Beschreibung:

Les façades grises (C. R. 599), 1973 Crayons de couleur sur carton Signé et daté en bas à gauche Kleurpotlood op karton Links onderaan getekend en gedateerd 50 x 60 cm Provenance / Herkomst: Ancienne collection Marcel Huys Exposition / Tentoonstelling: Bernard Ghobert Bruxelles, galerie Armorial, 2.1975 (no 2 du catalogue). L'être humain rentre rarement dans l'oeuvre de Ghobert - et je ne m'en plains pas: de ce paradis, de cette pureté, de cet azur, il troublerait peu ou prou la plénitude et la sérénité (même réduit à l'état de simple figurine, il viendrait signifier, générer toutes sortes de «projections»); la seule fonction de cette figurine (je ne dis pas: personnage, car il n'y a pas ici portrait, psychologie, événement), qui n'exprime rien, ne représente rien, sans signes particuliers, le regard vide (souvent de dos d'ailleurs, tournée vers l'infini, comme nous qui regardons le tableau), d'un hiératisme presque égyptien (doux, sans rien de sévère), d'une immobilité de sphinx, est de renforcer le sentiment d'attente (aucun rapport avec les mannequins de la pittura metafisica donc). Tout bien considéré, il n'y a quasiment pas d'êtres vivants, poisson mis à part - et c'est aussi que les formes organiques sont peu géométriques; Ghobert ou la simplicité: beaucoup de pommes, peu de poires, pas d'artichauts. Aucune vie tout court, en fait, aucun mouvement, aucune émotion (d'où la rareté de la couleur rouge ?); uniquement l'infini, spatial et temporel (d'où l'omniprésence du bleu ?); monde silencieux, désert, où règne le bleu, couleur métaphysique par excellence: mystérieux, immatériel, inaccessible...