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Auction archive: Lot number 177

Appuie-tête, Songye, Républiue Démocratique du Congo | Songye Headrest, Democratic Republic of the Congo

Estimate
€200,000 - €300,000
ca. US$226,371 - US$339,557
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 177

Appuie-tête, Songye, Républiue Démocratique du Congo | Songye Headrest, Democratic Republic of the Congo

Estimate
€200,000 - €300,000
ca. US$226,371 - US$339,557
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Appuie-tête, Songye, Républiue Démocratique du Congohaut. 12,5 cm ; 5 in ProvenanceCapitaine Liévin Vandevelde (1850-1888), acquis in situ avant 1888 Collection Jean H. W. Verschure (1899-1977), Heer-Sur-Meuse Transmis par descendance Sotheby's, Paris 18 juin 2013, n° 67 Chrisite's, Paris, 30 octobre 2019, n° 24 Collection privée, Emirats arabes unis LiteratureJacques, « Conférence de M. le Capitaine F. Vandevelde sur les Collections Ethnographiques rapportées de son dernier Voyage au Congo » in Bulletin de la Société d’Anthropologie de Bruxelles, tome X, 1891-1892, 1892, pl. 1, n°18.Catalogue note« L'un de ces oreillers représente un homme avec un seul bras, comme le dieu Bro » (Jacques, 1892, p. 62).Le 1er juin 1891, le Capitaine F. Vandevelde donnait une conférence à la Société d'Anthropologie de Bruxelles sur les "Collections ethnographiques [qu'il rapporta] de son dernier voyage au Congo". Un an plus tard, le Bulletin de ladite Société (ibid., p. 59-69) publiait les notes recueillies par V. Jacques lors de cet exposé, illustrées de deux planches de dessins dont "deux des plus curieux spécimens rencontrés par M. Vandevelde" : l’œuvre que nous présentons et le célèbre appuie-tête des collections Stephen Chauvet puis Maurice et Philippe Ratton, aujourd'hui exposé au musée du Louvre (Pavillon des Sessions).La découverte est immédiatement perçue comme remarquable. Jacques (ibid, p. 62) s'appuie sur la comparaison entre ces deux "oreillers" et les chevets exhumés de tombes égyptiennes, pour démontrer les « relations suivies entre l'Egypte et les contrées du centre de l'Afrique ». La société d'Anthropologie de Bruxelles fait réaliser leur copie en plâtre, et les deux moulages sont envoyés à Paris, au jeune musée d’Ethnographie du Trocadéro, Léopold II n'ayant pas encore créé le musée de Tervuren. Inscrits dans l'inventaire des collections du musée d’Ethnographie du Trocadéro, le 10 juin 1892 où ils sont identifiés comme « ouest-africains », ces plâtres sont aujourd'hui conservés au musée du quai Branly (71.1892.31.1 et 2). L’art des Songye est alors quasiment inconnu. Seules quelques statues, collectées par le lieutenant prussien H. von Wissman lors de ses expéditions dans la région des Eki et des Songye septentrionaux – entre 1881 et 1886 – sont parvenues en Europe et ont été rapidement réparties dans des musées allemands (Neyt, 2004, p. 31). Les deux appuie-tête Vandevelde furent donc, en 1892, les premières sculptures Songye à être publiées.L’itinéraire du Capitaine Vandevelde au Congo suivait l’objectif de sa mission (fixé par un traité avec le Portugal) : élargir le territoire de l’État Indépendant du Congo en repoussant ses frontières méridionales entre les fleuves Kwango et Kasaï. « Parti de Loukoungou, il est arrivé à Louébo après avoir décrit une grande courbe vers le Sud […] il a remonté le Sankourou [Sankuru] jusqu’à Ouloungo, […] et atteint les environs de Loulouabourg [où il rencontre] les Sappo-Sap, venus de l’est. » (cf. Jacques, ibid., p. 59, 60, 65). Le pays Songye est alors ravagé par les incursions des commerçants arabes dirigés par le célèbre Tippo Tip, qui échangeaient armes et munitions contre des esclaves. Dans les années 1880, certaines chefferies Eki (dont les Nsapo Nsapo) choisissent alors de migrer vers le nord-est en direction du Sankuru, et parviennent précisément aux abords de Loulouabourg (Timmermans, 1962, p. 31-34), l’actuelle Kananga, étape orientale du périple du Capitaine Vandevelde. C’est dans ce contexte géopolitique éminemment troublé, qu’il se vit proposer ces deux chefs-d’œuvre, sans aucun doute sculptés par le même maître. L’appuie-tête Chauvet/Ratton entre dans la collection de Stephen Chauvet avant 1927, année où il paraît dans l’ouvrage pionnier d’Adolphe Basler, L’art chez les peuples Primitifs (n°57), sous l’appellation « d’oreiller Bambala ». Son identification, grâce au dessin reproduit par Jacques en 1892, lève désormais le mystère de sa provenance. Maintes fois publié et exposé

Auction archive: Lot number 177
Auction:
Datum:
30 Nov 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Appuie-tête, Songye, Républiue Démocratique du Congohaut. 12,5 cm ; 5 in ProvenanceCapitaine Liévin Vandevelde (1850-1888), acquis in situ avant 1888 Collection Jean H. W. Verschure (1899-1977), Heer-Sur-Meuse Transmis par descendance Sotheby's, Paris 18 juin 2013, n° 67 Chrisite's, Paris, 30 octobre 2019, n° 24 Collection privée, Emirats arabes unis LiteratureJacques, « Conférence de M. le Capitaine F. Vandevelde sur les Collections Ethnographiques rapportées de son dernier Voyage au Congo » in Bulletin de la Société d’Anthropologie de Bruxelles, tome X, 1891-1892, 1892, pl. 1, n°18.Catalogue note« L'un de ces oreillers représente un homme avec un seul bras, comme le dieu Bro » (Jacques, 1892, p. 62).Le 1er juin 1891, le Capitaine F. Vandevelde donnait une conférence à la Société d'Anthropologie de Bruxelles sur les "Collections ethnographiques [qu'il rapporta] de son dernier voyage au Congo". Un an plus tard, le Bulletin de ladite Société (ibid., p. 59-69) publiait les notes recueillies par V. Jacques lors de cet exposé, illustrées de deux planches de dessins dont "deux des plus curieux spécimens rencontrés par M. Vandevelde" : l’œuvre que nous présentons et le célèbre appuie-tête des collections Stephen Chauvet puis Maurice et Philippe Ratton, aujourd'hui exposé au musée du Louvre (Pavillon des Sessions).La découverte est immédiatement perçue comme remarquable. Jacques (ibid, p. 62) s'appuie sur la comparaison entre ces deux "oreillers" et les chevets exhumés de tombes égyptiennes, pour démontrer les « relations suivies entre l'Egypte et les contrées du centre de l'Afrique ». La société d'Anthropologie de Bruxelles fait réaliser leur copie en plâtre, et les deux moulages sont envoyés à Paris, au jeune musée d’Ethnographie du Trocadéro, Léopold II n'ayant pas encore créé le musée de Tervuren. Inscrits dans l'inventaire des collections du musée d’Ethnographie du Trocadéro, le 10 juin 1892 où ils sont identifiés comme « ouest-africains », ces plâtres sont aujourd'hui conservés au musée du quai Branly (71.1892.31.1 et 2). L’art des Songye est alors quasiment inconnu. Seules quelques statues, collectées par le lieutenant prussien H. von Wissman lors de ses expéditions dans la région des Eki et des Songye septentrionaux – entre 1881 et 1886 – sont parvenues en Europe et ont été rapidement réparties dans des musées allemands (Neyt, 2004, p. 31). Les deux appuie-tête Vandevelde furent donc, en 1892, les premières sculptures Songye à être publiées.L’itinéraire du Capitaine Vandevelde au Congo suivait l’objectif de sa mission (fixé par un traité avec le Portugal) : élargir le territoire de l’État Indépendant du Congo en repoussant ses frontières méridionales entre les fleuves Kwango et Kasaï. « Parti de Loukoungou, il est arrivé à Louébo après avoir décrit une grande courbe vers le Sud […] il a remonté le Sankourou [Sankuru] jusqu’à Ouloungo, […] et atteint les environs de Loulouabourg [où il rencontre] les Sappo-Sap, venus de l’est. » (cf. Jacques, ibid., p. 59, 60, 65). Le pays Songye est alors ravagé par les incursions des commerçants arabes dirigés par le célèbre Tippo Tip, qui échangeaient armes et munitions contre des esclaves. Dans les années 1880, certaines chefferies Eki (dont les Nsapo Nsapo) choisissent alors de migrer vers le nord-est en direction du Sankuru, et parviennent précisément aux abords de Loulouabourg (Timmermans, 1962, p. 31-34), l’actuelle Kananga, étape orientale du périple du Capitaine Vandevelde. C’est dans ce contexte géopolitique éminemment troublé, qu’il se vit proposer ces deux chefs-d’œuvre, sans aucun doute sculptés par le même maître. L’appuie-tête Chauvet/Ratton entre dans la collection de Stephen Chauvet avant 1927, année où il paraît dans l’ouvrage pionnier d’Adolphe Basler, L’art chez les peuples Primitifs (n°57), sous l’appellation « d’oreiller Bambala ». Son identification, grâce au dessin reproduit par Jacques en 1892, lève désormais le mystère de sa provenance. Maintes fois publié et exposé

Auction archive: Lot number 177
Auction:
Datum:
30 Nov 2021
Auction house:
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