Beschreibung:

Ensemble de 9 lettres autographes dont 1 signée en entier et 8 de son initiale, 5 adressées à son frère Frédéric et 3 à sa mère. De Spa et Boulogne 20 Août au 12 septembre 1856, 15p.1/2 in-8. Dans ses dernières lettres, Théodore Chassériau parle essentiellement de sa santé: 20 août: « Ayant été souffrant, je n'ai pas terminé pour M. Del Giorno le tableau que je devais finir pour la fin du mois de juillet quoique cette peinture soit avancée, je demande deux autres mois pour la terminer a mon entière satisfaction...»; Spa 26 août: à son frère: un célèbre médecin anglais lui recommande de prendre un peu d'eau de Spa avant ses bains de mer « quoique ce soit fort mauvais j'en avale. J'ai je le sens grand besoin d'être fortifié... Après tout cela, j'espère avoir retrouvé ma santé et pouvoir travailler tranquillement à mon retour a Paris... »; 27 août à sa mère: «...Il parait d'après deux médecins que la mer seule n'est pas de nature a me guérir, et que les eaux que je prends sont très bonnes pour le sang et une petite jaunisse que j'ai encore... »; 5 septembre à sa mère: il est arrivé à Boulogne « ma santé est meilleure, je ne suis plus essoufflé pour la moindre chose et je sens que je reprends de la force et que ce dégout de toute nourriture commence à disparaitre tout a fait. Nous allons voir ce que feront les bains de mer... »; 6 septembre à son frère: « je viens de prendre mon premier bain c'est loin d'être amusant...j'avais grand besoin de me remonter et j'espère que ce temps de repos remplira ce but... »; 10 septembre à sa mère: «... je commence à sentir le désir de travailler et de reprendre mes occupations... »; 12 septembre à son frère: à propos de son encadreur qui le menace pour 200f. «...Comme je suis en règle il attendra mon bon plaisir. Voilà un homme qui a gagné de trois à quatre mille f. par an avec et par moi pendant 7 ou 8 ans, qui pour deux cents f. se conduit de cette sorte en mon absence. N'en parlons plus. Dis à maman de ne pas se tourmenter... ». Joint note autographe datée d'avril 1842 intitulée « Réflexions pour toujours »,1p.1/2in-4°, une déchirure enlève une partie du texte: il s'agit de réflexions sur l'art: « Le grand caractère ne peut exister réellement sans imitation réelle de la nature ce qui malgré un coté original personnel et même profond a du caractère n'arrive à une très réelle beauté d'art que mêlé a la vérité la plus simple et la plus pure, cette liaison de naïveté et de grandeur est le vrai sublime de l'art et devient avec le temps de jour en jour plus beau. Faire des choses saisissantes mais vraies la différence des grands maitres et de ceux du segond ordre est que les premiers sont vrais, les segonds souvent impossibles et de la maniérés.... l'idée de l'art c'est l'exécution la reproduction intelligente de ce qui est...