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Auction archive: Lot number 123

Famille Cournand. Album de croquis

Art russe
9 Dec 2016
Estimate
€800 - €1,200
ca. US$843 - US$1,265
Price realised:
€1,225
ca. US$1,291
Auction archive: Lot number 123

Famille Cournand. Album de croquis

Art russe
9 Dec 2016
Estimate
€800 - €1,200
ca. US$843 - US$1,265
Price realised:
€1,225
ca. US$1,291
Beschreibung:

Famille Cournand. Album de croquis, dessins et autres comestibles. Saint Pétersbourg & France, vers 1820-1840. Un volume in-8° oblong, plein maroquin rouge, large frise dorée encadrant les plats, dos à nerfs, frise dorée courant sur les coupes, autre frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées ; fermoir. Reliure de l’époque. Cet album contient plusieurs parties : 1) 36 feuillets de papier vergé, au filigrane de Van Der Ley (enfant tenant une banderole, monograme VDL). • feuillets 1 à 8, 10 : titre, paysages (Estissac dans l’Aube ; moulins, fermes), plusieurs étant signés « Cournand ». • feuillets 9, 11 à 17, 21 : personnages russes. • feuillets 21 verso et 22 : partition de musique. • feuillets 23 à 35 : caricatures familiales (d’une autre main). • feuillet 36 : dessin moderne (1978). 2) 34 feuillets de papier vélin : en ouvrant l’album dans l’autre sens : 3 feuillets dessinés. Le reste des feuillets est blanc. Antoine (1797-1842) & Joseph Thalès Félix Olivier Cournand (1798-1853), étaient les fils d’Antoine de Cournand (1742-1814), oratorien, lecteur du roi Louis XVI puis professeur de littérature française au Collège Royal de France, révolutionnaire jacobin. Ils se rendirent en Russie vers 1820 et épousèrent les deux sœurs Demainville, à Saint Pétersbourg (1822, 1825). Joseph Cournand enseigna la littérature française, tant ancienne que moderne, à l’Académie des Ingénieurs de Saint Pétersbourg. Parmi ses élèves, il eut le grand-duc Constantin Nicolaievitch, et surtout le jeune Feodor Dostoievski sur lequel il eut une grande influence ; selon Dominique Arban, « Joseph Cournand communiqua à Dostoievski une véritable passion pour les lettres françaises. Il enseignait deux fois par semaine, et l’élève Dostoievski avait toujours “dix sur dix” ». Joseph Cournand fut aussi professeur au Lycée impérial de Tsarskoié Sélo (renommé “Lycée impérial Alexandre” lors de son transfert à Saint Pétersbourg en 1843), où il eut pour élèves : Mikhaïl Vassilievitch Boutachevitch-Petrachevski (1821-1866) et plusieurs autres futurs socialistes pétrachévistes ; Alexis Borissovitch Lobanov-Rostovski (1824-1896) ; l’écrivain Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine (1826-1889). Joseph Cournand publia différents ouvrages : Traité de la composition (Saint Pétersbourg, 1828), Précis de l’histoire de la littérature française depuis l’origine de la langue jusqu’à nos jours (Saint Pétersbourg, 1828, réédité en 1849 sous le titre Histoire de la littérature française depuis son origine jusqu’à nos jours). Son épouse, Madame Cournand, tenait un salon réputé à Saint Pétersbourg, fréquenté par la jeune noblesse russe et les nouveaux écrivains de la génération d’Alexandre Pouchkine. Antoine Cournand, ancien élève de l’Ecole normale, fut dans les années 1820-1830 directeur d’une Institution à Saint Pétersbourg, pour l’éducation d’enfants russes de la haute société. Parmi ses élèves, il eut par exemple : Victor Ivanovitch Butovsky (1815-1881), futur directeur de l’Ecole Stroganoff ; Constantin Ivanovitch Timkovsky (1814-1881), lieutenant de la flotte de la mer Noire, et pétrachéviste. Rentré en France, Antoine Cournand fonda en 1831 une Institution à Fontenay aux Roses, où il eut pour élève Gaston de Ségur fils de la Comtesse de Ségur, ainsi que le futur prince de Monaco, Charles III, ou encore Achille Menotti ; mais cette institution ne prospéra pas, et Antoine Cournand fit faillite. Il mourut en 1842 à La Havane, sur l’île de Cube, où il avait proposé ses compétences pédagogiques. Sa fille Marie (née à Saint Pétersbourg en 1822, morte en 1917), fut la dernière élève du compositeur Frédéric Chopin ; elle épousa l’architecte Martin Roubaud (né en 1820 à Odessa, mort en 1869). Les personnages russes représentés ont été croqués sur le vif : • {il n’y a pas plus grand} (en russe). • homme au chapeau, portant une croix & deux décorations. • un moujik : {Allez ! ... Allez ! ...} (en russe). • « nourrice coloniste (environs de Petersbourg) ». • « ceci est le portrait d’Alexa

Auction archive: Lot number 123
Auction:
Datum:
9 Dec 2016
Auction house:
Delorme & Collin du Bocage
17 rue de Provence
75009 Paris
France
info@collindubocage.com
+33 (0)1 58183905
+33 (0)1 58183909
Beschreibung:

Famille Cournand. Album de croquis, dessins et autres comestibles. Saint Pétersbourg & France, vers 1820-1840. Un volume in-8° oblong, plein maroquin rouge, large frise dorée encadrant les plats, dos à nerfs, frise dorée courant sur les coupes, autre frise dorée sur les chasses, toutes tranches dorées ; fermoir. Reliure de l’époque. Cet album contient plusieurs parties : 1) 36 feuillets de papier vergé, au filigrane de Van Der Ley (enfant tenant une banderole, monograme VDL). • feuillets 1 à 8, 10 : titre, paysages (Estissac dans l’Aube ; moulins, fermes), plusieurs étant signés « Cournand ». • feuillets 9, 11 à 17, 21 : personnages russes. • feuillets 21 verso et 22 : partition de musique. • feuillets 23 à 35 : caricatures familiales (d’une autre main). • feuillet 36 : dessin moderne (1978). 2) 34 feuillets de papier vélin : en ouvrant l’album dans l’autre sens : 3 feuillets dessinés. Le reste des feuillets est blanc. Antoine (1797-1842) & Joseph Thalès Félix Olivier Cournand (1798-1853), étaient les fils d’Antoine de Cournand (1742-1814), oratorien, lecteur du roi Louis XVI puis professeur de littérature française au Collège Royal de France, révolutionnaire jacobin. Ils se rendirent en Russie vers 1820 et épousèrent les deux sœurs Demainville, à Saint Pétersbourg (1822, 1825). Joseph Cournand enseigna la littérature française, tant ancienne que moderne, à l’Académie des Ingénieurs de Saint Pétersbourg. Parmi ses élèves, il eut le grand-duc Constantin Nicolaievitch, et surtout le jeune Feodor Dostoievski sur lequel il eut une grande influence ; selon Dominique Arban, « Joseph Cournand communiqua à Dostoievski une véritable passion pour les lettres françaises. Il enseignait deux fois par semaine, et l’élève Dostoievski avait toujours “dix sur dix” ». Joseph Cournand fut aussi professeur au Lycée impérial de Tsarskoié Sélo (renommé “Lycée impérial Alexandre” lors de son transfert à Saint Pétersbourg en 1843), où il eut pour élèves : Mikhaïl Vassilievitch Boutachevitch-Petrachevski (1821-1866) et plusieurs autres futurs socialistes pétrachévistes ; Alexis Borissovitch Lobanov-Rostovski (1824-1896) ; l’écrivain Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine (1826-1889). Joseph Cournand publia différents ouvrages : Traité de la composition (Saint Pétersbourg, 1828), Précis de l’histoire de la littérature française depuis l’origine de la langue jusqu’à nos jours (Saint Pétersbourg, 1828, réédité en 1849 sous le titre Histoire de la littérature française depuis son origine jusqu’à nos jours). Son épouse, Madame Cournand, tenait un salon réputé à Saint Pétersbourg, fréquenté par la jeune noblesse russe et les nouveaux écrivains de la génération d’Alexandre Pouchkine. Antoine Cournand, ancien élève de l’Ecole normale, fut dans les années 1820-1830 directeur d’une Institution à Saint Pétersbourg, pour l’éducation d’enfants russes de la haute société. Parmi ses élèves, il eut par exemple : Victor Ivanovitch Butovsky (1815-1881), futur directeur de l’Ecole Stroganoff ; Constantin Ivanovitch Timkovsky (1814-1881), lieutenant de la flotte de la mer Noire, et pétrachéviste. Rentré en France, Antoine Cournand fonda en 1831 une Institution à Fontenay aux Roses, où il eut pour élève Gaston de Ségur fils de la Comtesse de Ségur, ainsi que le futur prince de Monaco, Charles III, ou encore Achille Menotti ; mais cette institution ne prospéra pas, et Antoine Cournand fit faillite. Il mourut en 1842 à La Havane, sur l’île de Cube, où il avait proposé ses compétences pédagogiques. Sa fille Marie (née à Saint Pétersbourg en 1822, morte en 1917), fut la dernière élève du compositeur Frédéric Chopin ; elle épousa l’architecte Martin Roubaud (né en 1820 à Odessa, mort en 1869). Les personnages russes représentés ont été croqués sur le vif : • {il n’y a pas plus grand} (en russe). • homme au chapeau, portant une croix & deux décorations. • un moujik : {Allez ! ... Allez ! ...} (en russe). • « nourrice coloniste (environs de Petersbourg) ». • « ceci est le portrait d’Alexa

Auction archive: Lot number 123
Auction:
Datum:
9 Dec 2016
Auction house:
Delorme & Collin du Bocage
17 rue de Provence
75009 Paris
France
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+33 (0)1 58183905
+33 (0)1 58183909
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