Correspondance de 72 lettres (dont une dizaine non signées, écrites ou complétées d'une autre main) adressées à Louis Aimé-Martin. 1824-1847. Joint, quelques enveloppes ou lettres incomplètes. Le tout monté sur ff., et relié dans un volume grand in-4, maroquin grenat, dos à nerfs, doublures de maroquin bordeaux en bord à bord avec encadrement de filet doré, gardes de soie bronze, tranches dorées (G. Cretté succ. de Marius Michel . Joint, un portrait de Lamartine, dessin original signé de Wlodimir Konarski daté de 1868 (40 x 40 mm monté sur bristol) RICHE ET ADMIRABLE CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE, POLITIQUE ET DE VOYAGE. Lamartine traite en détails des modifications à apporter à son ode « Contre la peine de mort » (1830, lettres n° 11 à 18), parle de ses précieux moments d'inspiration (« je commence à me sauver sous un arbre de mes bois et à écrire quelques vers au murmure des feuilles et au cri des grillons », 1835), évoque ses contrats d'édition et ses oeuvres, Harmonies poétiques et religieuses (1830, n° 10), Jocelyn (s.d., n° 43), Histoire des Girondins (1843, n° 64 et 65), montre dans quelle position de force il aborde son élection à l'Académie française (1829, n° 3 et 4) et mentionne des écrivains comme Byron (1831, n° 22), Vigny (1828, n° 2), Musset (1847, n° 55), Cooper, Soumet, etc. Lamartine tient son correspondant informé de ses réussites et échecs électoraux, de ses discours à la Chambre, définit sa position politique (« un homme en dehors de tous les partis », 1837, n° 57) et disserte sur la société matérialiste et égoïste moderne, les masses et les révolutions, la révolte des canuts (1831, n° 30), les hommes politiques comme La Fayette (1830, n° 20) ou Chateaubriand (1831, n° 29), etc. Avec une très belle lettre écrite de Grèce lors de son voyage en Orient (1832, n° 35), et des lettres évoquant les morts de sa fille Julia, de sa mère, etc. AIMÉ-MARTIN, « FRÈRE DE MON COEUR ET DE MON CHOIX » (Lamartine, à ses funérailles). Ami et secrétaire de Bernardin de Saint-Pierre dont il épousa la veuve, Louis Antoine Marie Martin, dit Louis Aimé- Martin (1781-1847) fut professeur d'histoire et de lettres à l'Athénée (1813) puis à l'École polytechnique (1815- 1831), directeur du dépôt légal (1831-1835) puis bibliothécaire à Sainte-Geneviève. Il laissa des ouvrages pédagogiques et littéraires, mais surtout donna d'excellentes éditions des classiques en plus des oeuvres complètes de Bernardin de Saint-Pierre. Lamartine entretint avec lui une amitié de plus de vingt ans, de 1824 à sa mort en 1847, d'une profonde sincérité bien qu'en partie intéressée : il avait recours à la vaste érudition d'Aimé-Martin pour ses travaux d'écrivain et de député, à son expérience littéraire pour corriger ses ouvrages sous presse, à ses relations dans les milieux intellectuels et politiques (Aimé-Martin fut longtemps secrétaire-rédacteur à la Chambre des députés) pour recueillir avant parution des impressions sur ses nouvelles oeuvres, et à sa connaissance du milieu de l'édition et de la presse (Aimé-Martin collaborait au Journal des débats du puissant Bertin) pour négocier des contrats avec les éditeurs ou lancer la publicité de ses nouveautés. Lamartine recourut également à lui pour des raisons plus prosaïques, comme trouver un logement à Paris ou l'aider à vendre le vin de ses propriétés bourguignonnes. À sa mort, Aimé-Martin légua une partie de sa fortune à Lamartine. « LE JOUR OÙ PARIS S'ÉCROULERA... » : LAMARTINE EN CASSANDRE DES RÉVOLUTIONS « ... Pour moi je suis comme vous le sabre au côté et la carabine prête, bon citoyen tant qu'il y aura une cité ; après cela chacun pour son compte... Le jour où Paris s'écroulera soit en République soit en convulsions anarchiques : la guerre civile dans huit jours avec trois drapeaux ! Quel avenir ! Ô Charles dix ! que de larmes et de sang un mauvais rêve coûtera à l'Europe !... » (s.l., 31 décembre 1830, n° 20). « CONTRE LA PEINE DE MORT », CÉLÈBRE ODE ABOLITIONNISTE DE LAMARTINE Lamartine, député de 1833
Correspondance de 72 lettres (dont une dizaine non signées, écrites ou complétées d'une autre main) adressées à Louis Aimé-Martin. 1824-1847. Joint, quelques enveloppes ou lettres incomplètes. Le tout monté sur ff., et relié dans un volume grand in-4, maroquin grenat, dos à nerfs, doublures de maroquin bordeaux en bord à bord avec encadrement de filet doré, gardes de soie bronze, tranches dorées (G. Cretté succ. de Marius Michel . Joint, un portrait de Lamartine, dessin original signé de Wlodimir Konarski daté de 1868 (40 x 40 mm monté sur bristol) RICHE ET ADMIRABLE CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE, POLITIQUE ET DE VOYAGE. Lamartine traite en détails des modifications à apporter à son ode « Contre la peine de mort » (1830, lettres n° 11 à 18), parle de ses précieux moments d'inspiration (« je commence à me sauver sous un arbre de mes bois et à écrire quelques vers au murmure des feuilles et au cri des grillons », 1835), évoque ses contrats d'édition et ses oeuvres, Harmonies poétiques et religieuses (1830, n° 10), Jocelyn (s.d., n° 43), Histoire des Girondins (1843, n° 64 et 65), montre dans quelle position de force il aborde son élection à l'Académie française (1829, n° 3 et 4) et mentionne des écrivains comme Byron (1831, n° 22), Vigny (1828, n° 2), Musset (1847, n° 55), Cooper, Soumet, etc. Lamartine tient son correspondant informé de ses réussites et échecs électoraux, de ses discours à la Chambre, définit sa position politique (« un homme en dehors de tous les partis », 1837, n° 57) et disserte sur la société matérialiste et égoïste moderne, les masses et les révolutions, la révolte des canuts (1831, n° 30), les hommes politiques comme La Fayette (1830, n° 20) ou Chateaubriand (1831, n° 29), etc. Avec une très belle lettre écrite de Grèce lors de son voyage en Orient (1832, n° 35), et des lettres évoquant les morts de sa fille Julia, de sa mère, etc. AIMÉ-MARTIN, « FRÈRE DE MON COEUR ET DE MON CHOIX » (Lamartine, à ses funérailles). Ami et secrétaire de Bernardin de Saint-Pierre dont il épousa la veuve, Louis Antoine Marie Martin, dit Louis Aimé- Martin (1781-1847) fut professeur d'histoire et de lettres à l'Athénée (1813) puis à l'École polytechnique (1815- 1831), directeur du dépôt légal (1831-1835) puis bibliothécaire à Sainte-Geneviève. Il laissa des ouvrages pédagogiques et littéraires, mais surtout donna d'excellentes éditions des classiques en plus des oeuvres complètes de Bernardin de Saint-Pierre. Lamartine entretint avec lui une amitié de plus de vingt ans, de 1824 à sa mort en 1847, d'une profonde sincérité bien qu'en partie intéressée : il avait recours à la vaste érudition d'Aimé-Martin pour ses travaux d'écrivain et de député, à son expérience littéraire pour corriger ses ouvrages sous presse, à ses relations dans les milieux intellectuels et politiques (Aimé-Martin fut longtemps secrétaire-rédacteur à la Chambre des députés) pour recueillir avant parution des impressions sur ses nouvelles oeuvres, et à sa connaissance du milieu de l'édition et de la presse (Aimé-Martin collaborait au Journal des débats du puissant Bertin) pour négocier des contrats avec les éditeurs ou lancer la publicité de ses nouveautés. Lamartine recourut également à lui pour des raisons plus prosaïques, comme trouver un logement à Paris ou l'aider à vendre le vin de ses propriétés bourguignonnes. À sa mort, Aimé-Martin légua une partie de sa fortune à Lamartine. « LE JOUR OÙ PARIS S'ÉCROULERA... » : LAMARTINE EN CASSANDRE DES RÉVOLUTIONS « ... Pour moi je suis comme vous le sabre au côté et la carabine prête, bon citoyen tant qu'il y aura une cité ; après cela chacun pour son compte... Le jour où Paris s'écroulera soit en République soit en convulsions anarchiques : la guerre civile dans huit jours avec trois drapeaux ! Quel avenir ! Ô Charles dix ! que de larmes et de sang un mauvais rêve coûtera à l'Europe !... » (s.l., 31 décembre 1830, n° 20). « CONTRE LA PEINE DE MORT », CÉLÈBRE ODE ABOLITIONNISTE DE LAMARTINE Lamartine, député de 1833
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