Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 74

Effigie féminine Kuyu, République du Congo

Estimate
€300,000 - €400,000
ca. US$335,949 - US$447,933
Price realised:
€509,800
ca. US$570,890
Auction archive: Lot number 74

Effigie féminine Kuyu, République du Congo

Estimate
€300,000 - €400,000
ca. US$335,949 - US$447,933
Price realised:
€509,800
ca. US$570,890
Beschreibung:

Effigie féminine Kuyu, République du Congo Epoque présumée: XIXe siècle Bois d'alstonia congensis polychrome (sur les 69 pièces étudiées par AMB 67 sont taillées dans ce bois) H. 80 cm Kuyu female statue, Republic of the Congo H. 31.5 in Provenance(s): - Collectée en 1913 ou 1921 par Aristide Courtois - Collection Charles Ratton - Collection Charles-François-Ratton, par descendance - Vente Ader-Picard-Tajan, 18 décembre 1990, lot 62 - Collection privée new-yorkaise « Les kuyu vivent au nord de l'actuelle république du Congo, de part et d'autre de la rivière Kuyu, au coeur de la cuvette congolaise, dans une région de l'Afrique équatoriale restée à l'écart de l'influence musulmane et de la colonisation occidentale. Autrefois dominants, ils sont devenus minoritaires au sein du groupe mbochi dont on dit qu'ils sont l'une des composantes. Longtemps connu pour ses têtes emmanchées, dites kébé-kébé, le corpus kuyu comprend aussi des têtes et des bustes anthropomorphes, des statuettes, des casques-heaumes, soit au total quelque quatre cents pièces répertoriées. Ce corpus est classé en trois styles, I-II-III, les deux premiers étant les plus archaïques. » Cette statuette de 80 cm a été rapportée par l'Administrateur Aristide Courtois qui a séjourné par deux fois en pays kuyu (1913 et 1921). Il l'a vendue ensuite à Charles Ratton Passée entre très peu de mains et publiée pour la première fois lors de la vente Ader, Picard Tajan du 18 décembre 1990, elle a gardé une grande partie de ses pigments d'origine, à savoir le blanc, le rouge, et le noir. C'est une originalité des objets Kuyu d'être tous colorés, mais pas le choix de ces trois couleurs car elles sont primordiales dans quantités d'autres cultures. Quant à leur signification en l'occurrence, nous savons seulement grâce à un autre administrateur, Alfred Poupon que le rouge et le blanc étaient les couleurs du « Djo », le Serpent originel de la cosmogonie kuyu. Nous savons aussi que les scarifications présentes sur le front et les tempes étaient les marques de l'identité kuyu. Cela précisé, ce qui frappe d'abord, c'est une division tripartite particulièrement marquée: une tête avec coiffe et collier, le corps d'un bloc et les jambes enserrées d'anneaux. La coiffe d'un modèle unique présente deux bonnets superposés, chacun de cinq rangées de motifs. Celles du bonnet supérieur, plus grosses et séparées de plages lisses, suggèrent une dynamique du type resserrement/croissance dans le sens de l'élévation. Le motif orné d'un cauris placé à l'horizontale, normalement marque du chef, se trouve ici en tension avec le caractère sensuel et a priori féminin du traitement des lèvres lesquelles sont largement rabattues sur les autres objets. Ces lèvres charnues s'opposent également aux dents en forme de grille et au nombre de 4 seulement, une forme de dentition caractéristique du style II mais réservée aux hommes. A propos de la tête, précisons qu'elle n'est pas amovible contrairement à 4 autres connues qui surmontent un collier identique et un corps sans bras. Le buste arbore un plastron avec une triple rangée de 8 cauris dans le sens vertical. Trois « épis », deux rouges et un noir, se succèdent sur chacun des côtés jusqu'à encadrer dans le dos une réplique du plastron. En tout cas, cette gangue ne révèle pas de sexe déterminé, pas plus que précédemment le visage. Il en va de même avec les anneaux qui attachent les mollets, normalement attributs féminins sur des jambes séparées et qui teintent quand on marche ou on danse. Le resserrement des anneaux contraste avec le gonflement des cuisses, lui aussi inhabituel dans une statuaire kuyu qui surdétermine les mollets et les fesses. Notons enfin la répétition du chiffre CINQ en bas comme en haut, généralement interprétable en tant que symbole de changement dans un cadre établi. A défaut d'une cosmogonie de référence à notre disposition pour décoder les signes sur l'objet, nous pouvons supposer à partir de l'observation directe que cette statuette est

Auction archive: Lot number 74
Auction:
Datum:
22 Jun 2017
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Effigie féminine Kuyu, République du Congo Epoque présumée: XIXe siècle Bois d'alstonia congensis polychrome (sur les 69 pièces étudiées par AMB 67 sont taillées dans ce bois) H. 80 cm Kuyu female statue, Republic of the Congo H. 31.5 in Provenance(s): - Collectée en 1913 ou 1921 par Aristide Courtois - Collection Charles Ratton - Collection Charles-François-Ratton, par descendance - Vente Ader-Picard-Tajan, 18 décembre 1990, lot 62 - Collection privée new-yorkaise « Les kuyu vivent au nord de l'actuelle république du Congo, de part et d'autre de la rivière Kuyu, au coeur de la cuvette congolaise, dans une région de l'Afrique équatoriale restée à l'écart de l'influence musulmane et de la colonisation occidentale. Autrefois dominants, ils sont devenus minoritaires au sein du groupe mbochi dont on dit qu'ils sont l'une des composantes. Longtemps connu pour ses têtes emmanchées, dites kébé-kébé, le corpus kuyu comprend aussi des têtes et des bustes anthropomorphes, des statuettes, des casques-heaumes, soit au total quelque quatre cents pièces répertoriées. Ce corpus est classé en trois styles, I-II-III, les deux premiers étant les plus archaïques. » Cette statuette de 80 cm a été rapportée par l'Administrateur Aristide Courtois qui a séjourné par deux fois en pays kuyu (1913 et 1921). Il l'a vendue ensuite à Charles Ratton Passée entre très peu de mains et publiée pour la première fois lors de la vente Ader, Picard Tajan du 18 décembre 1990, elle a gardé une grande partie de ses pigments d'origine, à savoir le blanc, le rouge, et le noir. C'est une originalité des objets Kuyu d'être tous colorés, mais pas le choix de ces trois couleurs car elles sont primordiales dans quantités d'autres cultures. Quant à leur signification en l'occurrence, nous savons seulement grâce à un autre administrateur, Alfred Poupon que le rouge et le blanc étaient les couleurs du « Djo », le Serpent originel de la cosmogonie kuyu. Nous savons aussi que les scarifications présentes sur le front et les tempes étaient les marques de l'identité kuyu. Cela précisé, ce qui frappe d'abord, c'est une division tripartite particulièrement marquée: une tête avec coiffe et collier, le corps d'un bloc et les jambes enserrées d'anneaux. La coiffe d'un modèle unique présente deux bonnets superposés, chacun de cinq rangées de motifs. Celles du bonnet supérieur, plus grosses et séparées de plages lisses, suggèrent une dynamique du type resserrement/croissance dans le sens de l'élévation. Le motif orné d'un cauris placé à l'horizontale, normalement marque du chef, se trouve ici en tension avec le caractère sensuel et a priori féminin du traitement des lèvres lesquelles sont largement rabattues sur les autres objets. Ces lèvres charnues s'opposent également aux dents en forme de grille et au nombre de 4 seulement, une forme de dentition caractéristique du style II mais réservée aux hommes. A propos de la tête, précisons qu'elle n'est pas amovible contrairement à 4 autres connues qui surmontent un collier identique et un corps sans bras. Le buste arbore un plastron avec une triple rangée de 8 cauris dans le sens vertical. Trois « épis », deux rouges et un noir, se succèdent sur chacun des côtés jusqu'à encadrer dans le dos une réplique du plastron. En tout cas, cette gangue ne révèle pas de sexe déterminé, pas plus que précédemment le visage. Il en va de même avec les anneaux qui attachent les mollets, normalement attributs féminins sur des jambes séparées et qui teintent quand on marche ou on danse. Le resserrement des anneaux contraste avec le gonflement des cuisses, lui aussi inhabituel dans une statuaire kuyu qui surdétermine les mollets et les fesses. Notons enfin la répétition du chiffre CINQ en bas comme en haut, généralement interprétable en tant que symbole de changement dans un cadre établi. A défaut d'une cosmogonie de référence à notre disposition pour décoder les signes sur l'objet, nous pouvons supposer à partir de l'observation directe que cette statuette est

Auction archive: Lot number 74
Auction:
Datum:
22 Jun 2017
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert