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Auction archive: Lot number 129

[Apollinaire, Guillaume] -- Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$9,865 - US$14,797
Price realised:
€9,750
ca. US$12,023
Auction archive: Lot number 129

[Apollinaire, Guillaume] -- Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$9,865 - US$14,797
Price realised:
€9,750
ca. US$12,023
Beschreibung:

[Apollinaire, Guillaume] -- Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ANDRÉ ROUVEYRE 1ER OCTOBRE 1920. 2 p. in-8 (197 x 248 mm) écrites à l'encre violette. Signée Loulou, avec enveloppe à l’adresse Monsieur André Rouveyre / St Vincent / Challes les Eaux / Savoie ; adresse barrée et rétablie Hotel Toulouse / Barbizon / (Sne et Mne). Un autre éclairage sur Lou : Lou repentante. Très belle lettre, probablement inédite, dans laquelle Lou évoque Guillaume avec mélancolie et regrette son comportement vis-à-vis du poète. Lou a certainement écrit cette lettre à la suite de la lecture d'un article de Rouveyre sur Apollinaire : "Ton récit des dernières années de Guillaume, de ses années de guerre… m’a beaucoup émue… il m’a fait de la peine pour des raisons que tu ne peux pas comprendre… et je suis ainsi moins en formes [sic] pour t’engueuler comme tu le mériterais… Je ne savais pas que tu avais connu Guillaume aussi intimement après le malentendu qui nous a séparés… il y a alors bien des détails que je n’ai plus su sur lui et que je te demanderai quand nous nous verrons… La mort qui empêche à jamais les amis de se réconcilier – est une chose horriblement triste ! Il t’a parlé de l’inconstance de mon amitié -- Je lui ai fait de la peine parce que je ne l’ai pas compris. -- Il y avait un trop grand abîme entre sa mentalité et celle dans laquelle j’avais vécue jusque là. -- Plus tard avec plus d’expérience de la vie, nous nous serions rapprochés, j’en suis sûre -- nous devions être des amis ! Seulement il y avait les premières incompréhensions à vaincre". Elle signe Loulou et ajoute en post-scriptum : "Je ne puis trouver Case d’Armons nulle part -- tu serais gentil de m’envoyer le tien… Je le garderai huit jours pas un de plus et te le renverrai". Son exemplaire fut vendu récemment (Artcurial, 24 avril 2006, lot 67, 178 000 €). Les lettres de Lou à Apollinaire sont d'une insigne rareté. En 1978, six d'entre elles conservées à Bibliothèque de Washington ont fait l'objet d'une plaquette à tirage limité (69 exemplaires). Une lettre du 8 février 1915 a été vendue à Drouot le 31 mars 2011 pour 22 000 €. Une lettre de Lou à Rouveyre, datée du 28 septembre [1939], est actuellement conservée dans le fonds Rouveyre de la BHVP (Exposition André Rouveyre entre Apollinaire et Matisse, BHVP, 1995, n° 308). Auparavant, seules les lettres d'Apollinaire à Lou, toutes publiées depuis (220 lettres et 76 poèmes), permettaient de comprendre leur relation. Cette émouvante lettre nous éclaire sur les sentiments de Lou pour le poète et ses regrets quant à son comportement. Cette lettre est adressée à André Rouveyre dont elle était parente, et qui la décrivait ainsi : "spirituelle, dégagée, frivole, impétueuse, puérile, sensible, insaisissable, énervée, un peu éperdue en somme [...]. Gracieuse et novice aventureuse, frivole et déchainée, prodigue à la fois et avare de soi, imprudente et osée, et plutôt d'ailleurs pour la frime que pour l'enjeu". Lou décède à Genève le 7 octobre 1963 et repose auprès de Charles Cousin au cimetière de Passy. Apollinaire la rencontre le 27 septembre 1914 à Nice et en tombe tout de suite éperduement amoureux. Lassé des dérobades de Lou, il s'engage volontaire le 6 décembre et précipite son départ. Il part faire ses classes à Nîmes au 38e régiment d'artillerie de campagne. Piquée par son départ plus qu'amoureuse, Lou le rejoint à Nîmes. Ils s'enferment à l'hôtel du Midi pendant dix jours et c'est alors la découverte de la volupté. Après quelques semaines, l'euphorie des premiers jours s'atténue. Lou est de plus en plus lointaine, ses lettres s'espacent. Guillaume accepte de la partager et que l'amitié remplace l'amour. Les deux amants se sont vus à Marseille le 28 mars 1915, rencontre décevante, plus aucun espoir de renouement n'est possible. Touché bien plus qu'il ne veut le montrer, Apollinaire se porte volontaire au prochain départ pour le front. Quittant Nîmes le 4 avril, il arrive le 6 avril à la 45e batt

Auction archive: Lot number 129
Auction:
Datum:
18 Dec 2014
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

[Apollinaire, Guillaume] -- Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À ANDRÉ ROUVEYRE 1ER OCTOBRE 1920. 2 p. in-8 (197 x 248 mm) écrites à l'encre violette. Signée Loulou, avec enveloppe à l’adresse Monsieur André Rouveyre / St Vincent / Challes les Eaux / Savoie ; adresse barrée et rétablie Hotel Toulouse / Barbizon / (Sne et Mne). Un autre éclairage sur Lou : Lou repentante. Très belle lettre, probablement inédite, dans laquelle Lou évoque Guillaume avec mélancolie et regrette son comportement vis-à-vis du poète. Lou a certainement écrit cette lettre à la suite de la lecture d'un article de Rouveyre sur Apollinaire : "Ton récit des dernières années de Guillaume, de ses années de guerre… m’a beaucoup émue… il m’a fait de la peine pour des raisons que tu ne peux pas comprendre… et je suis ainsi moins en formes [sic] pour t’engueuler comme tu le mériterais… Je ne savais pas que tu avais connu Guillaume aussi intimement après le malentendu qui nous a séparés… il y a alors bien des détails que je n’ai plus su sur lui et que je te demanderai quand nous nous verrons… La mort qui empêche à jamais les amis de se réconcilier – est une chose horriblement triste ! Il t’a parlé de l’inconstance de mon amitié -- Je lui ai fait de la peine parce que je ne l’ai pas compris. -- Il y avait un trop grand abîme entre sa mentalité et celle dans laquelle j’avais vécue jusque là. -- Plus tard avec plus d’expérience de la vie, nous nous serions rapprochés, j’en suis sûre -- nous devions être des amis ! Seulement il y avait les premières incompréhensions à vaincre". Elle signe Loulou et ajoute en post-scriptum : "Je ne puis trouver Case d’Armons nulle part -- tu serais gentil de m’envoyer le tien… Je le garderai huit jours pas un de plus et te le renverrai". Son exemplaire fut vendu récemment (Artcurial, 24 avril 2006, lot 67, 178 000 €). Les lettres de Lou à Apollinaire sont d'une insigne rareté. En 1978, six d'entre elles conservées à Bibliothèque de Washington ont fait l'objet d'une plaquette à tirage limité (69 exemplaires). Une lettre du 8 février 1915 a été vendue à Drouot le 31 mars 2011 pour 22 000 €. Une lettre de Lou à Rouveyre, datée du 28 septembre [1939], est actuellement conservée dans le fonds Rouveyre de la BHVP (Exposition André Rouveyre entre Apollinaire et Matisse, BHVP, 1995, n° 308). Auparavant, seules les lettres d'Apollinaire à Lou, toutes publiées depuis (220 lettres et 76 poèmes), permettaient de comprendre leur relation. Cette émouvante lettre nous éclaire sur les sentiments de Lou pour le poète et ses regrets quant à son comportement. Cette lettre est adressée à André Rouveyre dont elle était parente, et qui la décrivait ainsi : "spirituelle, dégagée, frivole, impétueuse, puérile, sensible, insaisissable, énervée, un peu éperdue en somme [...]. Gracieuse et novice aventureuse, frivole et déchainée, prodigue à la fois et avare de soi, imprudente et osée, et plutôt d'ailleurs pour la frime que pour l'enjeu". Lou décède à Genève le 7 octobre 1963 et repose auprès de Charles Cousin au cimetière de Passy. Apollinaire la rencontre le 27 septembre 1914 à Nice et en tombe tout de suite éperduement amoureux. Lassé des dérobades de Lou, il s'engage volontaire le 6 décembre et précipite son départ. Il part faire ses classes à Nîmes au 38e régiment d'artillerie de campagne. Piquée par son départ plus qu'amoureuse, Lou le rejoint à Nîmes. Ils s'enferment à l'hôtel du Midi pendant dix jours et c'est alors la découverte de la volupté. Après quelques semaines, l'euphorie des premiers jours s'atténue. Lou est de plus en plus lointaine, ses lettres s'espacent. Guillaume accepte de la partager et que l'amitié remplace l'amour. Les deux amants se sont vus à Marseille le 28 mars 1915, rencontre décevante, plus aucun espoir de renouement n'est possible. Touché bien plus qu'il ne veut le montrer, Apollinaire se porte volontaire au prochain départ pour le front. Quittant Nîmes le 4 avril, il arrive le 6 avril à la 45e batt

Auction archive: Lot number 129
Auction:
Datum:
18 Dec 2014
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