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Auction archive: Lot number 326

Exceptionnelle nappe en damas de lin, époque

Estimate
€1,500 - €3,000
ca. US$1,993 - US$3,986
Price realised:
€1,600
ca. US$2,126
Auction archive: Lot number 326

Exceptionnelle nappe en damas de lin, époque

Estimate
€1,500 - €3,000
ca. US$1,993 - US$3,986
Price realised:
€1,600
ca. US$2,126
Beschreibung:

Exceptionnelle nappe en damas de lin, époque Renaissance, décor en plein d'un réseau de carrés sur la pointe évoquant un volant de dentelle, meublés de trois bouquets stylisés différents et d'une grenade ornée de fleurs de lys. Pièce de la plus grande rareté (état de conservation remarquable malgré quelques usures), 630 x 205 cm. La typologie du décor de cette nappe sans bordure est conforme aux nappes de table les plus anciennes représentées sur des enluminures de la fin du Moyen-âge. BEL ENSEMBLE DE LINGE DE TABLE EN DAMAS DE LIN HISTORIÉ, XVIE-XXE SIÈCLES Les nappes et les serviettes de table les plus anciennes sauvegardées datent de la première moitié du XVIe siècle. Elles sont en lin, tissées en damas. Ce mode de tissage, jusque là utilisé pour la soie, permet un décor figuré par le jeu des effets de mat et de brillant. Le damas de lin historié est une spécificité des Flandres et plus précisément de la petite ville de Courtrai, aujourd'hui en Belgique. La production de Courtrai, réputée pour la blancheur et la finesse de ses tissages, était diffusée dès l'origine dans tous les pays d'Europe et même dans le Nouveau monde. Ces services étaient commandés notamment à l'occasion de mariages, de victoires militaires et pour des cadeaux diplomatiques. Les fabriques de Courtrai, au centre de tous les champs de bataille de la première moitié du XVIIIe siècle (cette place a été conquise et occupée à quatre reprises par les armées de Louis XIV), ont célébré indistinctement les victoires des armées ennemies. A côté de ces sujets militaires très appréciés par la noblesse d'épée, on reconnaît sur ce linge des fleurs, des animaux, des scènes de chasse, des emblèmes héraldiques, des scènes mythologiques ou bibliques pour une opulente clientèle huguenote, voire des scènes très vivantes d'après des chansons ou des comédies à la mode. Ce linge de table en damas était l'apanage des cours princières et de la haute noblesse, mais au cours du XVIIIe siècle, même à Versailles où on enregistrait la perte de serviettes emportées sans doute comme souvenir par des courtisans, un tissage à semis miniature désigné «Petite Venise» remplaça peu à peu le damas devenu trop onéreux. Avec la mécanisation des métiers, le XIXe siècle a renoué avec la grande tradition du linge damassé, notamment pour de prestigieux services armoriés et services de chasse. Ces productions ont été étudiées de manière magistrale et passionnante par Marguerite Prinet. Cet ouvrage de référence a été édité en 1982 par la fondation Abegg à Riggisberg en Suisse, qui conserve une collection d'environ 1700 pièces. Les musées de Bruxelles et de Courtrai, mais aussi le Rijksmuseum d'Amsterdam et le Victoria & Albert Museum de Londres, sont riches en damas de lin historiés. En France, le Musée des Tissus de Lyon et le Musée des Arts décoratifs de Paris conservent des exemplaires, mais aucune pièce n'est exposée au public, même sur une table où le couvert est dressé.* Aussi aujourd'hui, la connaissance et le goût de ce linge historique sont confidentiels. Si cet intérêt restera toujours élitiste, des érudits, des curieux, des amateurs raffinés trouveront toujours plaisir à étudier, à collectionner et même à se servir de ce linge de table subtil, aux images fugitives qui s'aperçoivent au gré des éclairages. X.P. Bibl.: M. Prinet, Le damas de lin historié, Office du Livre, Fribourg, 1982. * Malgré l'article érudit Le linge du Roi dans le catalogue de la mémorable exposition Tables royales au château de Versailles en 1993, les Sèvres les plus précieux étaient posés sur une banale toile blanche qui n'a jamais pu être utilisée comme linge de table. Ce parti pris était dû sans doute à un souci d'authenticité des provenances, en l'absence de services de table royaux. Par contre les vitrines qui présentent les fabuleux services de Sèvres à Waddesdon Manor sont gainées du retissage d'un damas de lin historié des collections Rothschild

Auction archive: Lot number 326
Auction:
Datum:
16 Jan 2013
Auction house:
Etude Coutau-Begarie
60 av de la bourdonnais
75007 Paris
France
information@coutaubegarie.com
+33 (0)1 45561220
+33 (0)1 45561440
Beschreibung:

Exceptionnelle nappe en damas de lin, époque Renaissance, décor en plein d'un réseau de carrés sur la pointe évoquant un volant de dentelle, meublés de trois bouquets stylisés différents et d'une grenade ornée de fleurs de lys. Pièce de la plus grande rareté (état de conservation remarquable malgré quelques usures), 630 x 205 cm. La typologie du décor de cette nappe sans bordure est conforme aux nappes de table les plus anciennes représentées sur des enluminures de la fin du Moyen-âge. BEL ENSEMBLE DE LINGE DE TABLE EN DAMAS DE LIN HISTORIÉ, XVIE-XXE SIÈCLES Les nappes et les serviettes de table les plus anciennes sauvegardées datent de la première moitié du XVIe siècle. Elles sont en lin, tissées en damas. Ce mode de tissage, jusque là utilisé pour la soie, permet un décor figuré par le jeu des effets de mat et de brillant. Le damas de lin historié est une spécificité des Flandres et plus précisément de la petite ville de Courtrai, aujourd'hui en Belgique. La production de Courtrai, réputée pour la blancheur et la finesse de ses tissages, était diffusée dès l'origine dans tous les pays d'Europe et même dans le Nouveau monde. Ces services étaient commandés notamment à l'occasion de mariages, de victoires militaires et pour des cadeaux diplomatiques. Les fabriques de Courtrai, au centre de tous les champs de bataille de la première moitié du XVIIIe siècle (cette place a été conquise et occupée à quatre reprises par les armées de Louis XIV), ont célébré indistinctement les victoires des armées ennemies. A côté de ces sujets militaires très appréciés par la noblesse d'épée, on reconnaît sur ce linge des fleurs, des animaux, des scènes de chasse, des emblèmes héraldiques, des scènes mythologiques ou bibliques pour une opulente clientèle huguenote, voire des scènes très vivantes d'après des chansons ou des comédies à la mode. Ce linge de table en damas était l'apanage des cours princières et de la haute noblesse, mais au cours du XVIIIe siècle, même à Versailles où on enregistrait la perte de serviettes emportées sans doute comme souvenir par des courtisans, un tissage à semis miniature désigné «Petite Venise» remplaça peu à peu le damas devenu trop onéreux. Avec la mécanisation des métiers, le XIXe siècle a renoué avec la grande tradition du linge damassé, notamment pour de prestigieux services armoriés et services de chasse. Ces productions ont été étudiées de manière magistrale et passionnante par Marguerite Prinet. Cet ouvrage de référence a été édité en 1982 par la fondation Abegg à Riggisberg en Suisse, qui conserve une collection d'environ 1700 pièces. Les musées de Bruxelles et de Courtrai, mais aussi le Rijksmuseum d'Amsterdam et le Victoria & Albert Museum de Londres, sont riches en damas de lin historiés. En France, le Musée des Tissus de Lyon et le Musée des Arts décoratifs de Paris conservent des exemplaires, mais aucune pièce n'est exposée au public, même sur une table où le couvert est dressé.* Aussi aujourd'hui, la connaissance et le goût de ce linge historique sont confidentiels. Si cet intérêt restera toujours élitiste, des érudits, des curieux, des amateurs raffinés trouveront toujours plaisir à étudier, à collectionner et même à se servir de ce linge de table subtil, aux images fugitives qui s'aperçoivent au gré des éclairages. X.P. Bibl.: M. Prinet, Le damas de lin historié, Office du Livre, Fribourg, 1982. * Malgré l'article érudit Le linge du Roi dans le catalogue de la mémorable exposition Tables royales au château de Versailles en 1993, les Sèvres les plus précieux étaient posés sur une banale toile blanche qui n'a jamais pu être utilisée comme linge de table. Ce parti pris était dû sans doute à un souci d'authenticité des provenances, en l'absence de services de table royaux. Par contre les vitrines qui présentent les fabuleux services de Sèvres à Waddesdon Manor sont gainées du retissage d'un damas de lin historié des collections Rothschild

Auction archive: Lot number 326
Auction:
Datum:
16 Jan 2013
Auction house:
Etude Coutau-Begarie
60 av de la bourdonnais
75007 Paris
France
information@coutaubegarie.com
+33 (0)1 45561220
+33 (0)1 45561440
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