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Auction archive: Lot number 193

CAMUS, Albert (1913-1960). Pour un étudiant grec . Manuscrit autographe. S.l.n.d. [1955]. Une page grand in-4 (271 x 216 mm). Encre noire sur papier, recto et verso, comportant quelques ratures et corrections au stylo bleu. (Pliure horizontale, infim...

Auction 29.11.2005
29 Nov 2005
Estimate
€800 - €1,200
ca. US$942 - US$1,414
Price realised:
€2,640
ca. US$3,111
Auction archive: Lot number 193

CAMUS, Albert (1913-1960). Pour un étudiant grec . Manuscrit autographe. S.l.n.d. [1955]. Une page grand in-4 (271 x 216 mm). Encre noire sur papier, recto et verso, comportant quelques ratures et corrections au stylo bleu. (Pliure horizontale, infim...

Auction 29.11.2005
29 Nov 2005
Estimate
€800 - €1,200
ca. US$942 - US$1,414
Price realised:
€2,640
ca. US$3,111
Beschreibung:

CAMUS, Albert (1913-1960). Pour un étudiant grec . Manuscrit autographe. S.l.n.d. [1955]. Une page grand in-4 (271 x 216 mm). Encre noire sur papier, recto et verso, comportant quelques ratures et corrections au stylo bleu. (Pliure horizontale, infimes salissures.) CAMUS S'INSURGE CONTRE LA CONDAMNATION À MORT DU JEUNE CHYPRIOTE, MICHEL KARAOLI, ET PLAIDE LA CAUSE DE CHYPRE. Cet article fut publié dans L'Express , le 6 décembre 1955, sous le titre L'enfant grec . Hormis cette modification, le manuscrit est conforme à l'article publié. "Depuis quelques semaines, Chypre révoltée a un visage, celui du jeune étudiant cypriote Michel Karaoli, condamné par les tribunaux britanniques à la mort par pendaison. On meurt aussi dans l'île heureuse où Aphrodite et née. Une fois de plus l'obscure revendication d'un peuple longtemps muette, puis baillonnée dès qu'elle cherche à s'exprimer, a éclaté dans le terrorisme. Une fois de plus la répression aveugle a précédé la révolte [...] Alors vient l'heure des martyrs." Il rappelle son "admiration et [sa] tendresse pour le peuple grec" qu'il considère comme un des peuples dont "l'Europe barbare aura besoin demain pour refaire une civilisation". Camus souhaite que l'Angleterre lui fasse confiance et ne s'oppose pas au rattachement de Chypre à la Grèce: "l'Angleterre et l'Occident ont tout à gagner à ce que la question de Chypre soit réglée dans ce sens du rattachement." "Ce sont les amis de l'Angleterre, [poursuit-il], autant que ceux du peuple grec qui lui demandent de sauver d'abord Michel Karaoli et de lui rendre ensuite une patrie vieille de trois mille ans. Le temps des empires s'achève, celui des libres communautés commence, à l'Occident du moins. Sachons le reconnaître et favoriser ce grand avenir au lieu de lui briser la nuque." Ardent défenseur de l'abolition de la peine de mort, Camus publiera, en 1957, en collaboration avec Arthur Koestler, Réflexions sur la peine de capitale . Albert Camus. Essais , bibliothèque de la Pléiade, pages 1766 à 1768. [On joint:] -- DU MÊME. Le socialisme mystifié . Manuscrit autographe, fragment d'un des huit articles publiés dans Combat , en 1946, sous le titre Ni victimes ni bourreaux et repris, en 1949, dans Actuelles I . Une page in-4 (268 x 210 mm). Encre noire et bleue, sur papier quadrillé, rédigée d'une écriture serrée au recto seulement et comportant quelques ratures et corrections. (Pliure horizontale.) Albert Camus évoque les débats doctrinaux du XVIII e congrès qui s'est tenu du 29 août au 1 e r septembre 1946. "Il est évident qu'on n'a pas réfléchi suffisamment sur la crise de conscience du socialisme telle qu'elle s'est exprimée dans un récent congrès" qui, selon Camus "avait pour tâche de concilier ce qui est inconciliable". "Les Communistes, écrit-il, sont fondés à utiliser le mensonge et la violence que ne veulent pas les Socialistes par les principes mêmes et la dialectique irréfutable que les Socialistes veulent maintenir". Albert Camus. Essais , bibliothèque de la Pléiade, pages 336 à 338. --DU MÊME. Lettre autographe signée à Daniel Mauroc. S.l.: 11 novembre 1951. Une page in-4 (270 x 2510 mm). Encre bleue sur papier. (Traces de pliures.) Avec son enveloppe timbrée, avec cachet postal, portant l'adresse de Daniel Mauroc "3 rue Guisarde Paris 6°". Mauroc avait fondé, en 1950, la revue Janus dans laquelle il publiera son texte sur Saher Masoch dont il est ici question. "Bien sûr je lirai avec plaisir votre tryptique, et d'ailleurs tout ce que vous voudrez bien me communiquer". Bien que Camus ait émis quelques critiques à l'égard de son "Sacher Masoch", il confie à Mauroc combien son texte l'a vraiment intéressé "dans le sens plein du mot". Il ajoute cependant être "à contre-temps, contre un certain usage de mon temps, obstinément". BEL ENSEMBLE. (3)

Auction archive: Lot number 193
Auction:
Datum:
29 Nov 2005
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

CAMUS, Albert (1913-1960). Pour un étudiant grec . Manuscrit autographe. S.l.n.d. [1955]. Une page grand in-4 (271 x 216 mm). Encre noire sur papier, recto et verso, comportant quelques ratures et corrections au stylo bleu. (Pliure horizontale, infimes salissures.) CAMUS S'INSURGE CONTRE LA CONDAMNATION À MORT DU JEUNE CHYPRIOTE, MICHEL KARAOLI, ET PLAIDE LA CAUSE DE CHYPRE. Cet article fut publié dans L'Express , le 6 décembre 1955, sous le titre L'enfant grec . Hormis cette modification, le manuscrit est conforme à l'article publié. "Depuis quelques semaines, Chypre révoltée a un visage, celui du jeune étudiant cypriote Michel Karaoli, condamné par les tribunaux britanniques à la mort par pendaison. On meurt aussi dans l'île heureuse où Aphrodite et née. Une fois de plus l'obscure revendication d'un peuple longtemps muette, puis baillonnée dès qu'elle cherche à s'exprimer, a éclaté dans le terrorisme. Une fois de plus la répression aveugle a précédé la révolte [...] Alors vient l'heure des martyrs." Il rappelle son "admiration et [sa] tendresse pour le peuple grec" qu'il considère comme un des peuples dont "l'Europe barbare aura besoin demain pour refaire une civilisation". Camus souhaite que l'Angleterre lui fasse confiance et ne s'oppose pas au rattachement de Chypre à la Grèce: "l'Angleterre et l'Occident ont tout à gagner à ce que la question de Chypre soit réglée dans ce sens du rattachement." "Ce sont les amis de l'Angleterre, [poursuit-il], autant que ceux du peuple grec qui lui demandent de sauver d'abord Michel Karaoli et de lui rendre ensuite une patrie vieille de trois mille ans. Le temps des empires s'achève, celui des libres communautés commence, à l'Occident du moins. Sachons le reconnaître et favoriser ce grand avenir au lieu de lui briser la nuque." Ardent défenseur de l'abolition de la peine de mort, Camus publiera, en 1957, en collaboration avec Arthur Koestler, Réflexions sur la peine de capitale . Albert Camus. Essais , bibliothèque de la Pléiade, pages 1766 à 1768. [On joint:] -- DU MÊME. Le socialisme mystifié . Manuscrit autographe, fragment d'un des huit articles publiés dans Combat , en 1946, sous le titre Ni victimes ni bourreaux et repris, en 1949, dans Actuelles I . Une page in-4 (268 x 210 mm). Encre noire et bleue, sur papier quadrillé, rédigée d'une écriture serrée au recto seulement et comportant quelques ratures et corrections. (Pliure horizontale.) Albert Camus évoque les débats doctrinaux du XVIII e congrès qui s'est tenu du 29 août au 1 e r septembre 1946. "Il est évident qu'on n'a pas réfléchi suffisamment sur la crise de conscience du socialisme telle qu'elle s'est exprimée dans un récent congrès" qui, selon Camus "avait pour tâche de concilier ce qui est inconciliable". "Les Communistes, écrit-il, sont fondés à utiliser le mensonge et la violence que ne veulent pas les Socialistes par les principes mêmes et la dialectique irréfutable que les Socialistes veulent maintenir". Albert Camus. Essais , bibliothèque de la Pléiade, pages 336 à 338. --DU MÊME. Lettre autographe signée à Daniel Mauroc. S.l.: 11 novembre 1951. Une page in-4 (270 x 2510 mm). Encre bleue sur papier. (Traces de pliures.) Avec son enveloppe timbrée, avec cachet postal, portant l'adresse de Daniel Mauroc "3 rue Guisarde Paris 6°". Mauroc avait fondé, en 1950, la revue Janus dans laquelle il publiera son texte sur Saher Masoch dont il est ici question. "Bien sûr je lirai avec plaisir votre tryptique, et d'ailleurs tout ce que vous voudrez bien me communiquer". Bien que Camus ait émis quelques critiques à l'égard de son "Sacher Masoch", il confie à Mauroc combien son texte l'a vraiment intéressé "dans le sens plein du mot". Il ajoute cependant être "à contre-temps, contre un certain usage de mon temps, obstinément". BEL ENSEMBLE. (3)

Auction archive: Lot number 193
Auction:
Datum:
29 Nov 2005
Auction house:
Christie's
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