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Auction archive: Lot number 28

El ingenioso Hidalgo Don Quixote de la

Estimate
€80,000 - €120,000
ca. US$115,107 - US$172,660
Price realised:
€180,000
ca. US$258,991
Auction archive: Lot number 28

El ingenioso Hidalgo Don Quixote de la

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€80,000 - €120,000
ca. US$115,107 - US$172,660
Price realised:
€180,000
ca. US$258,991
Beschreibung:

El ingenioso Hidalgo Don Quixote de la Mancha. Madrid, Juan de la Cuesta, 1608. In-8, titre avec vignette, (12) ff. n.ch. pour la licence, le privilège, le prologue et les strophes, 277 pp., avec lettrines, (3) ff. n.ch. pour la table; dans une sobre reliure en basane postérieure, dos à nerfs ornés de pointillés dorés, titre doré, tranches rouges, traces de restauration en marge de qqs feuillets. (Palau 51982). Notre exemplaire porte la trace ancienne d'une censure à deux endroits: il s'agit de 2 passages biffés à l'encre noire mais reproduits à la main en frontispice par un ancien propriétaire. Le premier de 4 lignes, folio 43 recto, lignes 27 à 30 et qui forme un jugement sur les parties intimes féminines. Le second, plus conséquent, folio 57 verso, couvre 19 lignes, voici son début: «Or, le muletier dont j'ai parlé et Maritorne avaient projeté de passer ensemble une joyeuse nuit; elle lui avait donné sa parole qu'aussitôt que les hôtes se seraient retirés, et ses maîtres endormis, elle viendrait le retrouver et faire tout ce qu'il voudrait. On conte de cette bonne fille que jamais elle ne fit de semblables promesses sans les tenir, quand même elle les aurait données au sommet d'une montagne, et sans aucun témoin; parce qu'elles se vantait d'être une vraie demoiselle, et ne croyait point avoir dérogé pour être devenue servante d'auberge puisque c'étaient, disait-elle, ses malheurs qui l'avaient réduite à cette condition «. Cette troisième édition madrilène de Cuesta, de la première partie (la seconde ne fut publiée qu'en 1615), souleva beaucoup de discussions sur l'ampleur des modifications introduites par Cervantès qui surveilla lui-même l'impression. L'édition princeps de Madrid (1605), l'auteur n'étant pas présent, se trouvant à Valladolid, a été réalisée avec beaucoup de négligence et est bourrée de fautes. Elle a été retirée du marché et remplacée en quelques semaines par une deuxième édition (Trésors de la Biblioteca nacional, Madrid 1988 p. 98), où on a procédé à quelques corrections mais qui manquèrent de justesse et aggravaient les défauts de l'édition princeps. La troisième, copiée sur la seconde, a subi donc plusieurs corrections d'erratas d'impression et de manques de ponctuation. Le soin, l'élégance de l'impression et la conservation de quelques voyelles (les tirets sur la lettre n), ont fait que cette modification a conférée davantage de beauté au texte «faisant de la présente édition la meilleure des trois réalisées par Cuesta «. (Pellicer). «Cervantès rentré dans les bonnes grâces de la cour en 1606 et résident à Madrid en 1608 ... décida de la réimpression de son ingénieux Hidalgo. Cette réimpression réalisée sous sa conduite, lui a permis de corriger plusieurs fautes et, manifestement, d'améliorer le contenu en supprimant certaines choses et en y rajoutant d'autres «. (Benages y Fonbuena: Bibliografia critica de ediciones del Quijote. p. 23). Cervantès déclare que les premiers chapitres sont tirés des «Archives de la Manche», et le reste traduit depuis l'arabe de l'auteur morisque «Cid Hamet Benengeli «historien arabe, dont il a trouvé le manuscrit à Tolède. Il parvint ensuite à trouver un morisque lettré et bilingue qui le lui traduit en langue castillane, et c'est cet enchanteur qui tire les ficelles de don Quichotte tout au long du roman. Les deux compères rencontrent, en effet, au cours de leurs pérégrinations, quantité de personnages qui délivrent une sociologie détaillée de l'Espagne du siècle d'or, où on voit défiler des criminels envoyés aux galères et des morisques sous le coup de l'édit de 1610. A travers cet artifice littéraire Cervantès reconnaît, un siècle après la chute de Grenade, sa dette envers le génie poétique des Maures, qui culmine dans sa propre écriture romanesque. «Ainsi son engagement humaniste à contre-courant des pouvoirs de l'époque remet en honneur l'une des sources les plus vives de la culture hispanique: son Orient interne». (A. Stoll: Al-Andalus revisité. Aux sources de l'his

Auction archive: Lot number 28
Auction:
Datum:
23 Jun 2011
Auction house:
GROS & DELETTREZ SVV
22 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@gros-delettrez.com
+33 (0)1 4770 8304
+33 (0)1 4523 0164
Beschreibung:

El ingenioso Hidalgo Don Quixote de la Mancha. Madrid, Juan de la Cuesta, 1608. In-8, titre avec vignette, (12) ff. n.ch. pour la licence, le privilège, le prologue et les strophes, 277 pp., avec lettrines, (3) ff. n.ch. pour la table; dans une sobre reliure en basane postérieure, dos à nerfs ornés de pointillés dorés, titre doré, tranches rouges, traces de restauration en marge de qqs feuillets. (Palau 51982). Notre exemplaire porte la trace ancienne d'une censure à deux endroits: il s'agit de 2 passages biffés à l'encre noire mais reproduits à la main en frontispice par un ancien propriétaire. Le premier de 4 lignes, folio 43 recto, lignes 27 à 30 et qui forme un jugement sur les parties intimes féminines. Le second, plus conséquent, folio 57 verso, couvre 19 lignes, voici son début: «Or, le muletier dont j'ai parlé et Maritorne avaient projeté de passer ensemble une joyeuse nuit; elle lui avait donné sa parole qu'aussitôt que les hôtes se seraient retirés, et ses maîtres endormis, elle viendrait le retrouver et faire tout ce qu'il voudrait. On conte de cette bonne fille que jamais elle ne fit de semblables promesses sans les tenir, quand même elle les aurait données au sommet d'une montagne, et sans aucun témoin; parce qu'elles se vantait d'être une vraie demoiselle, et ne croyait point avoir dérogé pour être devenue servante d'auberge puisque c'étaient, disait-elle, ses malheurs qui l'avaient réduite à cette condition «. Cette troisième édition madrilène de Cuesta, de la première partie (la seconde ne fut publiée qu'en 1615), souleva beaucoup de discussions sur l'ampleur des modifications introduites par Cervantès qui surveilla lui-même l'impression. L'édition princeps de Madrid (1605), l'auteur n'étant pas présent, se trouvant à Valladolid, a été réalisée avec beaucoup de négligence et est bourrée de fautes. Elle a été retirée du marché et remplacée en quelques semaines par une deuxième édition (Trésors de la Biblioteca nacional, Madrid 1988 p. 98), où on a procédé à quelques corrections mais qui manquèrent de justesse et aggravaient les défauts de l'édition princeps. La troisième, copiée sur la seconde, a subi donc plusieurs corrections d'erratas d'impression et de manques de ponctuation. Le soin, l'élégance de l'impression et la conservation de quelques voyelles (les tirets sur la lettre n), ont fait que cette modification a conférée davantage de beauté au texte «faisant de la présente édition la meilleure des trois réalisées par Cuesta «. (Pellicer). «Cervantès rentré dans les bonnes grâces de la cour en 1606 et résident à Madrid en 1608 ... décida de la réimpression de son ingénieux Hidalgo. Cette réimpression réalisée sous sa conduite, lui a permis de corriger plusieurs fautes et, manifestement, d'améliorer le contenu en supprimant certaines choses et en y rajoutant d'autres «. (Benages y Fonbuena: Bibliografia critica de ediciones del Quijote. p. 23). Cervantès déclare que les premiers chapitres sont tirés des «Archives de la Manche», et le reste traduit depuis l'arabe de l'auteur morisque «Cid Hamet Benengeli «historien arabe, dont il a trouvé le manuscrit à Tolède. Il parvint ensuite à trouver un morisque lettré et bilingue qui le lui traduit en langue castillane, et c'est cet enchanteur qui tire les ficelles de don Quichotte tout au long du roman. Les deux compères rencontrent, en effet, au cours de leurs pérégrinations, quantité de personnages qui délivrent une sociologie détaillée de l'Espagne du siècle d'or, où on voit défiler des criminels envoyés aux galères et des morisques sous le coup de l'édit de 1610. A travers cet artifice littéraire Cervantès reconnaît, un siècle après la chute de Grenade, sa dette envers le génie poétique des Maures, qui culmine dans sa propre écriture romanesque. «Ainsi son engagement humaniste à contre-courant des pouvoirs de l'époque remet en honneur l'une des sources les plus vives de la culture hispanique: son Orient interne». (A. Stoll: Al-Andalus revisité. Aux sources de l'his

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Auction:
Datum:
23 Jun 2011
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