Beschreibung:

Composition MADI
Sérigraphie Signée en bas à droite Epreuve d'artiste H : 49 cm - L : 32 cm
Auteur Carmelo ARDEN QUIN (1913 - 2010) L'artiste uruguayen Carmelo Arden Quin (Riviera, 1913 – Paris, 2010) créateur du mouvement international Madí, est reconnu comme l'une des figures majeures de l'abstraction géométrique. Après s’être initié à la peinture en autodidacte au Brésil, il s’installe en 1935 à Montevideo où il fait la rencontre décisive de Joaquín Torres-García ancien fondateur du groupe Cercle et Carré (1929-1930). Ce dernier lui fait découvrir les mouvements de l’avant-garde occidentale, l’existence de l’art primitif précolombien et africain, et lui apprend à composer selon la règle d’or. En 1938, le jeune artiste part vivre à Buenos Aires où il se lie d’amitié avec les artistes Gyula Kosice et Rhod Rothfuss ainsi qu’avec le poète Edgar Bayley. En 1944, il lance « Arturo », la première revue consacrée aux arts abstraits d'Amérique Latine puis l’année d’après, il fonde le groupe Arte Concreto-Invencion qui s'inscrit dans la filiation de Mondrian, et des concrets zurichois. Mais voulant dépasser les limites de l’art traditionnel, il crée en 1946 avec les artistes Martin Blazsko, Esteban Eitler, Gyula Kosice, Ignacio Blazsko et Rhod Rothfuss le groupe Madí. Leur esthétique, teintée de marxisme, prône les principes d’un art mobile, transformable, inventif et ludique : au cadre rectangulaire statique de la peinture classique (la « fenêtre » de la Renaissance), ils substituent des peintures découpées et articulées, des sculptures mobiles, déplaçables et transformables. Les œuvres d’Arden Quin, résultant de l’agencement de formes géométriques sur des supports polygonaux irréguliers anticipent ainsi sur le shaped-canvas du minimalisme américain. Sans but, ni message ou sujet, elles ne se définissent que par leur existence propre. En 1948, Arden Quin, animé d’une soif de découverte, décide d’aller vivre à Paris. Aussitôt, il reconstitue autour de lui un groupe Madí, multiplie les expositions, assurant ainsi le lien entre l'universalisme construit de Torres-García et le cinétisme des années 1960. Dans les années 1960 et 1970, Arden Quin écrit des poèmes tout en poursuivant son travail dans cette même veine géométrique et ludique. Surtout, il s’emploie à donner une ampleur internationale au groupe Madí qui, depuis les années 1980, a connu un important renouveau à travers le monde (Italie, Hongrie, Allemagne, Brésil, Japon, États-Unis). Dernièrement, des musées Madís ont ouvert à Dallas en 2003 (Museum of Geometric and MADI Art), à Sobral au Brésil en 2005 (Museu Madi). L’organisation de la grande rétrospective « Madí » par le Museo Nacional Reina Sofia de Madrid en 1997 a contribué à inscrire définitivement l’apport d’Arden Quin et de son groupe dans l’histoire de l’art du XXe siècle.