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Auction archive: Lot number 318

Exceptionnel Christ Vivant en laiton à

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$54,045 - US$81,067
Price realised:
€30,000
ca. US$40,533
Auction archive: Lot number 318

Exceptionnel Christ Vivant en laiton à

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$54,045 - US$81,067
Price realised:
€30,000
ca. US$40,533
Beschreibung:

Exceptionnel Christ Vivant en laiton à patine brune. Fonte pleine d'après un modèle en cire. Allemagne du sud, Nuremberg, Peter Vischer le Jeune, vers 1515/20. Soclé Uitzonderlijke kruisbeeld van Levende Christus in geelkoper met bruine patina. Volle geut naar een wassen model. Zuid-Duitsland, Nuremberg, Peter Vischer de Jonge, omstreeks 1515/20. H_54,4 cm.Provenance : ancienne collection privée, Maastricht. Un analyse du laiton par M.E.B. Léo 440 couplé à une microsonde EDX a été réalisée confirmant la nature de l'alliage et de ses composants. La fonderie des Vischer a détenu durant près d'un siècle le monopole des monuments funéraires en bronze en Allemagne et dans toute l'Europe orientale.. Les figures emblématiques de cette famille sont Peter l'Ancien (1460-1529), créateur de la fonderie, et surtout deux de ses fils, Peter le Jeune (1487-1528), le plus inventif et talentueux, et Hermann le Jeune (1486?-1517), disparu prématurément. La réalisation « collective » la plus importante de cette famille est sans nul doute la tombe de Saint-Sebald (1507-1519) à la Sebalduskirsche de Nuremberg. Cet impressionnant écrin architecturé qui enserre la châsse du saint est en effet animé d'une multitude de statuettes et figurines. On sait que c'est dans le domaine de cette petite sculpture décorative « Kleinplastik » que les fils de Peter l'Ancien ont déployé le meilleur de leur talent et qu'hormis ceux de l'atelier des Vischer on ne trouve guère de petits bronzes allemands en ce premier quart du XVIe siècle. En témoignage ce Christ où l'on retrouve plusieurs caractères communs à la production des Vischer, origine déjà confortée par la nature de l'alliage, du laiton et non du bronze. Les autres similitudes sont nombreuses, notamment l'attitude particulière de la tête tournée vers le ciel, la chevelure, avec ces mèches si caractéristiques plus courtes de part et d'autre du visage, le plissé du périzonium, le traitement des yeux. La comparaison avec les rares nus masculins que nous ont laissés les Vischer est également éloquente. Mais l'aspect le plus extraordinaire de ce Christ réside enfin dans ce périzonium qui tombe très bas dans le dos, découvrant largement la chute des reins. C'est vraisemblablement dans les cartons remplis d'estampes italiennes qu'Hermann rapporta d'Italie en 1516 que son frère Peter a dû puiser son inspiration. Une scène avec deux lutteurs de Mantegna semble très convaincante, avec la colonne vertébrale de l'un d'eux creusée comme sur le Christ, le drapé simplifié du linge ceignant les hanches et les plis fessiers comparables. Quant à la datation, il est permis de situer cette oeuvre entre 1515 et 1520, à la fin de la deuxième période de la production des Vischer, comme l'indique, entre autres, le traitement des moustaches et de la barbe, caractéristique de l'époque. Ce Christ de Peter Vischer le Jeune apparaît ainsi à bien des égards comme une oeuvre exceptionnelle, d'autant plus rare qu'en Allemagne du sud - où l'on recourait plus volontiers au bois polychromé - la production de petits bronzes est infiniment moins abondante que dans le nord de l'Italie. Oeuvre rare donc mais aussi unique qui a du tenir une grande place dans le coeur de Peter le Jeune. Sa facture très aboutie n'est visiblement pas le fruit d'une commande commerciale à la recherche d'un simple effet décoratif comme par exemple les encriers qui lui sont attribués. La singularité troublante de cette sculpture au visage si intensément pathétique, la liberté si personnelle qui préside au traitement du périzonium, à la limite du sacrilège- quand on songe au lieu et à l'époque de création - manifestent bien sa profonde originalité. La parenté troublante du profil du jeune Hermann avec celui du Christ au nez légèrement relevé n'est peut être pas une simple coïncidence : on peut se plaire ainsi à concevoir que Peter a voulu rendre hommage à son frère puîné disparu prématurément. En offrant à son père ce Christ à l'image d'un fils aimé il témoignait bien en

Auction archive: Lot number 318
Auction:
Datum:
23 May 2007
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Exceptionnel Christ Vivant en laiton à patine brune. Fonte pleine d'après un modèle en cire. Allemagne du sud, Nuremberg, Peter Vischer le Jeune, vers 1515/20. Soclé Uitzonderlijke kruisbeeld van Levende Christus in geelkoper met bruine patina. Volle geut naar een wassen model. Zuid-Duitsland, Nuremberg, Peter Vischer de Jonge, omstreeks 1515/20. H_54,4 cm.Provenance : ancienne collection privée, Maastricht. Un analyse du laiton par M.E.B. Léo 440 couplé à une microsonde EDX a été réalisée confirmant la nature de l'alliage et de ses composants. La fonderie des Vischer a détenu durant près d'un siècle le monopole des monuments funéraires en bronze en Allemagne et dans toute l'Europe orientale.. Les figures emblématiques de cette famille sont Peter l'Ancien (1460-1529), créateur de la fonderie, et surtout deux de ses fils, Peter le Jeune (1487-1528), le plus inventif et talentueux, et Hermann le Jeune (1486?-1517), disparu prématurément. La réalisation « collective » la plus importante de cette famille est sans nul doute la tombe de Saint-Sebald (1507-1519) à la Sebalduskirsche de Nuremberg. Cet impressionnant écrin architecturé qui enserre la châsse du saint est en effet animé d'une multitude de statuettes et figurines. On sait que c'est dans le domaine de cette petite sculpture décorative « Kleinplastik » que les fils de Peter l'Ancien ont déployé le meilleur de leur talent et qu'hormis ceux de l'atelier des Vischer on ne trouve guère de petits bronzes allemands en ce premier quart du XVIe siècle. En témoignage ce Christ où l'on retrouve plusieurs caractères communs à la production des Vischer, origine déjà confortée par la nature de l'alliage, du laiton et non du bronze. Les autres similitudes sont nombreuses, notamment l'attitude particulière de la tête tournée vers le ciel, la chevelure, avec ces mèches si caractéristiques plus courtes de part et d'autre du visage, le plissé du périzonium, le traitement des yeux. La comparaison avec les rares nus masculins que nous ont laissés les Vischer est également éloquente. Mais l'aspect le plus extraordinaire de ce Christ réside enfin dans ce périzonium qui tombe très bas dans le dos, découvrant largement la chute des reins. C'est vraisemblablement dans les cartons remplis d'estampes italiennes qu'Hermann rapporta d'Italie en 1516 que son frère Peter a dû puiser son inspiration. Une scène avec deux lutteurs de Mantegna semble très convaincante, avec la colonne vertébrale de l'un d'eux creusée comme sur le Christ, le drapé simplifié du linge ceignant les hanches et les plis fessiers comparables. Quant à la datation, il est permis de situer cette oeuvre entre 1515 et 1520, à la fin de la deuxième période de la production des Vischer, comme l'indique, entre autres, le traitement des moustaches et de la barbe, caractéristique de l'époque. Ce Christ de Peter Vischer le Jeune apparaît ainsi à bien des égards comme une oeuvre exceptionnelle, d'autant plus rare qu'en Allemagne du sud - où l'on recourait plus volontiers au bois polychromé - la production de petits bronzes est infiniment moins abondante que dans le nord de l'Italie. Oeuvre rare donc mais aussi unique qui a du tenir une grande place dans le coeur de Peter le Jeune. Sa facture très aboutie n'est visiblement pas le fruit d'une commande commerciale à la recherche d'un simple effet décoratif comme par exemple les encriers qui lui sont attribués. La singularité troublante de cette sculpture au visage si intensément pathétique, la liberté si personnelle qui préside au traitement du périzonium, à la limite du sacrilège- quand on songe au lieu et à l'époque de création - manifestent bien sa profonde originalité. La parenté troublante du profil du jeune Hermann avec celui du Christ au nez légèrement relevé n'est peut être pas une simple coïncidence : on peut se plaire ainsi à concevoir que Peter a voulu rendre hommage à son frère puîné disparu prématurément. En offrant à son père ce Christ à l'image d'un fils aimé il témoignait bien en

Auction archive: Lot number 318
Auction:
Datum:
23 May 2007
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
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