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Auction archive: Lot number 116

Attribué à Jean-Baptiste II LEMOYNE (1704-1778)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,686 - US$56,144
Price realised:
€85,000
ca. US$95,445
Auction archive: Lot number 116

Attribué à Jean-Baptiste II LEMOYNE (1704-1778)

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,686 - US$56,144
Price realised:
€85,000
ca. US$95,445
Beschreibung:

Un chasseur qui représente Narcisse rencontrant l'eau Marbre blanc. Circa 1746. Haut. 59 cm Haut. du socle 18,5 cm Socle tournant d'époque Louis XVI en marbre blanc veiné de gris, marbre gris et rehauts d'or. Petits accidents et manques Provenance: Collection particulière française, début du XXe siècle. Par descendance. Au Salon de 1746, sous le n° 51, Lemoyne présente une esquisse en terre sous un titre précis et singulier: Un chasseur qui représente Narcisse rencontrant l'eau. Lemoyne rend compte ici du passage exact du texte des Métamorphoses d'Ovide. Ce titre n'en demeure pas moins singulier dans le sens où il est particulièrement disert pour un sujet somme toute assez courant. Le sculpteur met en avant de manière inhabituelle la condition de chasseur du héros mythologique. En sculpture, le choix iconographique de Narcisse est davantage un prétexte pour représenter un idéal de beauté masculine que l'occasion d'illustrer les attributs de la chasse. En outre, Lemoyne insiste sur le fait qu'il met en scène le moment précédent l'autosatisfaction de Narcisse contemplant son beau reflet: «...Narcisse rencontrant l'eau». Notre sculpture correspond en tous points au titre choisi par Lemoyne: Narcisse, accompagné d'un chien de chasse, est entouré des attributs du chasseur - cor, arc, carquois rempli de flèches; il surgit de derrière les rochers et semble découvrir la source qui coule à ses pieds. Nous proposons ainsi d'attribuer cet important groupe, d'une très grande qualité, au ciseau de Jean-Baptiste II Lemoyne. Il s'agirait de la version inédite en marbre de l'esquisse du salon de 1746. Si l'esquisse en terre est répertoriée à plusieurs reprises dans la littérature sur l'artiste, la version en marbre n'est qu'évoquée par Louis Réau dans son ouvrage sur les Lemoyne. A l'occasion du chapitre consacré aux oeuvres disparues du sculpteur (p. 154, n°19), il mentionne en effet un Narcisse qui ne semble pas être la très petite esquisse en terre du Salon, puisque l'oeuvre en question est répertoriée dans la sous-partie «oeuvres monumentales» (cette sous-partie paraît inclure toute la production qui se distingue des bustes, y compris basreliefs et médaillons).Jean-Baptiste II Lemoyne, issu d'une famille de sculpteurs, est l'élève de son père Jean-Louis (1665-1755), de son oncle Jean-Baptiste Ier (1679-1731), ainsi que de l'illustre sculpteur de Versailles, Robert Le Lorrain (1666-1743). Agréé à l'Académie Royale de Sculpture en 1728, il expose au Salon entre 1737 et 1771, est reçu académicien en 1738, et accède à la fonction de professeur en 1744. Dans la seconde moitié des années 1740, Lemoyne occupe certes déjà des fonctions importantes, mais n'est encore qu'au début de la grande carrière qui le verra devenir le portraitiste officiel de Louis XV. Dans ce contexte, il est intéressant de noter qu'au-delà de son format, notre marbre, présente toutes les caractéristiques exigées par l'exercice particulier qu'est le «morceau de réception à l'Académie»: Lemoyne semble ici vouloir faire étalage de toute sa virtuosité. Ainsi, le sculpteur propose tout à la fois dans une même composition pyramidale: une académie masculine, savante et précise, d'une attitude sophistiquée, pleine de grâce et de légèreté; un beau drapé baroque, dynamique et architecturé et un ensemble d'éléments (roche, eau, faune et flore) disposés avec rigueur et rythme, adroitement traités par différents effets de matières à la surface du marbre. Lafont de Sainte-Yenne remarque le Narcisse au Salon et en rend compte dans ses Réflexions: «... Quoi qu'il soit extrêmement croqué, tout y est feu et génie...»; il est aussi certainement admiré par un amateur, qui pourrait alors avoir passé commande d'une version en marbre au sculpteur en pleine ascension. Notre marbre a été exécuté dans le deuxième tiers du XVIIIe siècle. Son style s'inscrit dans le courant rocaille dont l'apogée en France se situe entre les années 1730 et 1750. La gestuelle et le type du personnage qui empruntent au

Auction archive: Lot number 116
Auction:
Datum:
10 Jun 2016
Auction house:
Ferri
53, rue de Vivienne
75002 Paris
France
ferri.cp@ferri-drouot.com
+33 (0)1 4233 1124
+33 (0)1 4233 4000
Beschreibung:

Un chasseur qui représente Narcisse rencontrant l'eau Marbre blanc. Circa 1746. Haut. 59 cm Haut. du socle 18,5 cm Socle tournant d'époque Louis XVI en marbre blanc veiné de gris, marbre gris et rehauts d'or. Petits accidents et manques Provenance: Collection particulière française, début du XXe siècle. Par descendance. Au Salon de 1746, sous le n° 51, Lemoyne présente une esquisse en terre sous un titre précis et singulier: Un chasseur qui représente Narcisse rencontrant l'eau. Lemoyne rend compte ici du passage exact du texte des Métamorphoses d'Ovide. Ce titre n'en demeure pas moins singulier dans le sens où il est particulièrement disert pour un sujet somme toute assez courant. Le sculpteur met en avant de manière inhabituelle la condition de chasseur du héros mythologique. En sculpture, le choix iconographique de Narcisse est davantage un prétexte pour représenter un idéal de beauté masculine que l'occasion d'illustrer les attributs de la chasse. En outre, Lemoyne insiste sur le fait qu'il met en scène le moment précédent l'autosatisfaction de Narcisse contemplant son beau reflet: «...Narcisse rencontrant l'eau». Notre sculpture correspond en tous points au titre choisi par Lemoyne: Narcisse, accompagné d'un chien de chasse, est entouré des attributs du chasseur - cor, arc, carquois rempli de flèches; il surgit de derrière les rochers et semble découvrir la source qui coule à ses pieds. Nous proposons ainsi d'attribuer cet important groupe, d'une très grande qualité, au ciseau de Jean-Baptiste II Lemoyne. Il s'agirait de la version inédite en marbre de l'esquisse du salon de 1746. Si l'esquisse en terre est répertoriée à plusieurs reprises dans la littérature sur l'artiste, la version en marbre n'est qu'évoquée par Louis Réau dans son ouvrage sur les Lemoyne. A l'occasion du chapitre consacré aux oeuvres disparues du sculpteur (p. 154, n°19), il mentionne en effet un Narcisse qui ne semble pas être la très petite esquisse en terre du Salon, puisque l'oeuvre en question est répertoriée dans la sous-partie «oeuvres monumentales» (cette sous-partie paraît inclure toute la production qui se distingue des bustes, y compris basreliefs et médaillons).Jean-Baptiste II Lemoyne, issu d'une famille de sculpteurs, est l'élève de son père Jean-Louis (1665-1755), de son oncle Jean-Baptiste Ier (1679-1731), ainsi que de l'illustre sculpteur de Versailles, Robert Le Lorrain (1666-1743). Agréé à l'Académie Royale de Sculpture en 1728, il expose au Salon entre 1737 et 1771, est reçu académicien en 1738, et accède à la fonction de professeur en 1744. Dans la seconde moitié des années 1740, Lemoyne occupe certes déjà des fonctions importantes, mais n'est encore qu'au début de la grande carrière qui le verra devenir le portraitiste officiel de Louis XV. Dans ce contexte, il est intéressant de noter qu'au-delà de son format, notre marbre, présente toutes les caractéristiques exigées par l'exercice particulier qu'est le «morceau de réception à l'Académie»: Lemoyne semble ici vouloir faire étalage de toute sa virtuosité. Ainsi, le sculpteur propose tout à la fois dans une même composition pyramidale: une académie masculine, savante et précise, d'une attitude sophistiquée, pleine de grâce et de légèreté; un beau drapé baroque, dynamique et architecturé et un ensemble d'éléments (roche, eau, faune et flore) disposés avec rigueur et rythme, adroitement traités par différents effets de matières à la surface du marbre. Lafont de Sainte-Yenne remarque le Narcisse au Salon et en rend compte dans ses Réflexions: «... Quoi qu'il soit extrêmement croqué, tout y est feu et génie...»; il est aussi certainement admiré par un amateur, qui pourrait alors avoir passé commande d'une version en marbre au sculpteur en pleine ascension. Notre marbre a été exécuté dans le deuxième tiers du XVIIIe siècle. Son style s'inscrit dans le courant rocaille dont l'apogée en France se situe entre les années 1730 et 1750. La gestuelle et le type du personnage qui empruntent au

Auction archive: Lot number 116
Auction:
Datum:
10 Jun 2016
Auction house:
Ferri
53, rue de Vivienne
75002 Paris
France
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+33 (0)1 4233 4000
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