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Auction archive: Lot number 163

Attribué à Artemisia Gentileschi Rome, 1593 - Naples, vers 1652 Judith et Holopherne

Estimate
€0
Price realised:
€163,000
ca. US$176,654
Auction archive: Lot number 163

Attribué à Artemisia Gentileschi Rome, 1593 - Naples, vers 1652 Judith et Holopherne

Estimate
€0
Price realised:
€163,000
ca. US$176,654
Beschreibung:

Attribué à Artemisia Gentileschi Rome, 1593 - Naples, vers 1652 Judith et Holopherne Cuivre Annoté 'Girard V m (...)' à l'encre au verso 'JUDITH AND HOLOFERNES', OIL ON COPPER, ATTR. TO A. GENTILESCHI Hauteur : 31 Largeur : 24 cm Provenance : Collection particulière, Ile-de-France Commentaire : Peu d'artistes ont le privilège, des siècles après leur mort, de se faire appeler par leur prénom. Léonard, Raphaël, Titien et, parmi cette liste étourdissante … Artemisia ! La scène peinte sur le petit cuivre que nous présentons est en lien direct avec la renommée d'Artemisia. Le viol en 1611 de la jeune artiste alors assistante de son père à Rome est sans conteste l'événement clef de sa jeunesse. Au printemps 1612, son père Orazio Gentileschi présente à la cour pontificale une requête accusant son collègue Agostino Tassi d'avoir déniaisé sa fille sous la contrainte. Le procès qui s'en suivit fut douloureux pour la famille et particulièrement pour Artemisia qui voyait commencer sa vie à l'ombre d'une terrible histoire. La période du procès fut néanmoins celle de la création du plus grand chef-d'œuvre de l'artiste : Judith et Holpherne (1). Certes le sujet avait été traité avec une grande violence quelques années auparavant par Caravage (2), mais - au-delà d'une intense violence - Artemisia parvient à composer une scène dramatique d'une intensité psychologique inouïe tant et si bien que les commentateurs de l'époque ne purent qu'y retrouver la personnification d'Artemisa dans Judith et celle de Tassi dans Holopherne. La jeune artiste outragée commençait à savourer sa vengeance, par ce tableau mais aussi en continuant à renforcer son talent par un travail assidu. Plusieurs versions de sa Judith furent exécutées dans les années qui suivirent. C'est sans doute de la version commandée par Cosme II que notre cuivre est le plus proche (3). Le musée de Saint Louis conserve un ravissant cuivre représentant Danaé (4) qui n'est autre qu'une variante de sa grande Cléopâtre (5). Artemisia s'est plusieurs fois attachée à reprendre ses compositions en en modifiant seulement quelques éléments. L'utilisation du cuivre permettait une luminosité et une transparence idéale pour se divertir à reprendre avec variantes des sujets traités à grande échelle sur d'importantes toiles. Artemisia s'inspira en cela de son père qui réalisa par exemple une réplique autographe en petit format sur cuivre de son David contemplant la tête de Goliath (6). Certains commanditaires n'étaient pas insensibles aux charmes de ces petits cuivres mais aussi à la brillance des plaques de pierre noire ou encore d'ardoise qu'appréciaient nombres d'artistes. Artemisia affectionnait ce support comme en témoigne la Vierge à l'Enfant tenant un rosaire (7), ou la Sainte Apolline (localisation inconnue). Il est établi qu'elle avait adopté pour ses cuivres une technique plus finie et délicate, ayant été marquée par ceux de Guido Reni qu'elle avait vus à Florence (par exemple la Vierge cousant dans la collection de Cosme II). Trois peintures sur cuivre sont signalées dans l'inventaire du 10 février 1621 des biens laissés à Florence par Artemisia, pour garantir ses dettes. Il est séduisant de penser que notre ravissant petit cuivre faisait partie de ces trois œuvres signalées… 1. La plus ancienne version de cette composition est celle actuellement conservée à Naples, musée de Capodimonte (toile, 159 x 126 cm). Les repentirs visibles à la radiographie démontrent son antériorité au sein des différentes versions. La toile a été diminuée sur la gauche et en haut. Judith y est vêtue de bleue et sa servante de rouge. 2. Caravage, Judith et Holopherne, 1599, Rome, Palazzo Barberini, Galleria d'Arte Antica 3. Florence, galerie des Offices (toile, 162 x 100 cm), signée en bas à droite, commandée en 1621 par le grand-duc Cosimo II. La composition est complète avec les jambes d'Holopherne sur la gauche et plus d'espace au-dessus des héroïnes. Judith est en jaune et la servante en rouge. 4. Danaé, Huile s

Auction archive: Lot number 163
Auction:
Datum:
27 Mar 2015
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Attribué à Artemisia Gentileschi Rome, 1593 - Naples, vers 1652 Judith et Holopherne Cuivre Annoté 'Girard V m (...)' à l'encre au verso 'JUDITH AND HOLOFERNES', OIL ON COPPER, ATTR. TO A. GENTILESCHI Hauteur : 31 Largeur : 24 cm Provenance : Collection particulière, Ile-de-France Commentaire : Peu d'artistes ont le privilège, des siècles après leur mort, de se faire appeler par leur prénom. Léonard, Raphaël, Titien et, parmi cette liste étourdissante … Artemisia ! La scène peinte sur le petit cuivre que nous présentons est en lien direct avec la renommée d'Artemisia. Le viol en 1611 de la jeune artiste alors assistante de son père à Rome est sans conteste l'événement clef de sa jeunesse. Au printemps 1612, son père Orazio Gentileschi présente à la cour pontificale une requête accusant son collègue Agostino Tassi d'avoir déniaisé sa fille sous la contrainte. Le procès qui s'en suivit fut douloureux pour la famille et particulièrement pour Artemisia qui voyait commencer sa vie à l'ombre d'une terrible histoire. La période du procès fut néanmoins celle de la création du plus grand chef-d'œuvre de l'artiste : Judith et Holpherne (1). Certes le sujet avait été traité avec une grande violence quelques années auparavant par Caravage (2), mais - au-delà d'une intense violence - Artemisia parvient à composer une scène dramatique d'une intensité psychologique inouïe tant et si bien que les commentateurs de l'époque ne purent qu'y retrouver la personnification d'Artemisa dans Judith et celle de Tassi dans Holopherne. La jeune artiste outragée commençait à savourer sa vengeance, par ce tableau mais aussi en continuant à renforcer son talent par un travail assidu. Plusieurs versions de sa Judith furent exécutées dans les années qui suivirent. C'est sans doute de la version commandée par Cosme II que notre cuivre est le plus proche (3). Le musée de Saint Louis conserve un ravissant cuivre représentant Danaé (4) qui n'est autre qu'une variante de sa grande Cléopâtre (5). Artemisia s'est plusieurs fois attachée à reprendre ses compositions en en modifiant seulement quelques éléments. L'utilisation du cuivre permettait une luminosité et une transparence idéale pour se divertir à reprendre avec variantes des sujets traités à grande échelle sur d'importantes toiles. Artemisia s'inspira en cela de son père qui réalisa par exemple une réplique autographe en petit format sur cuivre de son David contemplant la tête de Goliath (6). Certains commanditaires n'étaient pas insensibles aux charmes de ces petits cuivres mais aussi à la brillance des plaques de pierre noire ou encore d'ardoise qu'appréciaient nombres d'artistes. Artemisia affectionnait ce support comme en témoigne la Vierge à l'Enfant tenant un rosaire (7), ou la Sainte Apolline (localisation inconnue). Il est établi qu'elle avait adopté pour ses cuivres une technique plus finie et délicate, ayant été marquée par ceux de Guido Reni qu'elle avait vus à Florence (par exemple la Vierge cousant dans la collection de Cosme II). Trois peintures sur cuivre sont signalées dans l'inventaire du 10 février 1621 des biens laissés à Florence par Artemisia, pour garantir ses dettes. Il est séduisant de penser que notre ravissant petit cuivre faisait partie de ces trois œuvres signalées… 1. La plus ancienne version de cette composition est celle actuellement conservée à Naples, musée de Capodimonte (toile, 159 x 126 cm). Les repentirs visibles à la radiographie démontrent son antériorité au sein des différentes versions. La toile a été diminuée sur la gauche et en haut. Judith y est vêtue de bleue et sa servante de rouge. 2. Caravage, Judith et Holopherne, 1599, Rome, Palazzo Barberini, Galleria d'Arte Antica 3. Florence, galerie des Offices (toile, 162 x 100 cm), signée en bas à droite, commandée en 1621 par le grand-duc Cosimo II. La composition est complète avec les jambes d'Holopherne sur la gauche et plus d'espace au-dessus des héroïnes. Judith est en jaune et la servante en rouge. 4. Danaé, Huile s

Auction archive: Lot number 163
Auction:
Datum:
27 Mar 2015
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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