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Auction archive: Lot number 566

BERTRAND (Comte Henri-Gratien, Général) 1773-1844.…

Estimate
€800 - €1,200
ca. US$907 - US$1,360
Price realised:
€2,200
ca. US$2,494
Auction archive: Lot number 566

BERTRAND (Comte Henri-Gratien, Général) 1773-1844.…

Estimate
€800 - €1,200
ca. US$907 - US$1,360
Price realised:
€2,200
ca. US$2,494
Beschreibung:

BERTRAND (Comte Henri-Gratien, Général) 1773-1844. L.A.S. "Bertrand", du 15 juillet 1815, adressée au général BEKER (1770-1840), 1 p. in-8 (encadrée, traces de pliures). Important document de l'un des plus grands compagnons de l'Empereur qui l'accompagna dans son exil vers Sainte-Hélène via Plymouth à bord du vaisseau anglais le HMS Bellerophon après les Cent-Jours : "Mon cher général, nous sommes arrivés à bord des anglais, nous n'avons qu'à nous louer de l'accueil que nous y avons reçu et à vous remercier de la bonne garde que vous nous avez faite. Je vous prie de faire connaître à Madame, à la princesse Hortense qui doivent être du côté de Paris que l'Empereur se porte bien. Veuillez en instruire également le P[rin]ce Joseph qui doit être du côté de Rochefort. Je vous ai remis la copie de la lettre que l'Empereur a écrit au Prince Régent ; je n'ai pas besoin de vous [dire - biffé] recommander de ne la communiquer à personne avant 15 jours au moins. Vous sentez combien il serait inconvenant qu'elle fut connue avant que les journaux anglais l'aient publiée. Conservez moi, mon cher Général, un bon souvenir et veuillez agréer la nouvelle assurance de mes sentiments affectueux et de considération. (…) Je vous prie de faire mettre le (ruban ??) à la poste ou de le faire parvenir le plutôt possible. Je vous envoye ce que vous avez dessiné(?) pour votre fils." Fidèle parmi les fidèles, Bertrand accompagna Bonaparte et s'illustra dans les plus grandes campagnes du Général puis de l'Empereur. Il suivit ce dernier à l'Île d'Elbe et prit part à l'épopée des Cent-Jours, à la suite desquels il demanda donc naturellement de suivre à nouveau Napoléon dans son dernier exil à Sainte-Hélène, accompagné de sa famille. Suite à sa demande de rentrer en Europe après quelques temps (liée aux problèmes de santé de son épouse et à la naissance d'un 5e enfant et au refus de l'empereur déchu, Bertrand tomba pourtant en semi-disgrâce si bien que l'honneur d'être l'exécuteur testamentaire de Napoléon échut à Montholon. De retour en France en octobre 1821, Bertrand avait pu ramener avec lui ses propres notes quotidiennes de ses Cahiers de Sainte-Hélène et mena une vie retiré à Chateauroux avant de devenir député libéral de l'Indre sous Louis-Philippe. En 1840, il fut chargé de placer l'épée d'Austerlitz sur le cercueil de l'Empereur. Après son décès le 31 janvier 1844, sa dépouille fut placée trois ans plus tard aux Invalides, au seuil du tombeau de Napoléon Ier. Exilé puis congédié sous l'Empire pour des différends stratégiques avec Napoléon, le Général Comte Beker fut chargé (par Fouché) de garder et surveiller Napoléon à La Malmaison puis de l'escorter vers Rochefort pour son embarquement à bord du Bellerophon. La copie de lettre mentionnée n'est autre que celle de la célèbre demande d'asile adressée à Napoléon au Prince de Galles (futur Georges IV) et confiée à son aide de camp le général Gourgaud, qui se vit finalement refuser l'autorisation de remplir sa mission. Lettre citée dans la Relation de la mission du Lieutenant-Général Comte Beker auprès de l'Empereur Napoléon (Clermont-Ferrand, Perol, 1841, p. 128).

Auction archive: Lot number 566
Auction:
Datum:
31 Oct 2018
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Salle VV Paris - 3 rue Rossini
Beschreibung:

BERTRAND (Comte Henri-Gratien, Général) 1773-1844. L.A.S. "Bertrand", du 15 juillet 1815, adressée au général BEKER (1770-1840), 1 p. in-8 (encadrée, traces de pliures). Important document de l'un des plus grands compagnons de l'Empereur qui l'accompagna dans son exil vers Sainte-Hélène via Plymouth à bord du vaisseau anglais le HMS Bellerophon après les Cent-Jours : "Mon cher général, nous sommes arrivés à bord des anglais, nous n'avons qu'à nous louer de l'accueil que nous y avons reçu et à vous remercier de la bonne garde que vous nous avez faite. Je vous prie de faire connaître à Madame, à la princesse Hortense qui doivent être du côté de Paris que l'Empereur se porte bien. Veuillez en instruire également le P[rin]ce Joseph qui doit être du côté de Rochefort. Je vous ai remis la copie de la lettre que l'Empereur a écrit au Prince Régent ; je n'ai pas besoin de vous [dire - biffé] recommander de ne la communiquer à personne avant 15 jours au moins. Vous sentez combien il serait inconvenant qu'elle fut connue avant que les journaux anglais l'aient publiée. Conservez moi, mon cher Général, un bon souvenir et veuillez agréer la nouvelle assurance de mes sentiments affectueux et de considération. (…) Je vous prie de faire mettre le (ruban ??) à la poste ou de le faire parvenir le plutôt possible. Je vous envoye ce que vous avez dessiné(?) pour votre fils." Fidèle parmi les fidèles, Bertrand accompagna Bonaparte et s'illustra dans les plus grandes campagnes du Général puis de l'Empereur. Il suivit ce dernier à l'Île d'Elbe et prit part à l'épopée des Cent-Jours, à la suite desquels il demanda donc naturellement de suivre à nouveau Napoléon dans son dernier exil à Sainte-Hélène, accompagné de sa famille. Suite à sa demande de rentrer en Europe après quelques temps (liée aux problèmes de santé de son épouse et à la naissance d'un 5e enfant et au refus de l'empereur déchu, Bertrand tomba pourtant en semi-disgrâce si bien que l'honneur d'être l'exécuteur testamentaire de Napoléon échut à Montholon. De retour en France en octobre 1821, Bertrand avait pu ramener avec lui ses propres notes quotidiennes de ses Cahiers de Sainte-Hélène et mena une vie retiré à Chateauroux avant de devenir député libéral de l'Indre sous Louis-Philippe. En 1840, il fut chargé de placer l'épée d'Austerlitz sur le cercueil de l'Empereur. Après son décès le 31 janvier 1844, sa dépouille fut placée trois ans plus tard aux Invalides, au seuil du tombeau de Napoléon Ier. Exilé puis congédié sous l'Empire pour des différends stratégiques avec Napoléon, le Général Comte Beker fut chargé (par Fouché) de garder et surveiller Napoléon à La Malmaison puis de l'escorter vers Rochefort pour son embarquement à bord du Bellerophon. La copie de lettre mentionnée n'est autre que celle de la célèbre demande d'asile adressée à Napoléon au Prince de Galles (futur Georges IV) et confiée à son aide de camp le général Gourgaud, qui se vit finalement refuser l'autorisation de remplir sa mission. Lettre citée dans la Relation de la mission du Lieutenant-Général Comte Beker auprès de l'Empereur Napoléon (Clermont-Ferrand, Perol, 1841, p. 128).

Auction archive: Lot number 566
Auction:
Datum:
31 Oct 2018
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
Salle VV Paris - 3 rue Rossini
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