Beschreibung:

Chu Teh-Chun (1920-2014) Composition n°467, 1972. Huile sur toile. Signé en bas à droite. Contresigné, titré, daté au dos. 81 x 65 cm. Provenance : collection privée, France, acquis directement auprès de l'artiste en 1973. Certificat de la Fondation Chu Teh-Chun en date du 04/09/2019. CONDITIONS PARTICULIERES POUR ENCHERIR SUR CE LOT : merci de contacter la maison de ventes. Aucune enchère live ne sera acceptée pour ce lot. SPECIAL CONDITIONS TO BID ON THIS LOT: please contact the auction house. No live auction will be accepted for this lot. Composition n°467 a été peinte en 1972, période où l'artiste chinois prend réellement son envol sur les scènes artistiques française et internationale. L'art de Chu Teh-Chun est alors connu et reconnu. A l'opposé des toiles aux tons sombres inspirées par la découverte de Rembrandt et ses clairs-obscurs, cette oeuvre repose sur l'utilisation d'une gamme de coloris très frais, voire acidulés, donnant à l'ensemble du tableau une luminosité éclatante. Le fond blanc est submergé par la gestuelle héritée de la calligraphie chinoise apprise par Chu dès son plus jeune âge, resserrée au centre du tableau s'élargissant et disparaissant sur les côtés de celui-ci pour toucher à l'infini. Le bas de la composition s'appuie sur l'horizontale tandis que la partie haute s'échappe dans le vide, réminiscence des peintures traditionnelles chinoises de paysage. L'ensemble doté d'une grande délicatesse dans les rapports de tons et de formes n'en dialogue pas moins avec les oeuvres abstraites contemporaines de l'art occidental. En ce sens, Composition n°467 montre bien le rapprochement voulu par Chu Teh-Chun entre les deux esthétiques fondatrices de son langage pictural si particulier. O.Houg Chu Teh-Chun (1920-2014) Biographie : 1920 : Chu naît le 24 octobre à Baitu Zhen, dans la province de Jiangsu (actuelle Anhui) en Chine, dans une famille dont le grand-père et le père sont collectionneurs de peinture chinoise traditionnelle. 1935 : Très tôt, à l'âge de 15 ans, Chu entre à l'Académie des Beaux-Arts de Hangzhou pour y apprendre la calligraphie. Il y rencontre le directeur, Lin Fengmian peintre ayant étudié aux Beaux-Arts de Dijon et Paris. C'est par ce dernier que Chu découvre la peinture moderne occidentale. 1937 : A la déclaration du conflit sino-japonais, l'école d'Hangzhou doit se déplacer avec ses élèves à Chongqing. Ce n'est qu'en 1940, après un long voyage de 3 ans dans de multiples contrées chinoises aux paysages superbes (Chu en gardera le souvenir toute sa vie) que l'école s'installe enfin dans la capitale provisoire. 1941 : Chu est nommé professeur de l'Académie Nationale des Beaux-arts et profite de l'atmosphère intellectuelle et artistique toute nouvelle que connaît Chongqing. A cette époque, Chu peint des oeuvres influencées par les grands maîtres français comme Cézanne, Derain ou Matisse. 1945 : Chu participe à ses premières expositions de groupe en compagnie de son ami Zao Wou-Ki 1947 : Chu part pour Nankin. 1948 : Mariage de Chu avec Liu Hanfu, une ancienne camarade des Beaux-Arts de Hangzhou. 1949 : Chu, sa femme et leur fille quitte la Chine Populaire pour Taipei à Taïwan. L'artiste y enseigne la peinture moderne occidentale à l'Université. 1954 : Première exposition personnelle de Chu à Taïwan. Le produit de la vente de ses oeuvres lui permet de financer son voyage pour la France. 1955 : Chu est à Paris et s'inscrit au cours de modèles nus à la Grande-Chaumière. Il retrouve d'autres artistes chinois dont Zao Wou-Ki et Sanyu. Sa deuxième femme Ching-Chao l'y rejoint. 1956 : La rétrospective de Nicolas de Staël au Musée d'Art Moderne à Paris l'enthousiasme au plus haut point. Pour Chu, il s'agit d'une révélation et il s'oriente alors vers l'abstraction. 1958 : L'artiste signe un contrat de 6 ans avec la galerie Legendre, à Paris, lui permettant ainsi de se consacrer entièrement à ses recherches picturales. Le galeriste diffuse en France et à l'étranger le travail de Chu Teh-Chun Premièr