Beschreibung:

COMMODE D'EPOQUE REGENCE ATTRIBUEE A ETIENNE DOIRAT OU PIERRE MIGEON VERS 1720 En placage de bois de violette en frisage, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre griotte mouluré réparé, la façade en arbalète, ouvrant par quatre tiroirs sur deux rangs, les chutes aux angles à motif ajouré de cabochons, entrelacs et feuilles d'acanthe, les côtés légèrement cintrés munis de poignées reposant sur des pieds galbés terminés par des sabots en enroulement et agrafes de feuillage sur fond de croisillons Hauteur : 63 cm (24 3/4 in.), Largeur : 119 cm (46 3/4 in.), Profondeur : 62,5 cm (34 1/2 in.) A REGENCE ORMOLU-MOUNTED KINGWOOD PARQUETRY COMMODE ATTRIBUTED TO ETIENNE DOIRAT OR PIERRE MIGEON CIRCA 1720 Provenance : Collection d'un grand amateur, bibliophile parisien dans les années 1920-30. La forme et les ornements de cette commode la rattachent à un certain nombre, le plus souvent attribué à Etienne Doirat (Christie's Londres, le 5 juillet 2001, lot 92) ou Pierre Migeon (vente à Lyon, le 29 mars 1993). L'inventaire après décès de Etienne Doirat, dressé le 14 juillet 1732 décrit dans son stock des commodes dites 'commodes à la Régence' à deux tiroirs (J.D.Augarde, 'Etienne Doirat, Menuisier en ébène', J. Paul Getty Museum, vol. 13, 1985, pp. 33-52). Ce même inventaire nous apprend que l'ébéniste s'il ne fabriquait ses propres bronzes en gardait le contrôle exclusif ce qui permet souvent de lui attribuer certaines œuvres selon ce critère. Une commode conservée au Musée du Petit Palais à Paris, (illustrée dans D. Alcouffe, Les artisans décorateurs du bois au faubourg Saint Antoine sous le règne de Louis XIV, Editions Faton, Dijon 2008, p. 21) est ornée des mêmes sabots à motif de treillis et feuillage et des mêmes poignées. Ici le modèle présente quelques particularités : elle ouvre par quatre petits tiroirs sur deux rangs alors que la plupart sont munies de deux petits tiroirs qui surmontent un plus grand. Ses côtés sont légèrement bombés au lieu d'être incurvés. Cette ondulation est soulignée par les montants fortement en ressaut prolongés par des pieds évasés et l'épais marbre griotte mouluré. Installé rue du Faubourg Saint Antoine, Etienne Doirat (1675-1732), tenait également boutique vers 1720 dans la rue Saint-honoré, au cœur du quartier du commerce de luxe. A sa mort son atelier comptait onze établis, plus que BVRB en 1737 ou Jean-Pierre Latz en 1759, témoignage de son succès. Antoine Gaudreaus, ébéniste de la Cour, figurait parmi ses débiteurs, ce qui laisserait penser qu'il dut fournir ce dernier en meubles destinés au Garde Meuble royal. Des œuvres estampillées de Pierre Migeon (maître vers 1725, mort en 1758), ébéniste et marchand à la fois, également fournisseur de la Cour, lui sont attribuées comme c'est le cas d'une commode conservée au Musée Carnavalet. Il est intéressant de noter que notre commode comporte de fortes similitudes avec une autre, de forme galbée à deux rangs de tiroirs, deux vantaux latéraux munis de poignées, les montants saillants. Elle est attribuée à Pierre Migeon vendue à Lyon, étude Leseuil et Rambert, groupe Guersaint, MM Lepic et Nazare-Aga, le 29 mars 1993, illustrée dans La Gazette, n°15 du 9 avril 1993, p. 126 (FF 591.300). Elle est ornée des mêmes sabots, poignées en façade et sur les côtés, et des mêmes chutes ajourées.