il fit paraître 14 volumes des œuvres de l'Arétin, de Baffo, Mirabeau, Nerciat, Sade, une antologie intitulée L'Œuvre libertine des poètes du XIXe siècle (1910). Il publia par ailleurs au Mercure de France, en collaboration avec Louis Perceau, une bibliographie qui fit date, L'Enfer de la Bibliothèque nationale (1913), et réunit ses préfaces et notices dans un volume qui ne paraîtrait qu'en 1964, Les Diables amoureux. Apollinaire ne s'en tint pas à ce travail d'érudition, et donna à la littérature érotique quelques-unes de ses œuvres majeures, dont Les Onze mille verges (vers 1911), Les Exploits d'un jeune Don Juan (vers 1911), à quoi il faut ajouter la plupart des lettres et poèmes adressés à Louise de Coligny-Châtillon, particulièrement libres. Une des aquarelles qu'Apollinaire peignit en 1916, lors de sa convalescence après sa blessure de guerre. Elle dénote nettement l'influence de l'avant-garde russe, notamment du néo-primitivisme, et, par son titre inscrit dans le champ pictural, relève de l'esthétique moderne d'une poésie libérée de la littérature comme chez Duchamp ou Picabia. Expositions - LE BATEAU-LAVOIR ET

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Auction:
Datum:
14 Feb 2012
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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