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Auction archive: Lot number 20

AUGUSTE RODIN (1840-1917)

Estimate
€7,000 - €9,000
ca. US$7,823 - US$10,058
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 20

AUGUSTE RODIN (1840-1917)

Estimate
€7,000 - €9,000
ca. US$7,823 - US$10,058
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

LE COMTE GUIDON DE ORESTE? (RECTO-VERSO), CIRCA 1880 Encre brune sur papier 8,8 x 14,4 cm-3.1 x 5.3 in. Brown ink on paper Provenance: -(Probablement) Auguste Beuret, Paris (fils de l'artiste) -Loïe Fuller, Paris -Jean & Paule Cailac, Paris - Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel Cette oeuvre sera incluse au Catalogue raisonné des dessins et peintures d'Auguste Rodin (1840-1917) actuellement en préparation par Christina Buley-Uribe sous le numéro d'archives 180308. AUGUSTE RODIN (1840-1917) «Mes moyens naturels sont la terre et le crayon.» «J'ai dessiné toute ma vie, j'ai commencé toute ma vie en dessinant; je n'ai jamais cessé de dessiner». Ces phrases d'allure si anodine sont pourtant des clés pour comprendre l'oeuvre de cet immense sculpteur pour qui le dessin a tant compté tout en restant un aspect de son travail inconnu du grand public. Le premier, il a délibérément travaillé sur les problèmes formels avant de faire intervenir le sens. Libre de combiner, d'assembler et de varier à l'infini, Rodin a ouvert la voie à toutes les audaces du XXe siècle. Cette place naturelle du dessin dans son oeuvre se traduit par plus de 7000 dessins répertoriés et conservés au musée Rodin et dans d'autres collections, qui forment comme le récit de la quête passionnée d'une forme juste, exacte, vibrante». Rodin soupçonna que les mouvements insignifiants exécutés par le modèle qui ne se croit pas observé, si on les résumait prestement, pouvaient receler une vigueur d'expression dont nous n'avons pas idée, parce que nous ne sommes pas habitués à les accompagner d'une attention active et tendue. En ne perdant pas de vue le modèle et en abandonnant entièrement le papier à sa main prompte et expérimentée, il dessina une infinité de gestes jamais vus, toujours négligés, et il apparut que la force expressive qui en émanant était immense [...]. Issu d'un milieu modeste, élève médiocre mais appliqué, le jeune Rodin n'avait de passion que pour le dessin. «Tout jeune, aussi loin qu'il me souvienne, je dessinais. Un épicier, chez lequel ma mère se servait, enveloppait ses pruneaux dans des sacs de papier faits avec des pages de livres illustrés et même avec des gravures. Je les copiais. Ce furent mes premières modèles.» A l'Ecole spéciale de dessin et de mathématiques, dite Petite Ecole, fondée par Louis XV pour former les ornemanistes, où il entra en 1854, il apprit le dessin de mémoire mais fut également encouragé à étudier les Maîtres, Michel-Ange, Raphaël, l'antique. La Petite Ecole avait gardé quelques traces de l'enseignement du XVIIIe siècle; «la vie, le sentiment, la grâce n'y étaient pas proscrits; cela se montrait clairement dans mes dessins. [...] L'après-midi, j'allais au Louvre dessiner les Antiques, ou à la Bibliothèque Impériale, dans la galerie des Estampes [...] Il y avait un cours de dessin à la Manufacture des Gobelins, de cinq heures à huit heures du soir; j'y allais. On y travaillait trois heures de suite, soit dix-huit heures par semaine, d'après le modèle vivant. [...] J'allais également au Jardin des Plantes où Barye professait; j'étais lié avec son fils. J'allais aussi au marché aux chevaux, dessinant de tous les côtés». Tout en pratiquant surtout le dessin, il découvrit la sculpture: «Pour la première fois je vis de la terre glaise; il me sembla que je montais au ciel. Je fis des morceaux séparés, des bras, des têtes ou des pieds; puis j'attaquai la figure toute entière. [...] J'étais dans le ravissement.» (Dujardin-Beaumetz, 1913, p. 111-113). Il tenta alors d'entrer à l'Ecole des beaux-arts où il fut accepté pour le dessin, mais échoua trois fois en sculpture (1857, 1858, 1859). Pour gagner sa vie, il se mit donc à travailler pour des ornemanistes, faisant successivement «tantôt des boucles d'oreille chez un orfèvre, tantôt des figures décoratives aux torses de trois mètres» (Dujardin-Beaumetz, 1913, p. 81) Antoinette Le Normand-Romain et Christina Buley-Uribe, Auguste Rodin Dessins et aquarelles, Hazan, Pari

Auction archive: Lot number 20
Auction:
Datum:
21 Oct 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
Beschreibung:

LE COMTE GUIDON DE ORESTE? (RECTO-VERSO), CIRCA 1880 Encre brune sur papier 8,8 x 14,4 cm-3.1 x 5.3 in. Brown ink on paper Provenance: -(Probablement) Auguste Beuret, Paris (fils de l'artiste) -Loïe Fuller, Paris -Jean & Paule Cailac, Paris - Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel Cette oeuvre sera incluse au Catalogue raisonné des dessins et peintures d'Auguste Rodin (1840-1917) actuellement en préparation par Christina Buley-Uribe sous le numéro d'archives 180308. AUGUSTE RODIN (1840-1917) «Mes moyens naturels sont la terre et le crayon.» «J'ai dessiné toute ma vie, j'ai commencé toute ma vie en dessinant; je n'ai jamais cessé de dessiner». Ces phrases d'allure si anodine sont pourtant des clés pour comprendre l'oeuvre de cet immense sculpteur pour qui le dessin a tant compté tout en restant un aspect de son travail inconnu du grand public. Le premier, il a délibérément travaillé sur les problèmes formels avant de faire intervenir le sens. Libre de combiner, d'assembler et de varier à l'infini, Rodin a ouvert la voie à toutes les audaces du XXe siècle. Cette place naturelle du dessin dans son oeuvre se traduit par plus de 7000 dessins répertoriés et conservés au musée Rodin et dans d'autres collections, qui forment comme le récit de la quête passionnée d'une forme juste, exacte, vibrante». Rodin soupçonna que les mouvements insignifiants exécutés par le modèle qui ne se croit pas observé, si on les résumait prestement, pouvaient receler une vigueur d'expression dont nous n'avons pas idée, parce que nous ne sommes pas habitués à les accompagner d'une attention active et tendue. En ne perdant pas de vue le modèle et en abandonnant entièrement le papier à sa main prompte et expérimentée, il dessina une infinité de gestes jamais vus, toujours négligés, et il apparut que la force expressive qui en émanant était immense [...]. Issu d'un milieu modeste, élève médiocre mais appliqué, le jeune Rodin n'avait de passion que pour le dessin. «Tout jeune, aussi loin qu'il me souvienne, je dessinais. Un épicier, chez lequel ma mère se servait, enveloppait ses pruneaux dans des sacs de papier faits avec des pages de livres illustrés et même avec des gravures. Je les copiais. Ce furent mes premières modèles.» A l'Ecole spéciale de dessin et de mathématiques, dite Petite Ecole, fondée par Louis XV pour former les ornemanistes, où il entra en 1854, il apprit le dessin de mémoire mais fut également encouragé à étudier les Maîtres, Michel-Ange, Raphaël, l'antique. La Petite Ecole avait gardé quelques traces de l'enseignement du XVIIIe siècle; «la vie, le sentiment, la grâce n'y étaient pas proscrits; cela se montrait clairement dans mes dessins. [...] L'après-midi, j'allais au Louvre dessiner les Antiques, ou à la Bibliothèque Impériale, dans la galerie des Estampes [...] Il y avait un cours de dessin à la Manufacture des Gobelins, de cinq heures à huit heures du soir; j'y allais. On y travaillait trois heures de suite, soit dix-huit heures par semaine, d'après le modèle vivant. [...] J'allais également au Jardin des Plantes où Barye professait; j'étais lié avec son fils. J'allais aussi au marché aux chevaux, dessinant de tous les côtés». Tout en pratiquant surtout le dessin, il découvrit la sculpture: «Pour la première fois je vis de la terre glaise; il me sembla que je montais au ciel. Je fis des morceaux séparés, des bras, des têtes ou des pieds; puis j'attaquai la figure toute entière. [...] J'étais dans le ravissement.» (Dujardin-Beaumetz, 1913, p. 111-113). Il tenta alors d'entrer à l'Ecole des beaux-arts où il fut accepté pour le dessin, mais échoua trois fois en sculpture (1857, 1858, 1859). Pour gagner sa vie, il se mit donc à travailler pour des ornemanistes, faisant successivement «tantôt des boucles d'oreille chez un orfèvre, tantôt des figures décoratives aux torses de trois mètres» (Dujardin-Beaumetz, 1913, p. 81) Antoinette Le Normand-Romain et Christina Buley-Uribe, Auguste Rodin Dessins et aquarelles, Hazan, Pari

Auction archive: Lot number 20
Auction:
Datum:
21 Oct 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
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