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Auction archive: Lot number 26

Hans BELLMER.

Estimate
€8,000 - €10,000
ca. US$9,435 - US$11,794
Price realised:
€5,000
ca. US$5,897
Auction archive: Lot number 26

Hans BELLMER.

Estimate
€8,000 - €10,000
ca. US$9,435 - US$11,794
Price realised:
€5,000
ca. US$5,897
Beschreibung:

Correspondance adressée au docteur Gaston Ferdière. Toulouse, Paris, Andilly, 3 février 1948-4 décembre 1965. 20 lettres et 2 cartes postales autographes signées, une note autographe, une lettre dactylographiée signée, totalisant 42 pages in-4 ou in-8. Saisissante correspondance adressée par Hans Bellmer (1902-1975) à son psychiatre Gaston Ferdière (1907- 1990). L'artiste allemand s'y livre sans fard, évoquant ses addictions, tout en étant conscient de l'intérêt de ces pages pour la compréhension de son oeuvre. La correspondance débute au lendemain de la Libération autour d'un projet de publication (qui n'a jamais vu le jour) initié par Gaston Ferdière, médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de Rodez (où il traitait notamment Antonin Artaud . Anticonformiste, le psychiatre fréquentait depuis les années 30 les Surréalistes, s'intéressant particulièrement aux perversions et à l'érotisme de Bellmer. À ces premiers échanges, succède une période de silence d'une quinzaine d'années, en raison, sans doute, du déménagement de Bellmer à Paris. Leurs contacts reprennent en décembre 1963 à l'occasion d'un vernissage de Bellmer à Paris où le médecin s'était lui aussi installé en 1961. Bellmer assiste à une conférence du psychiatre à Sainte-Anne consacrée à Raymond Roussel et lui offre un exemplaire de tête de son Anatomie de l' image, “ un livre capricieux et quand même de bon aloi ” (2 février 1964). Leurs échanges reprennent ensuite le 3 octobre avec cet “appel S.O.S.” de Bellmer : Ma dépression a commencée Noël 1959 (mort de ma mère à Berlin - Je l'ai surmonté (travail) jusqu'au premier internement d'Unica (à Berlin). - Puisque je ne suis pas particulièrement paranoiaque ou schizophrène, j'ai utilisé l'alcool. D'abord c'est le Dr Hunwald qui m'a soigné. Après sa mort, son élève et ami, le Dr C. Ph. Weiss : (Foie et système digestif). Depuis des mois je ne travaille plus (alcool et romans-policiers et barbituriques)... Il demande à faire d'urgence une cure de désintoxication à Paris, car la maison Denoël compte lui consacrer un ouvrage important. Son “organisme ne résisterait pas à la cure de cheval d'usage”. Il est donc à la recherche d'une maison de repos. Les nouvelles d'Unica Zürn, sa compagne, sont plutôt bonnes : “Elle a de l'initiative, de la volonté, une certaine vitalité. Ses essays de contacter des galeries sont plus que maladroits”. Après un entretien, et l'organisation de son traitement en maison de repos, Bellmer ajoute : “Inutile de vous dire que j'appartiens à la catégorie des cas, qui, plus ou moins inconsciemment, ne veulent pas (plus) être guéris” (6 octobre 1964). Le 16 octobre, installé aux Orchidées à Andilly, Bellmer se préoccupe du sort d'Unica, également internée, et de ses oeuvres exposées par le galeriste Jean Hugues au Point Cardinal : Ce qui m'effraye dans un sens plus général, c'est qu'Unica est comme magnétiquement attiré vers des marchands, qui ont cyniquement profité de sa maladie. Et elle ne l' ignore pas du tout ! [...] Unica imagine que Max Ernst la protégera contre cette galerie, qui vit, essentiellement, de la vente Max Ernst - Là, Unica se fait des illusions, malheureusement. Dans une lettre non datée, il presse le docteur d'empêcher “Unica de signer n'importe quel papier de Mr Hughes. Dans l'état où elle est, elle signerait sans même regarder sa propre condamnation à mort”. Quant à son propre état, les nouvelles sont rassurantes, mais la médication reste massive notamment en raison de ses insomnies : C'est monstrueux ! Je devrais déployer des moyens mécaniques, naturelles : Promenades après le dîner [...]. Massages. Services de deux dames à moeurs légères et monnayés. Là, il y a des «mais». Une longue et poignante mise à nu de l'artiste s'ensuit dans la lettre des 1er et 2 novembre 1964. Bellmer y esquisse une anamnèse et fait le point sur son oeuvre. Il prépare alors un “travail sans aucun caractère de «création»” - la maquette de l'édition de luxe de Madame Edwarda : Ce qui me chiffonne ? - Eh

Auction archive: Lot number 26
Auction:
Datum:
9 Oct 2020
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Salle 5 - Drouot - Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Correspondance adressée au docteur Gaston Ferdière. Toulouse, Paris, Andilly, 3 février 1948-4 décembre 1965. 20 lettres et 2 cartes postales autographes signées, une note autographe, une lettre dactylographiée signée, totalisant 42 pages in-4 ou in-8. Saisissante correspondance adressée par Hans Bellmer (1902-1975) à son psychiatre Gaston Ferdière (1907- 1990). L'artiste allemand s'y livre sans fard, évoquant ses addictions, tout en étant conscient de l'intérêt de ces pages pour la compréhension de son oeuvre. La correspondance débute au lendemain de la Libération autour d'un projet de publication (qui n'a jamais vu le jour) initié par Gaston Ferdière, médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de Rodez (où il traitait notamment Antonin Artaud . Anticonformiste, le psychiatre fréquentait depuis les années 30 les Surréalistes, s'intéressant particulièrement aux perversions et à l'érotisme de Bellmer. À ces premiers échanges, succède une période de silence d'une quinzaine d'années, en raison, sans doute, du déménagement de Bellmer à Paris. Leurs contacts reprennent en décembre 1963 à l'occasion d'un vernissage de Bellmer à Paris où le médecin s'était lui aussi installé en 1961. Bellmer assiste à une conférence du psychiatre à Sainte-Anne consacrée à Raymond Roussel et lui offre un exemplaire de tête de son Anatomie de l' image, “ un livre capricieux et quand même de bon aloi ” (2 février 1964). Leurs échanges reprennent ensuite le 3 octobre avec cet “appel S.O.S.” de Bellmer : Ma dépression a commencée Noël 1959 (mort de ma mère à Berlin - Je l'ai surmonté (travail) jusqu'au premier internement d'Unica (à Berlin). - Puisque je ne suis pas particulièrement paranoiaque ou schizophrène, j'ai utilisé l'alcool. D'abord c'est le Dr Hunwald qui m'a soigné. Après sa mort, son élève et ami, le Dr C. Ph. Weiss : (Foie et système digestif). Depuis des mois je ne travaille plus (alcool et romans-policiers et barbituriques)... Il demande à faire d'urgence une cure de désintoxication à Paris, car la maison Denoël compte lui consacrer un ouvrage important. Son “organisme ne résisterait pas à la cure de cheval d'usage”. Il est donc à la recherche d'une maison de repos. Les nouvelles d'Unica Zürn, sa compagne, sont plutôt bonnes : “Elle a de l'initiative, de la volonté, une certaine vitalité. Ses essays de contacter des galeries sont plus que maladroits”. Après un entretien, et l'organisation de son traitement en maison de repos, Bellmer ajoute : “Inutile de vous dire que j'appartiens à la catégorie des cas, qui, plus ou moins inconsciemment, ne veulent pas (plus) être guéris” (6 octobre 1964). Le 16 octobre, installé aux Orchidées à Andilly, Bellmer se préoccupe du sort d'Unica, également internée, et de ses oeuvres exposées par le galeriste Jean Hugues au Point Cardinal : Ce qui m'effraye dans un sens plus général, c'est qu'Unica est comme magnétiquement attiré vers des marchands, qui ont cyniquement profité de sa maladie. Et elle ne l' ignore pas du tout ! [...] Unica imagine que Max Ernst la protégera contre cette galerie, qui vit, essentiellement, de la vente Max Ernst - Là, Unica se fait des illusions, malheureusement. Dans une lettre non datée, il presse le docteur d'empêcher “Unica de signer n'importe quel papier de Mr Hughes. Dans l'état où elle est, elle signerait sans même regarder sa propre condamnation à mort”. Quant à son propre état, les nouvelles sont rassurantes, mais la médication reste massive notamment en raison de ses insomnies : C'est monstrueux ! Je devrais déployer des moyens mécaniques, naturelles : Promenades après le dîner [...]. Massages. Services de deux dames à moeurs légères et monnayés. Là, il y a des «mais». Une longue et poignante mise à nu de l'artiste s'ensuit dans la lettre des 1er et 2 novembre 1964. Bellmer y esquisse une anamnèse et fait le point sur son oeuvre. Il prépare alors un “travail sans aucun caractère de «création»” - la maquette de l'édition de luxe de Madame Edwarda : Ce qui me chiffonne ? - Eh

Auction archive: Lot number 26
Auction:
Datum:
9 Oct 2020
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Salle 5 - Drouot - Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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