Armand BARBÈS (1809-1870) homme politique, ardent révolutionnaire. L.A.S., Prison de Nîmes 26 février [1848] « une heure du matin », à un « bon et vénérable ami » ; 2 pages et quart in-8. Très belle lettre saluant la République, avant de quitter la prison alors qu'il était incarcéré depuis 1839… « un mot avant de quitter ma cellule. La France redevient donc le grand peuple, et nous avons la république ! cette pensée me brise l'âme de bonheur, et je n'aurais peut-être pas la force d'en parler, si j'avais pu, en cette grande occasion, payer ma dette à la patrie. Mais n'avoir rien fait, sortir d'ici comme une sorte d'épave que l'on recueille après la tempête, ah ! cela me rend si honteux, si triste que je pourrais me dire d'un autre côté excessivement malheureux en ce moment »… On est venu lui annoncer sa libération vers 10 heures du soir. Il est allé faire un tour en ville, « et n'ayant pas mieux à faire, je suis rentré, par un dernier caprice de prisonnier dans mon ci-devant domicile »… On joint une petite P.A.S. (1er janvier 1847), pour des étrennes ; la copie ancienne d'une lettre du 4 avril 1848 ; et une photographie (format carte de visite).
Armand BARBÈS (1809-1870) homme politique, ardent révolutionnaire. L.A.S., Prison de Nîmes 26 février [1848] « une heure du matin », à un « bon et vénérable ami » ; 2 pages et quart in-8. Très belle lettre saluant la République, avant de quitter la prison alors qu'il était incarcéré depuis 1839… « un mot avant de quitter ma cellule. La France redevient donc le grand peuple, et nous avons la république ! cette pensée me brise l'âme de bonheur, et je n'aurais peut-être pas la force d'en parler, si j'avais pu, en cette grande occasion, payer ma dette à la patrie. Mais n'avoir rien fait, sortir d'ici comme une sorte d'épave que l'on recueille après la tempête, ah ! cela me rend si honteux, si triste que je pourrais me dire d'un autre côté excessivement malheureux en ce moment »… On est venu lui annoncer sa libération vers 10 heures du soir. Il est allé faire un tour en ville, « et n'ayant pas mieux à faire, je suis rentré, par un dernier caprice de prisonnier dans mon ci-devant domicile »… On joint une petite P.A.S. (1er janvier 1847), pour des étrennes ; la copie ancienne d'une lettre du 4 avril 1848 ; et une photographie (format carte de visite).
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