Beschreibung:

COLIGNY, Gaspard de Châtillon, amiral de (1517-1572). Lettre autographe signée "Chastillon" adressée à [Catherine de Médicis]. La Rochelle, 15 janvier 1571. 1 page 1/2, in-folio (340 x 238 mm). Avec adresse "A la Royne Mere du Roy" et petit cachet sec aux armes. (Quelques déchirures en bordure avec petit manque à deux mots, légère décoloration.) SUPERBE MISSIVE DE L'UN DES CHEFS DU PARTI PROTESTANT AU COEUR DES DISCORDES INTESTINES QUI SECOUENT LE ROYAUME. Cette lettre est écrite dans une période tendue. En effet, la cour accorde par le traité de Saint-Germain (1570) des conditions plus favorables aux protestants qui seront bien vite remises en question. Coligny est attiré à la cour et séduit par Charles IX avant d'être blessé, le 22 août 1572, en sortant du Louvre. Deux jours plus tard, il est massacré lors de la Saint-Barthélémy. Coligny répond à une missive de Catherine de Médicis "par laquelle congnois le desir et affection quelle auroit que la royne de Navarre et messieurs les princes de navarre et de Con[dé] allassent a la court, et le commandement que vous me faictes de m'employer en cela, me faisant enttendre combien telle chose importe au bien et repos de ce royaume, lequel je désire sur toutes choses de ce monde", il s'agit probablement des négociations pour le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, gage de réconciliation avec les protestants. Il poursuit au sujet de ces "majestés" - "Je les plains merveilleusement, du peu de crédit, auctorité et commandemant quelles ont en ce royaulme; et qu'il faille que les artifices pratiques, et menées de ceulx qui ont si bien commancé à le ruiner, puissent maintenant achever..." Il POURSUIT EN SOUTENANT LA CAUSE PROTESTANTE pour laquelle l'édit de Saint-Germain (8 août 1570) vient d'offrir un court répit en leur accordant de nouveaux droits "Et comme en général on veoit toutes manifestes contraventions a l'édict [de St Germain], si esse que particulièrement je ne me puys garder de me plaindre, et pour moy et pour les miens, veu la facon de laquelle mes frères et moy avons este traictés, et que l'on continue encores pour le present, et que cela ne se peult faire que oultre la perte de nos biens, on ne touche par mesme moien et à notre honneur et à notre réputation, car il semble que tacitement on nous veille priver du bénéfice de l'édict. Et pour ce que je craindrois d'ennuyer votre magestée... je ne veulx lasser de demander et de chercher la raison et justice la ou je doibs. Il plaira donques à votre magesté l'escouter et le croire". DOCUMENT HISTORIQUE DE LA PREMIèRE IMPORTANCE.