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Auction archive: Lot number 40

Charles PÉGUY (1873-1914) Les Récentes œuvres de Zola « Sain...

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,315 - US$21,754
Price realised:
€15,000
ca. US$16,315
Auction archive: Lot number 40

Charles PÉGUY (1873-1914) Les Récentes œuvres de Zola « Sain...

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€15,000 - €20,000
ca. US$16,315 - US$21,754
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Beschreibung:

Charles PÉGUY (1873-1914). Les Récentes œuvres de Zola. « Saint-Clair par Orsay, Seine-et-Oise, fin octobre 1899 ». Manuscrit autographe signé de 75 feuillets in-4 montés sur onglets. Reliure signée de René Kieffer au premier contreplat, maroquin rouge, plats ornés d’une guirlande composée d’un enchevêtrement d’anneaux dorés et à froid entrelacés sur fond argenté, titre au dos lisse ponctué de filets or et argent, encadrement intérieur de filets or et argent, doublure de soie filetée d’or, gardes de soie filetée d’argent, étui assorti.
Charles PÉGUY (1873-1914). Les Récentes œuvres de Zola. « Saint-Clair par Orsay, Seine-et-Oise, fin octobre 1899 ». Manuscrit autographe signé de 75 feuillets in-4 montés sur onglets. Reliure signée de René Kieffer au premier contreplat, maroquin rouge, plats ornés d’une guirlande composée d’un enchevêtrement d’anneaux dorés et à froid entrelacés sur fond argenté, titre au dos lisse ponctué de filets or et argent, encadrement intérieur de filets or et argent, doublure de soie filetée d’or, gardes de soie filetée d’argent, étui assorti. Provenance : ancienne bibliothèque du colonel Sickles (13-15 juin 1983) -- acquis par la SMAF à cette vente. IMPORTANTE ÉTUDE SUR ÉMILE ZOLA qui parut dans les numéros 20 et 21 de la revue Le Mouvement Socialiste (1er et 15 décembre 1899). Elle fut reprise dans Les Cahiers de la Quizaine (4 décembre 1902). Péguy y commente les lettres et les articles relatifs à l’affaire Dreyfus et analyse longuement le roman Fécondité. Mise au net ayant servi à l’impression, le manuscrit présente de nombreuses précisions typographiques au crayon bleu, indiquant les corps et les alinéas. D’une écriture très soignée, écrit au recto seulement avec un interlignage important, il est divisé en deux parties foliotées par l’auteur. La première se compose de 49 feuillets dont le titre : Les Récentes œuvres de Zola (Le Mouvement socialiste) et, in fine, la mention « (à suivre). Charles Péguy » ; la seconde comprend 26 feuillets. Dès janvier 1898, lors de la parution de J’accuse, Péguy avait soutenu Zola. En mai, à la sortie d’une audience du second procès Zola, il est inculpé de coups à agent (l’affaire restera sans suite). Quelques jours après la publication de J’accuse , Péguy lui rend visite : « Dans sa maison de grand bourgeois honnête, de bourgeois cossu […] L’homme que je trouvais n’était pas un bourgeois, mais un paysan noir, vieilli gris, aux traits tirés, et retirés vers le dedans, un laboureur de livres, un aligneur de sillons, un solide, un robuste, un entêté, aux épaules rondes et fortes comme une voûte romaine, assez petit et peu volumineux, comme les paysans du centre […] Il avait une impuissance admirable à s’étonner de ce qu’il faisait, une extraordinaire fraîcheur à s’étonner de ce que l’on faisait de laid, de mal, de sale […] Il me dit la tristesse qu’il avait de l’abandon où les socialistes laissaient les rares défenseurs de la justice […] Il avait des paysans ce que sans doute ils ont de plus beau, cet air égal, cette égalité plus invincible que la perpétuité de la terre […] » (ff. 4-5) Il rappelle le retentissement de J’accuse : « […] Toute la journée dans Paris les camelots à la voix éraillé crièrent l’Aurore, coururent avec l’Aurore en gros paquets sous le bras… Ce beau nom de journal, rebelle aux enrouements, planait comme une clameur sur la fiévreuse activité des rues. Le choc donné fut si extraordinaire que Paris faillit se retourner […] » (f. 3) Péguy admire sa « belle ordonnance » classique qui ne consiste pas « comme Hugo se l’est sans doute imaginé, à introduire dans le discours des répétitions artificielles. Au contraire elle consiste […] à dire toujours la même chose, quand c’est toujours la même chose […] » (ff. 9-10). Il décèle les mêmes qualités dans Fécondité , qu’il a lu en feuilletons pendant le procès de Rennes mais il espérait secrètement que « Mathieu deviendrait socialiste, que ce livre serait l’évangile du socialisme ». Péguy fait part de son désaccord politique. « Ce livre est un livre ancien, cet évangile est un livre conservateur, indifférent au salariat comme l’Evangile de Jésus fut indifférent à l’esclavage » (ff. 21-22). « Fécondité n’est pas un livre de charité, poursuit-il […] Fécondité est le livre de la guerre […] c’est le livre de la conquête de l’humanité par les Froment ». Puis il fait part de sa déception et s’interroge. « […] Par quel mystère ce révolutionnaire admirablement ardent avait-il pu ne pas se fondre à son propre feu ? Comment celui qui fut le pro

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
2 Dec 2015
Auction house:
Christie's
2 December 2015, Paris
Beschreibung:

Charles PÉGUY (1873-1914). Les Récentes œuvres de Zola. « Saint-Clair par Orsay, Seine-et-Oise, fin octobre 1899 ». Manuscrit autographe signé de 75 feuillets in-4 montés sur onglets. Reliure signée de René Kieffer au premier contreplat, maroquin rouge, plats ornés d’une guirlande composée d’un enchevêtrement d’anneaux dorés et à froid entrelacés sur fond argenté, titre au dos lisse ponctué de filets or et argent, encadrement intérieur de filets or et argent, doublure de soie filetée d’or, gardes de soie filetée d’argent, étui assorti.
Charles PÉGUY (1873-1914). Les Récentes œuvres de Zola. « Saint-Clair par Orsay, Seine-et-Oise, fin octobre 1899 ». Manuscrit autographe signé de 75 feuillets in-4 montés sur onglets. Reliure signée de René Kieffer au premier contreplat, maroquin rouge, plats ornés d’une guirlande composée d’un enchevêtrement d’anneaux dorés et à froid entrelacés sur fond argenté, titre au dos lisse ponctué de filets or et argent, encadrement intérieur de filets or et argent, doublure de soie filetée d’or, gardes de soie filetée d’argent, étui assorti. Provenance : ancienne bibliothèque du colonel Sickles (13-15 juin 1983) -- acquis par la SMAF à cette vente. IMPORTANTE ÉTUDE SUR ÉMILE ZOLA qui parut dans les numéros 20 et 21 de la revue Le Mouvement Socialiste (1er et 15 décembre 1899). Elle fut reprise dans Les Cahiers de la Quizaine (4 décembre 1902). Péguy y commente les lettres et les articles relatifs à l’affaire Dreyfus et analyse longuement le roman Fécondité. Mise au net ayant servi à l’impression, le manuscrit présente de nombreuses précisions typographiques au crayon bleu, indiquant les corps et les alinéas. D’une écriture très soignée, écrit au recto seulement avec un interlignage important, il est divisé en deux parties foliotées par l’auteur. La première se compose de 49 feuillets dont le titre : Les Récentes œuvres de Zola (Le Mouvement socialiste) et, in fine, la mention « (à suivre). Charles Péguy » ; la seconde comprend 26 feuillets. Dès janvier 1898, lors de la parution de J’accuse, Péguy avait soutenu Zola. En mai, à la sortie d’une audience du second procès Zola, il est inculpé de coups à agent (l’affaire restera sans suite). Quelques jours après la publication de J’accuse , Péguy lui rend visite : « Dans sa maison de grand bourgeois honnête, de bourgeois cossu […] L’homme que je trouvais n’était pas un bourgeois, mais un paysan noir, vieilli gris, aux traits tirés, et retirés vers le dedans, un laboureur de livres, un aligneur de sillons, un solide, un robuste, un entêté, aux épaules rondes et fortes comme une voûte romaine, assez petit et peu volumineux, comme les paysans du centre […] Il avait une impuissance admirable à s’étonner de ce qu’il faisait, une extraordinaire fraîcheur à s’étonner de ce que l’on faisait de laid, de mal, de sale […] Il me dit la tristesse qu’il avait de l’abandon où les socialistes laissaient les rares défenseurs de la justice […] Il avait des paysans ce que sans doute ils ont de plus beau, cet air égal, cette égalité plus invincible que la perpétuité de la terre […] » (ff. 4-5) Il rappelle le retentissement de J’accuse : « […] Toute la journée dans Paris les camelots à la voix éraillé crièrent l’Aurore, coururent avec l’Aurore en gros paquets sous le bras… Ce beau nom de journal, rebelle aux enrouements, planait comme une clameur sur la fiévreuse activité des rues. Le choc donné fut si extraordinaire que Paris faillit se retourner […] » (f. 3) Péguy admire sa « belle ordonnance » classique qui ne consiste pas « comme Hugo se l’est sans doute imaginé, à introduire dans le discours des répétitions artificielles. Au contraire elle consiste […] à dire toujours la même chose, quand c’est toujours la même chose […] » (ff. 9-10). Il décèle les mêmes qualités dans Fécondité , qu’il a lu en feuilletons pendant le procès de Rennes mais il espérait secrètement que « Mathieu deviendrait socialiste, que ce livre serait l’évangile du socialisme ». Péguy fait part de son désaccord politique. « Ce livre est un livre ancien, cet évangile est un livre conservateur, indifférent au salariat comme l’Evangile de Jésus fut indifférent à l’esclavage » (ff. 21-22). « Fécondité n’est pas un livre de charité, poursuit-il […] Fécondité est le livre de la guerre […] c’est le livre de la conquête de l’humanité par les Froment ». Puis il fait part de sa déception et s’interroge. « […] Par quel mystère ce révolutionnaire admirablement ardent avait-il pu ne pas se fondre à son propre feu ? Comment celui qui fut le pro

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
2 Dec 2015
Auction house:
Christie's
2 December 2015, Paris
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