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Auction archive: Lot number 155

ERNST (M.). La Femme 100 têtes. Avis au lecteur par André Breton. Paris , É ditions du Carrefour , 1929 , in-4°, broché, couverture d’éditeur.

Estimate
€10,000 - €15,000
ca. US$11,337 - US$17,005
Price realised:
€13,750
ca. US$15,588
Auction archive: Lot number 155

ERNST (M.). La Femme 100 têtes. Avis au lecteur par André Breton. Paris , É ditions du Carrefour , 1929 , in-4°, broché, couverture d’éditeur.

Estimate
€10,000 - €15,000
ca. US$11,337 - US$17,005
Price realised:
€13,750
ca. US$15,588
Beschreibung:

ERNST (M.). La Femme 100 têtes. Avis au lecteur par André Breton Paris , É ditions du Carrefour , 1929 , in-4°, broché, couverture d’éditeur. ÉDITION ORIGINALE du premier roman-collage de Max Ernst précédé d’un Avis au lecteur d’André Breton. 147 reproductions de collages de Max Ernst (1891-1976). Presque tout dans l’œuvre de Max Ernst se rattache au collage. Tableaux, dessins, frottages, clichés, sculptures, retouches, assemblages, gravures, poèmes et autres textes… ne peuvent être décrits sans faire appel à la notion complexe de collage ( ars combinatoria ). En résumé, cette technique est le fondement même de l’esthétique de Max Ernst Ses premiers collages datent de l’automne 1919. Et, bien qu’en 1923 il renonce à cette pratique du collage réel, il y revient en 1929 avec La Femme 100 têtes . Cet ouvrage marque donc son retour au collage, emprunté à la gravure sur bois. Pour André Breton cette grande suite narrative est « par excellence le livre d’images de ce temps ». La Femme 100 têtes aurait été composée « avec acharnement et méthode » par Ernst dans son lit au cours d’une convalescence. Ce qui est sûr, c’est qu’en 1929, il passa quelques semaines en Ardèche dans la maison de ses beaux-parents. Il avait apporté ses matériaux de Paris, parmi lesquels ses récentes acquisitions auprès des bouquinistes des quais de la Seine avaient été la condition même de la réalisation de son roman-collage. Dès le départ Ernst a conçu cet ensemble comme une vaste série d’images, qu’il envisageait de publier sans légendes. Sur les conseils de Breton, il ajouta des petits textes après coup. Divisé en chapitres, l’ouvrage obéit à un mode narratif, d’où sa dénomination de roman , mais sa structure n’est pas comparable à celle d’une narration ; il en est de même pour les légendes. Le roman-collage ne contient aucune action que l’on puisse suivre et raconter, c’est un livre rempli de correspondances et d’échos subtils (entre les illustrations). Par sa forme et le déroulement alogique du texte et des images, il semble s’inspirer du roman-feuilleton illustré, popularisé au XIXe siècle, mais avec comme fil directeur le thème de la femme, comme ce fut le cas pour Nadja de Breton. On pourrait en conclure qu’il s’agit d’un chant d’amour surréaliste. L’ouvrage connut un succès immédiat. En quelques semaines, le tirage fut épuisé et il ne resta que quelques exemplaires sur japon ou sur hollande. Ouvrage précurseur, La Femme 100 têtes inaugure un élargissement fondamental par rapport aux collages antérieurs et révèle une écriture et une conception picturale nouvelles. L’un des 88 exemplaires sur hollande Pannekoek. Il a été offert par Max Ernst à André Breton (1896-1966), préfacier du livre, avec ce significatif envoi autographe : à André Breton ma grande amitié Max Ernst « Enfin Max Ernst vint. » C’est à l’initiative de Breton, avant même qu’il ne rencontre le peintre allemand, que se tint à la librairie du Sans Pareil, en 1921, la première exposition parisienne de Max Ernst Le jour du vernissage, orchestré à la manière dada, les visiteurs sont accueillis par des insultes, des bruits sauvages et des lumières clignotantes : Breton est là qui mâche des allumettes ! Pour Breton, les collages de Ernst sont « d’une puissance de suggestion extraordinaire ». Parallèlement à l’écriture automatique, ils sont les ferments de la poétique surréaliste au cœur même de Dada. Dans la préface à l’exposition, Breton trace la première ébauche de la théorie de l’image surréaliste, qu’il fait reposer sur le détournement d’éléments hétérogènes et le dépaysement de leurs effets. Breton et Ernst se rencontrent quelques mois après. Arrivé en France en 1922, Ernst peint bientôt le portrait de groupe, Au rendez-vous des amis : Breton y est représenté portant Dostoïevski sur ses genoux. Ernst illustrera de nombreux textes de Breton. En 1929, il donne le frontispice du Second manifeste du surré alisme . Leur amitié, cependant, sera ponctuée de brouilles et de désaccor

Auction archive: Lot number 155
Auction:
Datum:
20 Feb 2019
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

ERNST (M.). La Femme 100 têtes. Avis au lecteur par André Breton Paris , É ditions du Carrefour , 1929 , in-4°, broché, couverture d’éditeur. ÉDITION ORIGINALE du premier roman-collage de Max Ernst précédé d’un Avis au lecteur d’André Breton. 147 reproductions de collages de Max Ernst (1891-1976). Presque tout dans l’œuvre de Max Ernst se rattache au collage. Tableaux, dessins, frottages, clichés, sculptures, retouches, assemblages, gravures, poèmes et autres textes… ne peuvent être décrits sans faire appel à la notion complexe de collage ( ars combinatoria ). En résumé, cette technique est le fondement même de l’esthétique de Max Ernst Ses premiers collages datent de l’automne 1919. Et, bien qu’en 1923 il renonce à cette pratique du collage réel, il y revient en 1929 avec La Femme 100 têtes . Cet ouvrage marque donc son retour au collage, emprunté à la gravure sur bois. Pour André Breton cette grande suite narrative est « par excellence le livre d’images de ce temps ». La Femme 100 têtes aurait été composée « avec acharnement et méthode » par Ernst dans son lit au cours d’une convalescence. Ce qui est sûr, c’est qu’en 1929, il passa quelques semaines en Ardèche dans la maison de ses beaux-parents. Il avait apporté ses matériaux de Paris, parmi lesquels ses récentes acquisitions auprès des bouquinistes des quais de la Seine avaient été la condition même de la réalisation de son roman-collage. Dès le départ Ernst a conçu cet ensemble comme une vaste série d’images, qu’il envisageait de publier sans légendes. Sur les conseils de Breton, il ajouta des petits textes après coup. Divisé en chapitres, l’ouvrage obéit à un mode narratif, d’où sa dénomination de roman , mais sa structure n’est pas comparable à celle d’une narration ; il en est de même pour les légendes. Le roman-collage ne contient aucune action que l’on puisse suivre et raconter, c’est un livre rempli de correspondances et d’échos subtils (entre les illustrations). Par sa forme et le déroulement alogique du texte et des images, il semble s’inspirer du roman-feuilleton illustré, popularisé au XIXe siècle, mais avec comme fil directeur le thème de la femme, comme ce fut le cas pour Nadja de Breton. On pourrait en conclure qu’il s’agit d’un chant d’amour surréaliste. L’ouvrage connut un succès immédiat. En quelques semaines, le tirage fut épuisé et il ne resta que quelques exemplaires sur japon ou sur hollande. Ouvrage précurseur, La Femme 100 têtes inaugure un élargissement fondamental par rapport aux collages antérieurs et révèle une écriture et une conception picturale nouvelles. L’un des 88 exemplaires sur hollande Pannekoek. Il a été offert par Max Ernst à André Breton (1896-1966), préfacier du livre, avec ce significatif envoi autographe : à André Breton ma grande amitié Max Ernst « Enfin Max Ernst vint. » C’est à l’initiative de Breton, avant même qu’il ne rencontre le peintre allemand, que se tint à la librairie du Sans Pareil, en 1921, la première exposition parisienne de Max Ernst Le jour du vernissage, orchestré à la manière dada, les visiteurs sont accueillis par des insultes, des bruits sauvages et des lumières clignotantes : Breton est là qui mâche des allumettes ! Pour Breton, les collages de Ernst sont « d’une puissance de suggestion extraordinaire ». Parallèlement à l’écriture automatique, ils sont les ferments de la poétique surréaliste au cœur même de Dada. Dans la préface à l’exposition, Breton trace la première ébauche de la théorie de l’image surréaliste, qu’il fait reposer sur le détournement d’éléments hétérogènes et le dépaysement de leurs effets. Breton et Ernst se rencontrent quelques mois après. Arrivé en France en 1922, Ernst peint bientôt le portrait de groupe, Au rendez-vous des amis : Breton y est représenté portant Dostoïevski sur ses genoux. Ernst illustrera de nombreux textes de Breton. En 1929, il donne le frontispice du Second manifeste du surré alisme . Leur amitié, cependant, sera ponctuée de brouilles et de désaccor

Auction archive: Lot number 155
Auction:
Datum:
20 Feb 2019
Auction house:
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