Beschreibung:

[DU BARRY, Jeanne Bécu, comtesse] Mémoires authentiques [...] tirés soigneusement d’un manuscrit qui est entre les mains de la duchesse de Villeroy par M. François N.*** Traduit de l’anglais. 1771. Petit in-4 (230 x 180 mm). Encre sur papier. Un feuillet blanc, titre, 141 pages et 2 feuillets blancs. Veau porphyre, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Reliure un peu voilée et plats légèrement frottés, étiquette de bibliothèque ancienne en pied du dos. COPIE MANUSCRITE DES MÉMOIRES APOCRYPHES DE LA DERNIÈRE DES MAÎTRESSES DE LOUIS XV. La comtesse du Barry, qui supplanta la Pompadour dans le cœur de Louis XV, suscita de nombreux libelles diffamatoires. Ils se multiplièrent après la mort du roi, en 1774, et l’exil immédiat de la favorite. La chronique scandaleuse alla bon train et de nombreux textes, à la véracité biographique douteuse, parurent. Parmi eux ces Mémoires authentiques (Londres, 1772) suivis d’un Précis historique de la vie de Mme la comtesse Du Barry (Paris, 1774) et des Anecdotes sur Mme la comtesse Du Barry de Pidanzat de Mairobert (Londres, 1775). Ces Anecdotes rapportent que "le ministre, chargé du Département de Paris, et le lieutenant général de Police furent également obligés de déployer leur zèle pour empêcher l’introduction d’un livre, dont le titre seul alarmait la favorite : Les Mémoires authentiques de la comtesse Du Barry, maîtresse de Louis XV, roi de France, extraits d’un manuscrit que possède Madame la duchesse de Villeroi, par le chevalier Fr. N. 1772 […] Ce nouveau pamphlet, arrivé en cette capitale de Hollande et d’Angleterre, fut couru avec avidité […]". (p. 238-239). Ces mémoires sont composés de 24 lettres de François N., que certains ont identifié comme François-Félix Nogaret, à un certain Richard V., écuyer. "Jay vû dans ma chère patrie tant de riens devenir à quelque chose, par l’influence benigne de l’or et des femmes prostituées, que sans m’êtonner je verrai une beauté sortir de la fange d’un lieu de prostitution aller partager la couche Royale […] La comtesse du Barry, quoique d’une famille Irlandoise n’a ni armoirie, ni généalogie […]" (Lettre IV). "Si je voulais vous raconter les stratagêmes dont les amants se sont servis pour leurs rendez-vous je ne finirai pas dans dix ans ; mais pour la nécessité qu’ils s’étoient imposés de ne jouir qu’à la dérobée, tu peux être certain que les heures qu’ils passoient ensemble étoient uniquement destinés au plaisir" (lettre XV). Ce "livre infâme, suite du Portier des Chartreux, dans lequel l’auteur entrait dans le détail des amours du roi avec madame du Barry” (Gay-Lemonnyer) sera suivi d’une seconde édition en 1775. Provenance : bibliothèque des ducs de Luynes (ex-libris armorié ; Sotheby’s, 29 et 30 avril 2013, n° 272). Référence : Christophe Cave, Les Vies de la comtesse Du Barry dans Biographie & politique. Vie publique, vie privée de l’Ancien Régime à la Restauration, sous la direction d’Olivier Ferret et Anne-Marie-Mercier-Faivre, Presses universitaires de Lyon, 2014, p. 45-64. -- Quérard, II, 454. -- Barbier, II, p. 523. -- Gay-Lemonnyer, III, 112.Condition reportReliure un peu voilée et plats légèrement frottés, étiquette de bibliothèque ancienne en pied du dos. "