Beschreibung:

Deux études pour le Serment du Jeu de Paume, vers 1790-1791 : Robespierre et Dubois-Crancé Plume et encre noire sur trait de crayon noir, lavis gris (1e étude) Crayon noir rehaussé de plume et encre noire (2e étude) Deux feuilles accollées sur le montage original de Vivant Denon Twee studies, omstreeks 1790 - 1791 met voorstelling van Robespierre en Dubois-Crancé. Pentekening met zwarte inkt op zwart potlood, gewassen tekening (1ste studie). Zwart potlood met pen en zwarte inkt opgewerkt (2de studie). H_24 cm L_18,6 cm et /en H_24 cm L_14,1 cm A vue / Dagmaat : H_24,2 cm L_32,8 cm.Provenance : ancienne collection du baron Vivant Denon (son montage et cachet en bas à droite, L. 779) ; sa vente, les 1er-19 mai 1826, partie du 856 ou 857. ancienne collection Coutan (jusqu'en 1830), puis Hauguet (jusqu'en 1860), cachet en bas à gauche (L. 464) ; vente Coutan-Hauguet, Paris, Hôtel Drouot les 16-17 décembre 1889, partie du lot 92. Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, le 7 février 1898, Numéro 28, « Fragment de la composition pour le Serment du Jeu de Paume. Croquis à la mine de plomb et à la plume, lavis d'encre de Chine. De la collection Coutan-Hauguet (H. 0,235 ; L. 0,320). » Adjugé 125 francs. Collection privée belge. Bibliographie : Philippe Bordes, « Le Serment du Jeu de Paume de Jacques Louis David », musée de Versailles, ed. RMN, Paris, 1983, p. 238. Pierre Rosenberg et Louis Antoine Prat, « Jacques Louis David catalogue raisonné des dessins », Milan, 2002, ed. Mondadori, Tome II, pp. 1185-1187, pp.1236-1237. Nos deux études, inédites, sont des recherches avec une importante variante pour le « Serment du Jeu de Paume », Robespierre grimpant sur la chaise qu'occupe Dubois-Crancé dans le dessin définitif. Le tableau, fondamental pour David et l'histoire de la Révolution française, fut commencé en 1790, pour commémorer l'anniversaire de cet événement fondateur. Le 20 juin 1790, une société crée pour l'occasion demande à David de représenter la scène (voir D. et E. Wildenstein, « documents complémentaires au catalogue de l'oeuvre de Louis David », Paris, 1973). Le 28 octobre 1790, Dubois-Crancé, député du Tiers Etat et militaire, propose au tout récent club des Jacobins de faire exécuter par David un tableau, dont une souscription prendrait en charge la gravure. David se met au travail, et fin mai 1791, il expose dans son atelier le grand dessin définitif (musée du Louvre, dépôt du musée du château de Versailles). Il est ensuite livré au public pour le Salon, en septembre 1791. Barrère propose à l'Assemblée que le tableau soit placé dans la salle du Corps Législatif, et payé par la République. David est dans la foulée autorisé à transformer l'église des Feuillants en atelier. L'immense machine peinte, dont il ne reste que des fragments ébauchés, ne verra jamais le jour. Les vicissitudes de la Révolution, l'engagement progressif de David et la dérive vers la Terreur ont ajourné les positionnements stratégiques des groupes politiques représentés dans le Serment du Jeu de Paume. Nos deux dessins montrent une variante importante, qui n'est pas sans rapport avec la politique : ils montrent un Robespierre plus en avant que sur le dessin définitif, debout sur la chaise à la place de Dubois-Crancé. En 1790-1791, David n'est pas encore lié à Robespierre, et il met habilement Dubois-Crancé en avant dans le dessin définitif, car c'est ce dernier et non Robespierre, qui lui obtient la commande. Ancien mousquetaire du roi et lieutenant des maréchaux de France, Dubois-Crancé fut élu au Tiers Etat de Vitry-le-François. Orateur hors pair, il participe aux Etats Généraux convoqués par Louis XVI. Il est l'un des principaux animateurs du Club Breton, de la société de la Révolution, de la « société des amis de la Constitution », dont il est le secrétaire. Le Club Breton se mue en club des Jacobins, du nom de la salle où ces ardents républicains se réunissent. Le Club Breton continue alors de se réunir, mais dans une autre salle. Dubois-Crancé devien