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Auction archive: Lot number 155

Belle paire de chenets en bronze très finement

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$31,105 - US$46,658
Price realised:
€120,000
ca. US$186,633
Auction archive: Lot number 155

Belle paire de chenets en bronze très finement

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$31,105 - US$46,658
Price realised:
€120,000
ca. US$186,633
Beschreibung:

Belle paire de chenets en bronze très finement ciselé et doré à décor d'un vase flammé à cannelures torses ; en opposition dans des nuées des colombes symbolisant l'Amour. Ils reposent sur des bases à cannelures à asperges soulignées de guirlandes de pampres, de rosaces, et de perles. Piétement tripode à sabots et masques de satyre. Epoque Louis XVI H : 47 - L : 47 cm Ces chenets portent les numéros d'inventaire n°23 et FN° 78. Provenance : - Chambre à coucher de l'appartement de Madame Elisabeth de France au Château de Fontainebleau en 1787 - Ancienne Collection Greffulhe, puis par descendance Comme le faisait remarquer à juste titre Pierre Verlet (Les bronzes dorés français du XVIIIème siècle, Paris, 1999, p.273), retrouver avec précision les bronzes d'ameublement dans les collections du Garde-Meuble de la Couronne sous l'Ancien Régime demeure particulièrement difficile. En effet, bien que chaque objet mobilier (meubles, lustres, chenets, appliques, pendules...) recevait, à son entrée dans les collections royales, un numéro d'inventaire, marquer les ouvrages en bronze devint rapidement un problème pour l'administration du Garde-Meuble. Il est probable que les objets reçurent soit des étiquettes manuscrites, soit des numéros poinçonnés, soit des étiquettes de métal gravées, mais il semble qu'aucune ne nous soit parvenue. Entre 1784 et 1791, le type de numérotation élaboré par le Garde-Meuble fut modifié. Au lieu de numéroter les objets par catégories pour l'ensemble du Garde-Meuble, l'on décida d'établir des inventaires en différenciant les catégories d'objets par résidences royales. En 1789 lorsque la Révolution éclata, les nouveaux inventaires étaient quasiment achevés, mais seuls deux châteaux royaux avaient terminé le report des numéros sur leurs bronzes d'ameublement : Compiègne et Fontainebleau. Ainsi pour ces deux résidences l'on trouve, à côté des lettres F ou CP sous couronne royale, un numéro qui reporte à des inventaires conservés au Archives nationales. C'est ainsi que furent retrouvés les bras du Salon des Jeux de Marie-Antoinette conservés à la Wallace Collection (illustrés dans P. Verlet, op.cit., Paris, 1999, p.274). C'est également par ce biais qu'a pu être localisé la paire de chenets présentée : dans la chambre à coucher de l'appartement de Madame Elisabeth de France au château de Fontainebleau : Inventaire des Meubles du Château de Fontainebleau fait au mois de septembre 1787 : « 78. Un feu à recouvrement de bronze doré d'or moulu orné sur le devant d'un chapiteau de colonne sur lequel sont posés deux tourtereaux sur un nuage, le recouvrement orné sur le devant d'une frise encadrée d'un rang de perles, le dessus orné d'une guirlande de feuilles de vigne et raisins, sur le côté un socle orné d'une guirlande idem sur lequel est posée un cassolette surmontée d'une flamme ornée de trois têtes de faune portées par 3 pieds de biche, ledit de 16 pouces de large sur 17 de haut, pelle, pincette, et tenaille à bouton en bronze doré » (AN Maison du Roi O/1/3398, folios 143-144). Elisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite Madame Elisabeth (1764-1794), princesse du sang, dernier enfant du dauphin, fils de Louis XV et de Marie-Josèphe de Saxe ; soeur cadette de Louis XVI. Madame Elisabeth refusa de se marier pour demeurer à Versailles auprès de ses trois frères, Louis XVI, le comte de Provence et le comte d'Artois. Lorsque la Révolution éclate, elle refuse d'émigrer et est incarcérée au Palais des Tuileries avec le roi et sa famille. Après la déchéance de Louis XVI, elle est emprisonnée à la Prison du Temple. Elle ne survivra que quelques mois au roi et la reine, déjà guillotinés ; le 10 mai 1794, elle est emmenée place de la Révolution, lorsqu'elle monte sur l'échafaud son fichu glisse de ses épaules, n'oubliant pas son rang, elle lance à son bourreau « Au nom de la pudeur, couvrez-moi monsieur ! ». Elle est guillotinée et inhumée au cimetière des Errancis

Auction archive: Lot number 155
Auction:
Datum:
13 Jun 2008
Auction house:
Thierry de Maigret
5 rue de Montholon
75009 Paris
France
contact@thierrydemaigret.com
+33 (0)1 4483 9520
+33 (0)1 4483 9521
Beschreibung:

Belle paire de chenets en bronze très finement ciselé et doré à décor d'un vase flammé à cannelures torses ; en opposition dans des nuées des colombes symbolisant l'Amour. Ils reposent sur des bases à cannelures à asperges soulignées de guirlandes de pampres, de rosaces, et de perles. Piétement tripode à sabots et masques de satyre. Epoque Louis XVI H : 47 - L : 47 cm Ces chenets portent les numéros d'inventaire n°23 et FN° 78. Provenance : - Chambre à coucher de l'appartement de Madame Elisabeth de France au Château de Fontainebleau en 1787 - Ancienne Collection Greffulhe, puis par descendance Comme le faisait remarquer à juste titre Pierre Verlet (Les bronzes dorés français du XVIIIème siècle, Paris, 1999, p.273), retrouver avec précision les bronzes d'ameublement dans les collections du Garde-Meuble de la Couronne sous l'Ancien Régime demeure particulièrement difficile. En effet, bien que chaque objet mobilier (meubles, lustres, chenets, appliques, pendules...) recevait, à son entrée dans les collections royales, un numéro d'inventaire, marquer les ouvrages en bronze devint rapidement un problème pour l'administration du Garde-Meuble. Il est probable que les objets reçurent soit des étiquettes manuscrites, soit des numéros poinçonnés, soit des étiquettes de métal gravées, mais il semble qu'aucune ne nous soit parvenue. Entre 1784 et 1791, le type de numérotation élaboré par le Garde-Meuble fut modifié. Au lieu de numéroter les objets par catégories pour l'ensemble du Garde-Meuble, l'on décida d'établir des inventaires en différenciant les catégories d'objets par résidences royales. En 1789 lorsque la Révolution éclata, les nouveaux inventaires étaient quasiment achevés, mais seuls deux châteaux royaux avaient terminé le report des numéros sur leurs bronzes d'ameublement : Compiègne et Fontainebleau. Ainsi pour ces deux résidences l'on trouve, à côté des lettres F ou CP sous couronne royale, un numéro qui reporte à des inventaires conservés au Archives nationales. C'est ainsi que furent retrouvés les bras du Salon des Jeux de Marie-Antoinette conservés à la Wallace Collection (illustrés dans P. Verlet, op.cit., Paris, 1999, p.274). C'est également par ce biais qu'a pu être localisé la paire de chenets présentée : dans la chambre à coucher de l'appartement de Madame Elisabeth de France au château de Fontainebleau : Inventaire des Meubles du Château de Fontainebleau fait au mois de septembre 1787 : « 78. Un feu à recouvrement de bronze doré d'or moulu orné sur le devant d'un chapiteau de colonne sur lequel sont posés deux tourtereaux sur un nuage, le recouvrement orné sur le devant d'une frise encadrée d'un rang de perles, le dessus orné d'une guirlande de feuilles de vigne et raisins, sur le côté un socle orné d'une guirlande idem sur lequel est posée un cassolette surmontée d'une flamme ornée de trois têtes de faune portées par 3 pieds de biche, ledit de 16 pouces de large sur 17 de haut, pelle, pincette, et tenaille à bouton en bronze doré » (AN Maison du Roi O/1/3398, folios 143-144). Elisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite Madame Elisabeth (1764-1794), princesse du sang, dernier enfant du dauphin, fils de Louis XV et de Marie-Josèphe de Saxe ; soeur cadette de Louis XVI. Madame Elisabeth refusa de se marier pour demeurer à Versailles auprès de ses trois frères, Louis XVI, le comte de Provence et le comte d'Artois. Lorsque la Révolution éclate, elle refuse d'émigrer et est incarcérée au Palais des Tuileries avec le roi et sa famille. Après la déchéance de Louis XVI, elle est emprisonnée à la Prison du Temple. Elle ne survivra que quelques mois au roi et la reine, déjà guillotinés ; le 10 mai 1794, elle est emmenée place de la Révolution, lorsqu'elle monte sur l'échafaud son fichu glisse de ses épaules, n'oubliant pas son rang, elle lance à son bourreau « Au nom de la pudeur, couvrez-moi monsieur ! ». Elle est guillotinée et inhumée au cimetière des Errancis

Auction archive: Lot number 155
Auction:
Datum:
13 Jun 2008
Auction house:
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5 rue de Montholon
75009 Paris
France
contact@thierrydemaigret.com
+33 (0)1 4483 9520
+33 (0)1 4483 9521
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