Beschreibung:

Ensemble de quatre dessins à la sanguine signés, encadrés. "Le jeune homme", "Nu debout" (recto verso) "Modèle assis bras levés", "La jeune fille surprise". Catalogue raisonné: N°845, 807, 782 et 801. Edmond MOIRIGNOT (1913-2002) A quelle plume plus belle et plus passionnée que celle de notre regretté Président des Amis de Moirignot aurions-nous pu confier la rédaction de la biographie d'Edouard Moirignot pour accompagner la dispersion d'un certain nombre de ses oeuvres. Edmond Moirignot est né à Paris en 1913. L'origine de sa vocation se trouve dans l'admiration qu'il porte à ses oncles maternels, ivoiriers comme tous leurs ancêtres dieppois. Après cinq ans de captivité, il prend un atelier près du Jardin du Luxembourg. Etre soi, voilà bien l'exigence fondamentale, oublier nécessairement mais difficilement Rodin, ne pas pour autant tomber dans un art purement décoratif qui perd tout art. Il aime par dessus tout Jean Baptiste Carpeaux, Camille Claudel Alberto Giacometti Germaine Richier Il appartient à cette famille de sculpteurs d'après-guerre qui renouvelèrent la sculpture figurative pour exprimer plus pleinement, l'homme et sa fragilité. Alberto Giacometti força au paroxysme la tragique moderne. Germaine Richier pénétra le fantastique et traqua un invisible troublant. Mais Moirignot ne céda jamais au spectre de la nuit, il s'obstinait à sauver la lumière. Son oeuvre affirme la foi dans l'être qui pense et qui aime. Elle proclame la conscience nécessaire au sacré. Pas de cris, pas de violence, un grand calme, un silence souvent joyeux, une introspection qui participe à la noblesse possible de l'homme. L'âme est son centre de gravité et chaque sculpture, de ce fait, crée autour d'elle son espace d'infini. Elle est méditation, et qui n'est pas sans une certaine mélancolie, parfois, celle de tout être honnête dès qu'il s'interroge sur le temps, la vie, le monde tel qu'il est et le néant. Elle s'élève contre le non-sens et repousse la nuit. Elle refuse la vulgarité, l'exploitation, la dénaturation de l'homme. Pas de renoncements, d'asservissements, pas d'avilissements...l'homme debout. Tenir quoiqu'il en coûte de désespérances, de déchirements, de souffrances...les êtres sont si fragiles ! Elle est du fond des âges et de notre époque. Elle apaise notre soif d'amour et d'infini, et l'attise en même temps. 1950: Première exposition à la Galerie de Seine 1953: Réception des Palmes Académiques 1955: livraison à la ville de Deauville de la statue monumentale du Duc de Morny Expositions: aux Salons: des Artistes Français, d'Automne, des Indépendants