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Auction archive: Lot number 2

ARTOIS, comte d', futur Charles X

Livres et Manuscrits
7 Dec 2020 - 15 Dec 2020
Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$18,222 - US$24,297
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 2

ARTOIS, comte d', futur Charles X

Livres et Manuscrits
7 Dec 2020 - 15 Dec 2020
Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$18,222 - US$24,297
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

ARTOIS, comte d', futur Charles X 75 lettres autographes au comte de Vaudreuil.19 novembre 1792-17 juillet 1804. Près de 160 pages in-4 et in-12 (235 x 190, 207 x 165 et 153 x 97 mm). Cachets de cire rouge ou noire. Emboîtage de toile bleue du début du XIXe siècle et chemise à rabats.Petites et rares déchirures aux pliures. Encre parfois un peu passée et petits manques de papier par bri du cachet. Emboîtage très usé, dos brisé. "Je ferai tête à l'orage, tant que j'aurai du sang dans les veines" (10 janvier 1794). Émigré au lendemain de la prise de la Bastille, le comte d’Artois, jeune frère de Louis XVI et futur Charles X, confie ses craintes, ses projets et ses espérances au comte de Vaudreuil, exilé à Vienne puis à Londres, son indéfectible soutien qui l’a suivi en émigration. Précieux témoignage sur la Révolution française et son retentissement auprès des cours européennes. La nuit du 16 au 17 juillet 1789, le comte d’Artois quitte la France avec femme et enfants, suivi par le prince de Condé, les Polignac et le comte de Vaudreuil. Réfugié d'abord à Bruxelles, puis à Turin, chez son beau-père le duc de Savoie et roi de Sardaigne Victor Amédée III, à la cour du roi de Prusse à Hamm, à Saint-Pétersbourg où l’accueille Catherine II, en Hollande et enfin en Angleterre, Artois s’acharne à trouver le soutien des cours étrangères et cherche désespérément les subsides nécessaires à une contre-révolution. Il se félicite de l’attention que Catherine II de Russie porte à ses affaires et du secours pécuniaire qu’elle compte lui prodiguer. Il prépare avec Charles Alexandre de Calonne, l'ancien contrôleur du Trésor réfugié en Angleterre, un plan pour reconquérir la France. Ces lettres illustrent toutes les arcanes de cette période troublée où la France se déchire, les coalitions se nouent et se dénouent, les tentatives de paix ou d’entente entre les puissances étrangères sont souvent des espoirs déçus. Le soulèvement puis le siège de Toulon, les soubresauts incertains de la Vendée, les activités diplomatiques et politiques de l’Armée des princes, la réticence de l’Espagne, le soutien de Catherine II et de l’Angleterre, le siège de Nimègue, le sort du comte de Provence, futur Louis XVIII (qui prend le chemin de l’exil en juin 1791), celui des émigrés, les plans de campagnes et tant d’autres sujets émaillent cette riche et abondante correspondance.Accablé, Artois songe à la vengeance et entend coûte que coûte sauver la monarchie. Au fil des années, l’horizon s’obscurcit et dans ses dernières lettres son ardeur d’autrefois fait place à la résignation. Mais en dehors de la politique, il confie, sans détours, ses états d’âme à cet ami fidèle, dénonçant des "crimes inconnus aux démons" : les décapitations de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de Madame Élisabeth ainsi que le projet de mariage de Madame Royale avec un sans-culotte. Leurs amours se dessinent en filigrane : celui que Vaudreuil porte à la duchesse de Polignac, et celui d’Artois pour Louise d'Esparbès de Lussan, comtesse de Polastron. Placée sous la protection de Vaudreuil, celle dont le prince tait le nom est cette "amie" dont il prend avidement des nouvelles dans chacune de ses lettres. La comtesse de Polastron meurt en 1804 et Artois perd le "seul objet" qui le rattachait au monde. Joseph-Hyacinthe-François de Paule de Rigaud, comte de Vaudreuil, (1740-1817), gouverneur de Saint-Domingue de 1753 à 1757, se distingua pendant la guerre de Sept ans en qualité d’aide de camp du maréchal-prince de Soubise. Dernier grand fauconnier de France, il fit partie du cercle de la reine Marie-Antoinette et du comte d’Artois auquel il s’attacha devenant son ami intime. Il fut député suppléant de Saint-Domingue à la Constituante en 1789. Rentré en France avec le comte d’Artois en 1814, il est fait pair de France et meurt en 1817. Provenance : collection Roger Ross et Eric Bongartz. Référence : correspondance publiée dans l’ouvrage de Léonce Pingaud, Correspondance intime du comte de Vaudreuil et

Auction archive: Lot number 2
Auction:
Datum:
7 Dec 2020 - 15 Dec 2020
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

ARTOIS, comte d', futur Charles X 75 lettres autographes au comte de Vaudreuil.19 novembre 1792-17 juillet 1804. Près de 160 pages in-4 et in-12 (235 x 190, 207 x 165 et 153 x 97 mm). Cachets de cire rouge ou noire. Emboîtage de toile bleue du début du XIXe siècle et chemise à rabats.Petites et rares déchirures aux pliures. Encre parfois un peu passée et petits manques de papier par bri du cachet. Emboîtage très usé, dos brisé. "Je ferai tête à l'orage, tant que j'aurai du sang dans les veines" (10 janvier 1794). Émigré au lendemain de la prise de la Bastille, le comte d’Artois, jeune frère de Louis XVI et futur Charles X, confie ses craintes, ses projets et ses espérances au comte de Vaudreuil, exilé à Vienne puis à Londres, son indéfectible soutien qui l’a suivi en émigration. Précieux témoignage sur la Révolution française et son retentissement auprès des cours européennes. La nuit du 16 au 17 juillet 1789, le comte d’Artois quitte la France avec femme et enfants, suivi par le prince de Condé, les Polignac et le comte de Vaudreuil. Réfugié d'abord à Bruxelles, puis à Turin, chez son beau-père le duc de Savoie et roi de Sardaigne Victor Amédée III, à la cour du roi de Prusse à Hamm, à Saint-Pétersbourg où l’accueille Catherine II, en Hollande et enfin en Angleterre, Artois s’acharne à trouver le soutien des cours étrangères et cherche désespérément les subsides nécessaires à une contre-révolution. Il se félicite de l’attention que Catherine II de Russie porte à ses affaires et du secours pécuniaire qu’elle compte lui prodiguer. Il prépare avec Charles Alexandre de Calonne, l'ancien contrôleur du Trésor réfugié en Angleterre, un plan pour reconquérir la France. Ces lettres illustrent toutes les arcanes de cette période troublée où la France se déchire, les coalitions se nouent et se dénouent, les tentatives de paix ou d’entente entre les puissances étrangères sont souvent des espoirs déçus. Le soulèvement puis le siège de Toulon, les soubresauts incertains de la Vendée, les activités diplomatiques et politiques de l’Armée des princes, la réticence de l’Espagne, le soutien de Catherine II et de l’Angleterre, le siège de Nimègue, le sort du comte de Provence, futur Louis XVIII (qui prend le chemin de l’exil en juin 1791), celui des émigrés, les plans de campagnes et tant d’autres sujets émaillent cette riche et abondante correspondance.Accablé, Artois songe à la vengeance et entend coûte que coûte sauver la monarchie. Au fil des années, l’horizon s’obscurcit et dans ses dernières lettres son ardeur d’autrefois fait place à la résignation. Mais en dehors de la politique, il confie, sans détours, ses états d’âme à cet ami fidèle, dénonçant des "crimes inconnus aux démons" : les décapitations de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de Madame Élisabeth ainsi que le projet de mariage de Madame Royale avec un sans-culotte. Leurs amours se dessinent en filigrane : celui que Vaudreuil porte à la duchesse de Polignac, et celui d’Artois pour Louise d'Esparbès de Lussan, comtesse de Polastron. Placée sous la protection de Vaudreuil, celle dont le prince tait le nom est cette "amie" dont il prend avidement des nouvelles dans chacune de ses lettres. La comtesse de Polastron meurt en 1804 et Artois perd le "seul objet" qui le rattachait au monde. Joseph-Hyacinthe-François de Paule de Rigaud, comte de Vaudreuil, (1740-1817), gouverneur de Saint-Domingue de 1753 à 1757, se distingua pendant la guerre de Sept ans en qualité d’aide de camp du maréchal-prince de Soubise. Dernier grand fauconnier de France, il fit partie du cercle de la reine Marie-Antoinette et du comte d’Artois auquel il s’attacha devenant son ami intime. Il fut député suppléant de Saint-Domingue à la Constituante en 1789. Rentré en France avec le comte d’Artois en 1814, il est fait pair de France et meurt en 1817. Provenance : collection Roger Ross et Eric Bongartz. Référence : correspondance publiée dans l’ouvrage de Léonce Pingaud, Correspondance intime du comte de Vaudreuil et

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Datum:
7 Dec 2020 - 15 Dec 2020
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