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Auction archive: Lot number 1317

BONAPARTE Joseph (1768-1844) frère aîné de Napoléon, Roi de Naples puis d'Espagne

Estimate
€800 - €1,000
ca. US$886 - US$1,107
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 1317

BONAPARTE Joseph (1768-1844) frère aîné de Napoléon, Roi de Naples puis d'Espagne

Estimate
€800 - €1,000
ca. US$886 - US$1,107
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

TROIS MANUSCRITS autographes, Londres 20 mars 1834; 10 pages et quart in-4. Intéressant et important ensemble en réponse aux Français signataires de pétitions demandant l'abrogation de la loi d'exil frappant sa famille. [La monarchie de Juillet avait maintenu la proscription de la famille de Napoléon, tout en abandonnant les sanctions pénales prévues par la loi de 1816. Joseph et Lucien convinrent cependant de combattre le bannissement de leur famille, et malgré la mort du duc de Reichstadt, survenue en 1832, ils publièrent en commun, le 7 juillet 1833, un appel au peuple. Le 22 février suivant, un débat s'engagea à la Chambre, à laquelle était arrivé un grand nombre de registres de signatures: les pétitionnaires réclamaient l'abrogation de la loi d'exil, le retour des cendres de Napoléon et de son fils, la restitution du portrait de l'Empereur sur les croix de la Légion d'honneur, etc. La Chambre vota alors le retour des cendres de Napoléon, et fit entendre une forte minorité en faveur de l'abrogation de la loi d'exil. Le gouvernement proposa le 10 mars une mesure conciliante, prévoyant des permis de séjour pour les parents et alliés des Bonaparte, mais ce projet, dont la discussion fut deux fois reportée, ne fut jamais débattu car Joseph le repoussa par des lettres ouvertes au maréchal Soult, président du Conseil, à la Chambre et aux pétitionnaires. C'est de la préparation de cette dernière qu'il s'agit ici, dans ses trois versions successives, abondamment raturées et corrigées.] Aux Citoïens français signataires des pétitions... Joseph les remercie, et déplore que leur «voeu national» ait trouvé dans la Chambre une majorité d'«accusateurs ennemis, au lieu de juges impassibles»... Il trouve «la branche cadette» et son gouvernement inconséquents, et il exprime son ressentiment envers le maréchal SOULT, président du Conseil, pour avoir accusé les frères exilés de Napoléon de ne pas se défendre des intrigues des factions à l'étranger... Il se livre à des réflexions sur les pays qui l'ont accueilli: l'Angleterre, «dont les loix offrent un sûr azile à toutes les infortunes», et l'Amérique, où vivent «les peuples les plus dignes d'envie» et des citoyens éclairés... À Messieurs les signataires des pétitions... Joseph développe l'historique de sa position: sa constante défense du «jeune Napoléon» [le duc de REICHSTADT], l'adaptation de sa situation dynastique à l'évolution de la société française... «Si Napoleon vivoit aujourd'hui, il penseroit comme nous, il ne reconnoitroit en France d'autre souverain que le peuple françois, d'autre gouvernement que celui qu'il plairoit à la nation de se donner»... Il rature un long passage justificatif de la dictature commandée par la plus absolue des nécessités, la défense et l'indépendance nationales... «Napoléon n'est pas connu. Quatre ans de paix l'eussent fait apprécier à sa juste valeur»... Messieurs... Joseph adopte un ton plus mesuré pour dénoncer une nouvelle proposition faite à la Chambre: «elle ne tendroit à rien moins qu'à faire des parents de Napoléon, en France, une classe d'amnistiés de la police, oh ! honte dont je ne croiois pas notre siècle passible !! Dans quelle âme de boue une telle pensée a-t-elle pris naissance ? La branche aînée ramenée en France par les bayonnetes étrangères nous avoit traité en francs ennemis, nous devrions les remercier aujourd'hui de n'avoir pas conçu l'espoir de nous avilir à nos propres ieux»... Ce manuscrit est resté inachevé. On joint une L.A.S. de Charles SAPEY, député, ancien membre du Corps législatif et ancien secrétaire de Lucien, à Madame Mère, Paris 8 avril 1834, à propos du projet d'abroger la loi d'exil (3 p. in-4). Plus 2 imprimés.

Auction archive: Lot number 1317
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TROIS MANUSCRITS autographes, Londres 20 mars 1834; 10 pages et quart in-4. Intéressant et important ensemble en réponse aux Français signataires de pétitions demandant l'abrogation de la loi d'exil frappant sa famille. [La monarchie de Juillet avait maintenu la proscription de la famille de Napoléon, tout en abandonnant les sanctions pénales prévues par la loi de 1816. Joseph et Lucien convinrent cependant de combattre le bannissement de leur famille, et malgré la mort du duc de Reichstadt, survenue en 1832, ils publièrent en commun, le 7 juillet 1833, un appel au peuple. Le 22 février suivant, un débat s'engagea à la Chambre, à laquelle était arrivé un grand nombre de registres de signatures: les pétitionnaires réclamaient l'abrogation de la loi d'exil, le retour des cendres de Napoléon et de son fils, la restitution du portrait de l'Empereur sur les croix de la Légion d'honneur, etc. La Chambre vota alors le retour des cendres de Napoléon, et fit entendre une forte minorité en faveur de l'abrogation de la loi d'exil. Le gouvernement proposa le 10 mars une mesure conciliante, prévoyant des permis de séjour pour les parents et alliés des Bonaparte, mais ce projet, dont la discussion fut deux fois reportée, ne fut jamais débattu car Joseph le repoussa par des lettres ouvertes au maréchal Soult, président du Conseil, à la Chambre et aux pétitionnaires. C'est de la préparation de cette dernière qu'il s'agit ici, dans ses trois versions successives, abondamment raturées et corrigées.] Aux Citoïens français signataires des pétitions... Joseph les remercie, et déplore que leur «voeu national» ait trouvé dans la Chambre une majorité d'«accusateurs ennemis, au lieu de juges impassibles»... Il trouve «la branche cadette» et son gouvernement inconséquents, et il exprime son ressentiment envers le maréchal SOULT, président du Conseil, pour avoir accusé les frères exilés de Napoléon de ne pas se défendre des intrigues des factions à l'étranger... Il se livre à des réflexions sur les pays qui l'ont accueilli: l'Angleterre, «dont les loix offrent un sûr azile à toutes les infortunes», et l'Amérique, où vivent «les peuples les plus dignes d'envie» et des citoyens éclairés... À Messieurs les signataires des pétitions... Joseph développe l'historique de sa position: sa constante défense du «jeune Napoléon» [le duc de REICHSTADT], l'adaptation de sa situation dynastique à l'évolution de la société française... «Si Napoleon vivoit aujourd'hui, il penseroit comme nous, il ne reconnoitroit en France d'autre souverain que le peuple françois, d'autre gouvernement que celui qu'il plairoit à la nation de se donner»... Il rature un long passage justificatif de la dictature commandée par la plus absolue des nécessités, la défense et l'indépendance nationales... «Napoléon n'est pas connu. Quatre ans de paix l'eussent fait apprécier à sa juste valeur»... Messieurs... Joseph adopte un ton plus mesuré pour dénoncer une nouvelle proposition faite à la Chambre: «elle ne tendroit à rien moins qu'à faire des parents de Napoléon, en France, une classe d'amnistiés de la police, oh ! honte dont je ne croiois pas notre siècle passible !! Dans quelle âme de boue une telle pensée a-t-elle pris naissance ? La branche aînée ramenée en France par les bayonnetes étrangères nous avoit traité en francs ennemis, nous devrions les remercier aujourd'hui de n'avoir pas conçu l'espoir de nous avilir à nos propres ieux»... Ce manuscrit est resté inachevé. On joint une L.A.S. de Charles SAPEY, député, ancien membre du Corps législatif et ancien secrétaire de Lucien, à Madame Mère, Paris 8 avril 1834, à propos du projet d'abroger la loi d'exil (3 p. in-4). Plus 2 imprimés.

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