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Auction archive: Lot number 1334

CLEMENCEAU Georges (1841-1929) homme d'État

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,107 - US$1,329
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 1334

CLEMENCEAU Georges (1841-1929) homme d'État

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,107 - US$1,329
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

MANUSCRIT autographe, Méditations électorales, [début 1901]; 9 pages in4, qqs ratures et corrections. Bel article politique, «une longue année avant la consultation des électeurs», où Clemenceau expose les enjeux de cette année électorale. On pourrait croire que le gouvernement républicain et les oppositions monarchistes vont s'avancer et «déployer leurs forces en terrain découvert. Mais comme, au fond, rien n'a changé en France depuis trente ans et plus, comme il n'y a aucune indication sérieuse que les choses soient en voie de changement, comme les thèmes de toutes les oppositions, cléricale, césarienne, royale, sont depuis longtemps connus de tout le monde, et comme nos gouvernements enfin ont eu jusqu'ici pour éternelle politique de promettre et de ne pas tenir, [...] le statu quo sera maintenu»... Une seule question passionne tous les camps, il s'agit de la forme du gouvernement... «Le nationalisme est le nom générique de tous les mécontentements. Tout le monde ne peut pas être Président de la République, et c'est un grand malheur [...]. Il a naturellement le concours de tous les ennemis de la République, mais, comme il n'a de chances de succès qu'à la condition de détacher des voix républicaines, il se dit républicain»... Quant aux cléricaux, Clemenceau dénonce leur influence dans le gouvernement: «Par timidité d'esprit, par faiblesse de caractère le parti républicain a reculé devant les solutions de liberté. Il a ajourné la dénonciation du concordat [...], il a pris position contre la liberté d'enseigner, [...] il a laissé submerger la société civile par le flot montant des moineries. Maintenant il faut se défendre, ou périr, et l'on se demande où sont les moyens de salut»... Il déplore tout le temps perdu en immobilisme jusqu'aux élections, car le gouvernement fera tout pour éviter que des mesures contre les congrégations coïncident avec la consultation du suffrage universel: «Est-ce là ce que le parti républicain appelle une politique d'action ?»... Clemenceau déplore le regain de nationalisme, «qui est la conséquence naturelle de la solution d'iniquité donnée par MM. WALDECK-ROUSSEAU et MILLERAND à l'affaire DREYFUS», mais il ne croit pourtant pas que les ennemis de la République soient plus à craindre qu'autrefois: «Ce n'est pas le Père du Lac qui remplacera demain M. LOUBET à l'Élysée». Heureusement, «L'organisation d'un parti socialiste d'action a fait pénétrer les racines de l'idée républicaine jusqu'au plus profond des couches populaires». Déroulède perd des voix avec sa «République plébiscitaire», tandis que les partis socialiste et radical ont un vaste champ de réformes devant eux...

Auction archive: Lot number 1334
Beschreibung:

MANUSCRIT autographe, Méditations électorales, [début 1901]; 9 pages in4, qqs ratures et corrections. Bel article politique, «une longue année avant la consultation des électeurs», où Clemenceau expose les enjeux de cette année électorale. On pourrait croire que le gouvernement républicain et les oppositions monarchistes vont s'avancer et «déployer leurs forces en terrain découvert. Mais comme, au fond, rien n'a changé en France depuis trente ans et plus, comme il n'y a aucune indication sérieuse que les choses soient en voie de changement, comme les thèmes de toutes les oppositions, cléricale, césarienne, royale, sont depuis longtemps connus de tout le monde, et comme nos gouvernements enfin ont eu jusqu'ici pour éternelle politique de promettre et de ne pas tenir, [...] le statu quo sera maintenu»... Une seule question passionne tous les camps, il s'agit de la forme du gouvernement... «Le nationalisme est le nom générique de tous les mécontentements. Tout le monde ne peut pas être Président de la République, et c'est un grand malheur [...]. Il a naturellement le concours de tous les ennemis de la République, mais, comme il n'a de chances de succès qu'à la condition de détacher des voix républicaines, il se dit républicain»... Quant aux cléricaux, Clemenceau dénonce leur influence dans le gouvernement: «Par timidité d'esprit, par faiblesse de caractère le parti républicain a reculé devant les solutions de liberté. Il a ajourné la dénonciation du concordat [...], il a pris position contre la liberté d'enseigner, [...] il a laissé submerger la société civile par le flot montant des moineries. Maintenant il faut se défendre, ou périr, et l'on se demande où sont les moyens de salut»... Il déplore tout le temps perdu en immobilisme jusqu'aux élections, car le gouvernement fera tout pour éviter que des mesures contre les congrégations coïncident avec la consultation du suffrage universel: «Est-ce là ce que le parti républicain appelle une politique d'action ?»... Clemenceau déplore le regain de nationalisme, «qui est la conséquence naturelle de la solution d'iniquité donnée par MM. WALDECK-ROUSSEAU et MILLERAND à l'affaire DREYFUS», mais il ne croit pourtant pas que les ennemis de la République soient plus à craindre qu'autrefois: «Ce n'est pas le Père du Lac qui remplacera demain M. LOUBET à l'Élysée». Heureusement, «L'organisation d'un parti socialiste d'action a fait pénétrer les racines de l'idée républicaine jusqu'au plus profond des couches populaires». Déroulède perd des voix avec sa «République plébiscitaire», tandis que les partis socialiste et radical ont un vaste champ de réformes devant eux...

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