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Auction archive: Lot number 529

BAILLY Jean Sylvain (1736-1793) savant et...

Estimate
€800 - €1,000
ca. US$899 - US$1,124
Price realised:
€1,040
ca. US$1,169
Auction archive: Lot number 529

BAILLY Jean Sylvain (1736-1793) savant et...

Estimate
€800 - €1,000
ca. US$899 - US$1,124
Price realised:
€1,040
ca. US$1,169
Beschreibung:

BAILLY Jean Sylvain (1736-1793) savant et astronome ; premier Maire de Paris, il mourut guillotiné. L.A.S. « Bailly », Nantes 21 novembre 1792, à Madame LE FAIVRE ; 4 pages in-4. Belle et longue lettre où Bailly, retiré à Nantes avec sa femme, se défend d’avoir jamais émigré. [Après le retour de Louis XVI et de sa famille de Varennes, le peuple s’assemble sur le Champ-de-Mars le 17 juillet 1791 pour réclamer la déchéance du Roi. Bailly, maire de Paris, appuyé par La Fayette et la Garde Nationale, proclame la loi martiale et fait tirer pour dissiper les attroupements. Dès lors sa popularité est perdue. Il est cependant réélu maire, mais il cède la place à Pétion le 18 novembre 1791. Il se retire alors à Nantes où il séjournera quelque temps.] Il rassure son amie : « la preuve légale ne peut manquer. Je ne suis pas sorti du roiaume ; ainsi il faudra bien que la preuve se fasse. Je vais vous rendre compte de tout, vous indiquer les moyens, et vous voudrez bien faire faire par mon neveu les recherches et les demarches necessaires. Sorti de la mairie le 18 9bre 1791, j’ai été sur le champ à Chaillot »... Suit l’itinéraire exact, daté pour chaque localité, suivi par Bailly depuis le 29 novembre 1791 jusqu’à la fin de juillet 1792 : Le Havre, Chaillot, Versailles, Vitry, Fontainebleau, Sens, Troyes, Melun, Pithiviers, Tours, Blois, Poitiers, Niort, Fontenay et Nantes où il parvient le 27 juillet 1792. Il s’agit pour Bailly d’apporter la preuve que, selon le décret du 8 avril « qui donnait aux émigrés un mois pour rentrer », il est en France depuis le 9 mai : « Le nouveau decret est formel à cet égard. Il s’agit donc de prouver ma residence dans la republique depuis cette époque, et d’après l’itinéraire que je viens de vous donner, vous voiez qu’il ne s’agit que de recueillir les faits. Vous avez mon certificat qui remonte au 27 juillet. Voila une partie de l’intervalle ; je joins ici mon passeport visé dans les municipalités les 14 et 25 juin, les 9, 20, 25, 30 juillet. Voila encore une partie de l’intervalle et nous remontons au 14 juin. Quant au reste de la preuve voici plusieurs moiens de la faire »... Bailly préconise, avec force détails, plusieurs moyens pour établir la preuve de sa non émigration : son certificat de résidence établi par le commissaire de police de la section des Champs-Élysées ; les demandes à faire à la section de Chaillot, où il résidait dans sa propriété, ce dont peuvent témoigner le curé et « tous nos fournisseurs, surtout le boucher dont le livre fait foi » ; sa présence à quatre séances du jury d’accusation, dont doit témoigner le procès-verbal... « Nous n’oublirons jamais le service de veritables amis que vous nous rendez et nous le sentons d’autant plus à chaque nouvelle peine que nous vous donnons et à M. Le Faivre. Il n’y avait que vous deux qui pussiez nous secourir, et efficacement, dans cette circonstance tout à fait affligeante ». Car il ne veut pas se mettre entre les mains de l’abbé MAURY : « il me donnerait à coup sur l’absolution de la main gauche »...

Auction archive: Lot number 529
Auction:
Datum:
18 Jun 2020
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Vente publique régulée - Salle Favart - 3 rue Favart - 75002 Paris
Beschreibung:

BAILLY Jean Sylvain (1736-1793) savant et astronome ; premier Maire de Paris, il mourut guillotiné. L.A.S. « Bailly », Nantes 21 novembre 1792, à Madame LE FAIVRE ; 4 pages in-4. Belle et longue lettre où Bailly, retiré à Nantes avec sa femme, se défend d’avoir jamais émigré. [Après le retour de Louis XVI et de sa famille de Varennes, le peuple s’assemble sur le Champ-de-Mars le 17 juillet 1791 pour réclamer la déchéance du Roi. Bailly, maire de Paris, appuyé par La Fayette et la Garde Nationale, proclame la loi martiale et fait tirer pour dissiper les attroupements. Dès lors sa popularité est perdue. Il est cependant réélu maire, mais il cède la place à Pétion le 18 novembre 1791. Il se retire alors à Nantes où il séjournera quelque temps.] Il rassure son amie : « la preuve légale ne peut manquer. Je ne suis pas sorti du roiaume ; ainsi il faudra bien que la preuve se fasse. Je vais vous rendre compte de tout, vous indiquer les moyens, et vous voudrez bien faire faire par mon neveu les recherches et les demarches necessaires. Sorti de la mairie le 18 9bre 1791, j’ai été sur le champ à Chaillot »... Suit l’itinéraire exact, daté pour chaque localité, suivi par Bailly depuis le 29 novembre 1791 jusqu’à la fin de juillet 1792 : Le Havre, Chaillot, Versailles, Vitry, Fontainebleau, Sens, Troyes, Melun, Pithiviers, Tours, Blois, Poitiers, Niort, Fontenay et Nantes où il parvient le 27 juillet 1792. Il s’agit pour Bailly d’apporter la preuve que, selon le décret du 8 avril « qui donnait aux émigrés un mois pour rentrer », il est en France depuis le 9 mai : « Le nouveau decret est formel à cet égard. Il s’agit donc de prouver ma residence dans la republique depuis cette époque, et d’après l’itinéraire que je viens de vous donner, vous voiez qu’il ne s’agit que de recueillir les faits. Vous avez mon certificat qui remonte au 27 juillet. Voila une partie de l’intervalle ; je joins ici mon passeport visé dans les municipalités les 14 et 25 juin, les 9, 20, 25, 30 juillet. Voila encore une partie de l’intervalle et nous remontons au 14 juin. Quant au reste de la preuve voici plusieurs moiens de la faire »... Bailly préconise, avec force détails, plusieurs moyens pour établir la preuve de sa non émigration : son certificat de résidence établi par le commissaire de police de la section des Champs-Élysées ; les demandes à faire à la section de Chaillot, où il résidait dans sa propriété, ce dont peuvent témoigner le curé et « tous nos fournisseurs, surtout le boucher dont le livre fait foi » ; sa présence à quatre séances du jury d’accusation, dont doit témoigner le procès-verbal... « Nous n’oublirons jamais le service de veritables amis que vous nous rendez et nous le sentons d’autant plus à chaque nouvelle peine que nous vous donnons et à M. Le Faivre. Il n’y avait que vous deux qui pussiez nous secourir, et efficacement, dans cette circonstance tout à fait affligeante ». Car il ne veut pas se mettre entre les mains de l’abbé MAURY : « il me donnerait à coup sur l’absolution de la main gauche »...

Auction archive: Lot number 529
Auction:
Datum:
18 Jun 2020
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Vente publique régulée - Salle Favart - 3 rue Favart - 75002 Paris
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