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Auction archive: Lot number 113

BERNANOS Georges (1888-1948)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,374 - US$5,468
Price realised:
€4,160
ca. US$4,549
Auction archive: Lot number 113

BERNANOS Georges (1888-1948)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$4,374 - US$5,468
Price realised:
€4,160
ca. US$4,549
Beschreibung:

34 L.A.S. «GBernanos» et un télégramme, [1930-1945], à Maurice BOURDEL, aux éditions Plon; 106 pages formats divers, quelques en-têtes d'hôtel ou restaurant et enveloppes. Importante et très intéressante correspondance littéraire à son éditeur. De nombreuses lettres sont relatives à Un crime (1935), mais aussi au Journal d'un curé de campagne, à Monsieur Ouine, aux Grands Cimetières sous la lune. Nous ne pouvons donner ici qu'un bref aperçu de cette riche correspondance. [Bernanos publia la plus grande partie de son oeuvre chez Plon, à commencer par Sous le soleil de Satan (1926), L'Imposture (1927), La Joie (1929), Jeanne relapse et sainte (1934), Un crime (1935), Journal d'un curé de campagne et Nouvelle histoire de Mouchette (1936), Les Grands Cimetières sous la lune (1938).] Toulon [décembre 1930]. Il regrette de n'avoir vu Bourdel lors de son passage à «la vieille maison de la rue Garancière», devant laquelle il passait enfant. Il demande s'il ne serait pas possible de réduire sa mensualité au lieu de la supprimer... [Palma] mardi [18 décembre 1934], avant l'envoi du tapuscrit d'Un crime: «Je voudrais que le lecteur cherche lui-même la solution du problème, parallèlement à l'enquête. Mais en relisant mon texte, j'ai confiance d'avoir fait quelque chose de mieux qu'un roman d'aventures ou de police. Ganse, Olivier, Évangeline - ces types-là ne me semblent pas indignes de leurs frères ou soeurs du Soleil de l'Imposture ou de la Joie. Mais je ferai mieux encore. Vous allez voir»... Dimanche [20 janvier 1935]. Il réclame le retour de son manuscrit pour refaire la seconde partie du roman en cinquante pages, «et la rendre accessible à Monsieur Lebrun lui-même (président patriote de la Super-patrie française, championne de la civilisation gréco-romano-tarasconaise en face de la Barbarie orientale et asiatique, dont la frontière est à Sarrebruck et à Sarrelouis, comme nul n'en ignore). [...] En retour, je m'engage à n'utiliser en rien la seconde partie actuelle, dont il me sera ultérieurement facile de tirer un conte de cent pages, pour le volume de nouvelles à paraître ultérieurement chez vous. [...] Du point de vue de mon métier, que j'ai la prétention (ridicule, il est vrai) de connaître peu, mais tout autant que le pou de bénitier Marcel (Gabriel) c'est la seule solution possible. Je ne nie pas qu'ayant commencé un roman policier j'aurais dû persévérer dans cette noble entreprise. C'est toujours le truc de Mouchette qui recommence, et des histoires de Mouchette, je pourrais vous en foutre dix par an». Il ironise sur le drainage de son cerveau, «organe qui ne m'a jamais donné que du souci, et quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie»... 4 février. Il projette d'abréger la première partie, et d'en envoyer une centaine de pages... Lundi [18 février]. Il regrette d'avoir écouté ses censeurs, qui peuvent se tromper en visant le public «indéterminé, cultivé quoique sans préférences très particulières [...] C'est dans ce public que travaillent des écrivains aussi différents, par exemple, que Colette ou Bordeaux, ou Maurois, ou Mauriac. [...] Et puis, il y a des écrivains qui se créent un public»... Malgré des malentendus, des brouilles et des réconciliations, «si l'écrivain ne se décourage pas, s'efforce de se chercher et de se renouveler sans cesse, l'union devient parfaite»... Difficile de déterminer ces liens. «Évidemment vous me direz que depuis la Joie, j'ai bien perdu le contact avec mon public. Et je sens très bien que c'est là votre préoccupation à tous. Mais, je vous assure, mieux vaut rompre le contact, que de décevoir. Quand on a dû tout - même le succès matériel - à une certaine manière (brutale presque) de forcer le lecteur dans ses habitudes, ses préjugés, le pis serait de se mettre à la suite d'exploiter indéfiniment son scandale. Il me semble que mes trois romans font un tout. Après la Joie, on pouvait prévoir que je me recueillerais, pour livrer une autre bataille. Croy

Auction archive: Lot number 113
Auction:
Datum:
26 May 2020
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
+33 (0)1 47455431
Beschreibung:

34 L.A.S. «GBernanos» et un télégramme, [1930-1945], à Maurice BOURDEL, aux éditions Plon; 106 pages formats divers, quelques en-têtes d'hôtel ou restaurant et enveloppes. Importante et très intéressante correspondance littéraire à son éditeur. De nombreuses lettres sont relatives à Un crime (1935), mais aussi au Journal d'un curé de campagne, à Monsieur Ouine, aux Grands Cimetières sous la lune. Nous ne pouvons donner ici qu'un bref aperçu de cette riche correspondance. [Bernanos publia la plus grande partie de son oeuvre chez Plon, à commencer par Sous le soleil de Satan (1926), L'Imposture (1927), La Joie (1929), Jeanne relapse et sainte (1934), Un crime (1935), Journal d'un curé de campagne et Nouvelle histoire de Mouchette (1936), Les Grands Cimetières sous la lune (1938).] Toulon [décembre 1930]. Il regrette de n'avoir vu Bourdel lors de son passage à «la vieille maison de la rue Garancière», devant laquelle il passait enfant. Il demande s'il ne serait pas possible de réduire sa mensualité au lieu de la supprimer... [Palma] mardi [18 décembre 1934], avant l'envoi du tapuscrit d'Un crime: «Je voudrais que le lecteur cherche lui-même la solution du problème, parallèlement à l'enquête. Mais en relisant mon texte, j'ai confiance d'avoir fait quelque chose de mieux qu'un roman d'aventures ou de police. Ganse, Olivier, Évangeline - ces types-là ne me semblent pas indignes de leurs frères ou soeurs du Soleil de l'Imposture ou de la Joie. Mais je ferai mieux encore. Vous allez voir»... Dimanche [20 janvier 1935]. Il réclame le retour de son manuscrit pour refaire la seconde partie du roman en cinquante pages, «et la rendre accessible à Monsieur Lebrun lui-même (président patriote de la Super-patrie française, championne de la civilisation gréco-romano-tarasconaise en face de la Barbarie orientale et asiatique, dont la frontière est à Sarrebruck et à Sarrelouis, comme nul n'en ignore). [...] En retour, je m'engage à n'utiliser en rien la seconde partie actuelle, dont il me sera ultérieurement facile de tirer un conte de cent pages, pour le volume de nouvelles à paraître ultérieurement chez vous. [...] Du point de vue de mon métier, que j'ai la prétention (ridicule, il est vrai) de connaître peu, mais tout autant que le pou de bénitier Marcel (Gabriel) c'est la seule solution possible. Je ne nie pas qu'ayant commencé un roman policier j'aurais dû persévérer dans cette noble entreprise. C'est toujours le truc de Mouchette qui recommence, et des histoires de Mouchette, je pourrais vous en foutre dix par an». Il ironise sur le drainage de son cerveau, «organe qui ne m'a jamais donné que du souci, et quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie»... 4 février. Il projette d'abréger la première partie, et d'en envoyer une centaine de pages... Lundi [18 février]. Il regrette d'avoir écouté ses censeurs, qui peuvent se tromper en visant le public «indéterminé, cultivé quoique sans préférences très particulières [...] C'est dans ce public que travaillent des écrivains aussi différents, par exemple, que Colette ou Bordeaux, ou Maurois, ou Mauriac. [...] Et puis, il y a des écrivains qui se créent un public»... Malgré des malentendus, des brouilles et des réconciliations, «si l'écrivain ne se décourage pas, s'efforce de se chercher et de se renouveler sans cesse, l'union devient parfaite»... Difficile de déterminer ces liens. «Évidemment vous me direz que depuis la Joie, j'ai bien perdu le contact avec mon public. Et je sens très bien que c'est là votre préoccupation à tous. Mais, je vous assure, mieux vaut rompre le contact, que de décevoir. Quand on a dû tout - même le succès matériel - à une certaine manière (brutale presque) de forcer le lecteur dans ses habitudes, ses préjugés, le pis serait de se mettre à la suite d'exploiter indéfiniment son scandale. Il me semble que mes trois romans font un tout. Après la Joie, on pouvait prévoir que je me recueillerais, pour livrer une autre bataille. Croy

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Auction:
Datum:
26 May 2020
Auction house:
Aguttes
bis avenue Charles de Gaulle 164
92200 Neuilly sur Seine
France
+33 (0)1 47455555
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