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Auction archive: Lot number 139

EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON en hêtre naturel...

Estimate
€60,000 - €80,000
ca. US$67,378 - US$89,838
Price realised:
€245,070
ca. US$275,208
Auction archive: Lot number 139

EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON en hêtre naturel...

Estimate
€60,000 - €80,000
ca. US$67,378 - US$89,838
Price realised:
€245,070
ca. US$275,208
Beschreibung:

EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON en hêtre naturel finement sculpté composé de six fauteuils et d'un canapé à triple évolution. Les traverses hautes à décor de coquilles stylisées dans des jeux de rinceaux. Les traverses basses, centrées de coquilles à canaux encadrées de rinceaux et crosses repercées, reposent sur des pieds feuillagés cambrés à enroulements. Époque Régence. Garniture de velours ancien cramoisi frappé à larges motifs floraux. Canapé: H. 113 cm - L. 198 cm - P. 96 cm. Fauteuils: H. 111 cm - L. 76 cm - P. 76 cm. Infimes piqures; petits accidents et manques Provenance: Collection Jean Bloch, vente à Paris, Maître Ader, Palais Galliera, le 13 juin 1961, lot 123. Succession de Madame de B., Paris Avec la fin du règne de Louis XIV et la nouvelle période de la Régence, nous assistons à un exceptionnel renouvellement des motifs et des formes dans les arts décoratifs français. Dans le domaine particulier de la menuiserie en sièges la création reste dominée par l'Etiquette qui impose à l'usage des sièges une importance toute protocolaire. Ainsi, du temps de Louis XIV, à la Cour, seuls le Roi et la Reine peuvent s'asseoir sur des fauteuils, les princes de sang disposent de chaises à dos et les duchesses de tabourets; tandis que les autres membres de la Cour sont invités à rester debout face au souverain. Plus largement dans la société française des trois premières décennies du XVIIIe siècle, les différents modèles de sièges conservent une certaine solennité mais sont avant tout appréciés pour leurs larges proportions, la qualité de leur décor sculpté et le luxe de leur garniture. À cette époque, les tapissiers emploient les tissus les plus recherchés et les riches; le cuir est désormais passé de mode, mais les velours de Gênes ou de Venise, le brocart, le damas, le lampas, la tapisserie au point sont les plus appréciés par les grands amateurs de l'époque. La composition générale des bois conserve une architecture noble, caractérisée par un haut dossier séparé du siège par de courts montants sculptés, des accotoirs qui dessinent des mouvements flexueux animés de lignes convexes et concaves; enfin, des pieds, souvent travaillés en balustres ou traités en consoles, parfois réunis par des entretoises, qui adoptent sous la Régence un dessin cambré. L'exceptionnel mobilier de salon que nous proposons, composé d'une suite de six fauteuils à dossier plat et d'un canapé à triple évolution, fut réalisé dans ce contexte particulier. Il présente toutes les caractéristiques des meilleures réalisations parisiennes de la fin des années 1710 ou du début de la décennie suivante, révélatrices de nombreuses influences de deux styles tendant vers le développement d'une nouvelle esthétique décorative dans les décennies à venir. En effet, si la présence de certains détails ou motifs est toujours fortement marquée par l'art des menuisiers de la fin du règne de Louis XIV, particulièrement dans le traitement des dossiers à montants droits, soulignons que la composition générale des sièges s'anime, les accoudoirs adoptent une forme mouvementée, les pieds se cambrent et l'ensemble est élégamment et richement agrémenté de motifs de coquilles stylisées et de jeux de rinceaux sculptés avec une grande habileté et d'une rare inventivité. Toutes ces spécificités sont les signes d'un nouveau goût que l'on retrouve sur certains autres sièges de la même époque réalisés dans le même esprit, mentionnons notamment: un fauteuil en bois sculpté et doré conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris (paru dans G. Janneau, Le mobilier français, Les sièges, Paris, 1993, p.55, fig.89); un fauteuil souligné de motifs de mascarons en bois doré appartenant à une collection privée parisienne (reproduit dans C. Demetrescu, Le style Régence, Les éditions de l'amateur, Paris, 2003, p.64, fig.36); un fauteuil recouvert de tapisserie «au point de Hongrie» qui appartient aux collections du Musée des Arts décoratifs à Paris (illustré dans R. Verdier, Le style Régence, sans date,

Auction archive: Lot number 139
Beschreibung:

EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON en hêtre naturel finement sculpté composé de six fauteuils et d'un canapé à triple évolution. Les traverses hautes à décor de coquilles stylisées dans des jeux de rinceaux. Les traverses basses, centrées de coquilles à canaux encadrées de rinceaux et crosses repercées, reposent sur des pieds feuillagés cambrés à enroulements. Époque Régence. Garniture de velours ancien cramoisi frappé à larges motifs floraux. Canapé: H. 113 cm - L. 198 cm - P. 96 cm. Fauteuils: H. 111 cm - L. 76 cm - P. 76 cm. Infimes piqures; petits accidents et manques Provenance: Collection Jean Bloch, vente à Paris, Maître Ader, Palais Galliera, le 13 juin 1961, lot 123. Succession de Madame de B., Paris Avec la fin du règne de Louis XIV et la nouvelle période de la Régence, nous assistons à un exceptionnel renouvellement des motifs et des formes dans les arts décoratifs français. Dans le domaine particulier de la menuiserie en sièges la création reste dominée par l'Etiquette qui impose à l'usage des sièges une importance toute protocolaire. Ainsi, du temps de Louis XIV, à la Cour, seuls le Roi et la Reine peuvent s'asseoir sur des fauteuils, les princes de sang disposent de chaises à dos et les duchesses de tabourets; tandis que les autres membres de la Cour sont invités à rester debout face au souverain. Plus largement dans la société française des trois premières décennies du XVIIIe siècle, les différents modèles de sièges conservent une certaine solennité mais sont avant tout appréciés pour leurs larges proportions, la qualité de leur décor sculpté et le luxe de leur garniture. À cette époque, les tapissiers emploient les tissus les plus recherchés et les riches; le cuir est désormais passé de mode, mais les velours de Gênes ou de Venise, le brocart, le damas, le lampas, la tapisserie au point sont les plus appréciés par les grands amateurs de l'époque. La composition générale des bois conserve une architecture noble, caractérisée par un haut dossier séparé du siège par de courts montants sculptés, des accotoirs qui dessinent des mouvements flexueux animés de lignes convexes et concaves; enfin, des pieds, souvent travaillés en balustres ou traités en consoles, parfois réunis par des entretoises, qui adoptent sous la Régence un dessin cambré. L'exceptionnel mobilier de salon que nous proposons, composé d'une suite de six fauteuils à dossier plat et d'un canapé à triple évolution, fut réalisé dans ce contexte particulier. Il présente toutes les caractéristiques des meilleures réalisations parisiennes de la fin des années 1710 ou du début de la décennie suivante, révélatrices de nombreuses influences de deux styles tendant vers le développement d'une nouvelle esthétique décorative dans les décennies à venir. En effet, si la présence de certains détails ou motifs est toujours fortement marquée par l'art des menuisiers de la fin du règne de Louis XIV, particulièrement dans le traitement des dossiers à montants droits, soulignons que la composition générale des sièges s'anime, les accoudoirs adoptent une forme mouvementée, les pieds se cambrent et l'ensemble est élégamment et richement agrémenté de motifs de coquilles stylisées et de jeux de rinceaux sculptés avec une grande habileté et d'une rare inventivité. Toutes ces spécificités sont les signes d'un nouveau goût que l'on retrouve sur certains autres sièges de la même époque réalisés dans le même esprit, mentionnons notamment: un fauteuil en bois sculpté et doré conservé au Musée des Arts décoratifs à Paris (paru dans G. Janneau, Le mobilier français, Les sièges, Paris, 1993, p.55, fig.89); un fauteuil souligné de motifs de mascarons en bois doré appartenant à une collection privée parisienne (reproduit dans C. Demetrescu, Le style Régence, Les éditions de l'amateur, Paris, 2003, p.64, fig.36); un fauteuil recouvert de tapisserie «au point de Hongrie» qui appartient aux collections du Musée des Arts décoratifs à Paris (illustré dans R. Verdier, Le style Régence, sans date,

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