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Auction archive: Lot number 1315

BONAPARTE Letizia (1750-1836) mère de Napoléon

Estimate
€1,200 - €1,500
ca. US$1,329 - US$1,661
Price realised:
€2,730
ca. US$3,024
Auction archive: Lot number 1315

BONAPARTE Letizia (1750-1836) mère de Napoléon

Estimate
€1,200 - €1,500
ca. US$1,329 - US$1,661
Price realised:
€2,730
ca. US$3,024
Beschreibung:

L.S. «Vostra affma Madre», Paris 16 novembre 1813, à sa fille PAULINE BORGHESE; 7 pages in-4. Très longue lettre à sa fille Pauline, passant en revue la situation de chacun de ses enfants, alors que la Grande Armée évacue l'Allemagne. Elle a éprouvé bien du mal «dans cette triste circonstance: mais je suis heureuse de pouvoir vous dire dans ce moment que les choses ne sont pas aussi desesperées que nous l'avons craint d'abord. L'Empereur est arrivé à Paris en parfaite santé [...], après avoir laissé son armée à l'abri des insultes de l'ennemi; et s'occupe avec son activité et tous ces moyens à se mettre en état de pouvoir nouvellement se montrer encore terrible à tous ses ennemis, s'ils ne veulent pas d'une paix honorable»... Madame Mère garde la chambre depuis une huitaine de jours, et n'a pu aller voir son fils, «mais il est venu me voir lui même avec l'Imperatrice avant hier, et je l'ai trouvé en assez bonne santé même mieux qu'a l'ordinaire, et autant que j'ai pu le juger, loin d'être abattu, et rempli de confiance sur le bon succès de ses affaires»... Elle a été émue par l'affection avec laquelle il a parlé de sa soeur souffrante, et elle est sûre que la lettre qu'il lui a écrite «contribuera plus que toute autre chose à votre retablissement»... Le Roi de Rome se porte bien, et la Reine d'Espagne a donné de bonnes nouvelles de la santé de Joseph et de leurs enfants. La Reine de Westphalie est partie au château de Compiègne, où Jérôme devait la rejoindre. Elle n'a pas encore vu Louis: «quoiqu'il soit arrivé jusques à Pont, j'ai éprouvé le mortel chagrin de ne l'avoir ni vu ni embrassé [...] Il me manda qu'il arrivoit à Paris, mais son devoir et son attachement pour son frère et pour la France l'appelloient dans cette critique circonstance, et me demandoit de loger chez moi en simple particulier et sans la moindre étiquette avec son fils, s'il etoit possible». Elle n'a pu aller rejoindre Louis à Pont comme il le souhaitait; du reste, l'Archichancelier conseilla à Louis d'y attendre la réponse de l'Empereur, ce qui lui fit changer d'avis: «il se decida à partir pour Mayence directement, et partit en effet. Mais l'Empereur est revenu et il n'est pas avec lui, de manière que j'ai lieu de croire qu'il est de nouveau retourné en Suisse. Il ne m'a d'ailleurs pas encore donné de ses nouvelles depuis son depart de Pont. Cette circonstance, ma chere fille m'a rendu malade»... Elle suppose que Pauline a fréquemment des nouvelles de son oncle. Quant à Élisa et Caroline, elles se disent parfaitement tranquilles, et Murat doit être à Naples à l'heure qu'il est. Elle termine en réitérant des conseils de prudence: «dans le cas de mouvements dans le Piemont, vous ne devez pas hésiter à quitter Nice, et à vous retirer à Toulon, ou encore mieux à Aix, si vous ne vous trouviez pas en état de vous rendre à Lyon chez votre oncle et de là à Paris, car dans l'etat actuel des choses vous ne pouvez être mieux aucune part qu'au sein de votre famille»... PROVENANCE: Ancienne collection CRAWFORD (cachet Bibliotheca Lindesiana).

Auction archive: Lot number 1315
Beschreibung:

L.S. «Vostra affma Madre», Paris 16 novembre 1813, à sa fille PAULINE BORGHESE; 7 pages in-4. Très longue lettre à sa fille Pauline, passant en revue la situation de chacun de ses enfants, alors que la Grande Armée évacue l'Allemagne. Elle a éprouvé bien du mal «dans cette triste circonstance: mais je suis heureuse de pouvoir vous dire dans ce moment que les choses ne sont pas aussi desesperées que nous l'avons craint d'abord. L'Empereur est arrivé à Paris en parfaite santé [...], après avoir laissé son armée à l'abri des insultes de l'ennemi; et s'occupe avec son activité et tous ces moyens à se mettre en état de pouvoir nouvellement se montrer encore terrible à tous ses ennemis, s'ils ne veulent pas d'une paix honorable»... Madame Mère garde la chambre depuis une huitaine de jours, et n'a pu aller voir son fils, «mais il est venu me voir lui même avec l'Imperatrice avant hier, et je l'ai trouvé en assez bonne santé même mieux qu'a l'ordinaire, et autant que j'ai pu le juger, loin d'être abattu, et rempli de confiance sur le bon succès de ses affaires»... Elle a été émue par l'affection avec laquelle il a parlé de sa soeur souffrante, et elle est sûre que la lettre qu'il lui a écrite «contribuera plus que toute autre chose à votre retablissement»... Le Roi de Rome se porte bien, et la Reine d'Espagne a donné de bonnes nouvelles de la santé de Joseph et de leurs enfants. La Reine de Westphalie est partie au château de Compiègne, où Jérôme devait la rejoindre. Elle n'a pas encore vu Louis: «quoiqu'il soit arrivé jusques à Pont, j'ai éprouvé le mortel chagrin de ne l'avoir ni vu ni embrassé [...] Il me manda qu'il arrivoit à Paris, mais son devoir et son attachement pour son frère et pour la France l'appelloient dans cette critique circonstance, et me demandoit de loger chez moi en simple particulier et sans la moindre étiquette avec son fils, s'il etoit possible». Elle n'a pu aller rejoindre Louis à Pont comme il le souhaitait; du reste, l'Archichancelier conseilla à Louis d'y attendre la réponse de l'Empereur, ce qui lui fit changer d'avis: «il se decida à partir pour Mayence directement, et partit en effet. Mais l'Empereur est revenu et il n'est pas avec lui, de manière que j'ai lieu de croire qu'il est de nouveau retourné en Suisse. Il ne m'a d'ailleurs pas encore donné de ses nouvelles depuis son depart de Pont. Cette circonstance, ma chere fille m'a rendu malade»... Elle suppose que Pauline a fréquemment des nouvelles de son oncle. Quant à Élisa et Caroline, elles se disent parfaitement tranquilles, et Murat doit être à Naples à l'heure qu'il est. Elle termine en réitérant des conseils de prudence: «dans le cas de mouvements dans le Piemont, vous ne devez pas hésiter à quitter Nice, et à vous retirer à Toulon, ou encore mieux à Aix, si vous ne vous trouviez pas en état de vous rendre à Lyon chez votre oncle et de là à Paris, car dans l'etat actuel des choses vous ne pouvez être mieux aucune part qu'au sein de votre famille»... PROVENANCE: Ancienne collection CRAWFORD (cachet Bibliotheca Lindesiana).

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