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Auction archive: Lot number 445

Félix PYAT (1810-1889) homme politique et…

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,708 - US$2,278
Price realised:
€2,560
ca. US$2,916
Auction archive: Lot number 445

Félix PYAT (1810-1889) homme politique et…

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,708 - US$2,278
Price realised:
€2,560
ca. US$2,916
Beschreibung:

Félix PYAT (1810-1889) homme politique et écrivain. 108 L.A.S. (la plupart du paraphe ou des initiales, 6 du pseudonyme « Solange », une incomplète), Londres et Hastings 1872-1880, à l’éditeur Maurice Lachâtre ; environ 220 pages formats divers, une adresse (qqs défauts, et déchirures à qqs lettres). Remarquable correspondance politique d’exil d’un ancien membre du Conseil de la Commune, à son ancien collaborateur au Combat et au Vengeur. [Pyat fut condamné à mort par le 3e Conseil de guerre le 28 mars 1873, et Lachâtre, en décembre 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Pyat s’est réfugié à Londres, et Lachâtre en Espagne à San Sebastian. À la suite de l’amnistie plénière du 11 juillet 1880, les deux proscrits, rentrés en France, codirigèrent La Commune, quotidien politique et socialiste (45 numéros, 21 septembre-4 novembre 1880).] Nous ne pouvons donner ici qu’un bref aperçu de cette importante correspondance. 1872. Pyat raconte sa fuite de Paris à Londres, via la Belgique, et déplore l’état d’abattement de la France. « Nous sommes libres, c’est vrai, mais elle ! »… Il déconseille de revenir d’Espagne : « devant la Prusse occupante et l’Italie menaçante, ce misérable Versailles emploie ce qui lui reste de force à proscrire les Communes. C’est un homme attaqué par des loups et qui s’occupe à tuer des puces » (28 mars)… Témoignage d’horreurs sur la fin de la Commune : « Tous mes amis arrêtés, fusillés, disparus. J’errais seul par les rues, heurtant le pavé des barricades, trébuchant sur les cadavres, coudoyant les patrouilles, éclaboussé par les tombeaux remplis de morts, étourdi par les coups de grâce qui achevaient les blessés », etc. (10 avril)... Conditions dans lesquelles il souhaite publier une histoire de la Commune, combinaison d’un journal, collaboration de l’imprimeur Juste Vernouillet, comparaison des avantages et désavantages de paraître à Paris ou Bruxelles… Sous le pseudonyme « Solange », il évoque l’éventuelle levée de l’état de siège, pèse l’intérêt d’une publication rapide ou différée de l’histoire et du journal, souligne le risque de dislocation du pays : « 2 provinces détachées, six départemens pourris de prussiens, trente neutralisés, Nice et Savoie centrifuges, Paris dépeuplé, le reste de la France aux Jésuites de Rome ! », etc. (10 juin)… Il parle de secours aux proscrits, et exhorte son ami à rester en sécurité, loin des rigueurs de Thiers… Intérêt pour d’autres auteurs de Lachâtre : Karl Marx Eugène Sue… Prédictions politiques : les monarchistes rallieront Thiers, l’opinion se radicalisera. « Je n’espère donc ni la levée de l’état de siège, ni l’amnistie ; ni rien qui resssemble à la république avec républicains » (13 novembre)… Il ne faut pas croire à « la baisse même de la terreur honnête et modérée […] l’armée est tout et le peuple rien » (24 novembre)… 1873. Il promet de fournir des souvenirs sur Eugène Sue pour la biographie que prépare Lachâtre… Il s’alarme à l’idée que Lachâtre rentre, sous l’« orgie sanglante » de Thiers : « Vos œuvres sont vos crimes. Il faut tuer les républicains pour refaire la royauté. Elle se refait par la complicité même de l’opposition. Quand les Prussiens seront payés et renvoyés, quand la république chargée comme la boue d’Israël, de toutes les iniquités, des capitulations, des exécutions, des transportations, et du paiement des milliards aura fait la place nette, alors vive le roi ! » (30 janvier)… Réaction d’orgueil ironique à sa condamnation par le Conseil de Guerre : « En 44 condamnation à la prison ; en 49, à la déportation ; en 73, à la mort. Il y a progrès ; je monte en grade » (2 avril)… Il s’inquiète pour Lachâtre de l’état de l’Espagne (2 août)… La chute de Thiers correspond à une loi de la science politique : « la réaction brise ceux qui la font. M. Thiers est tombé après avoir tué la Commune de 71 ; comme Cavaignac après avoir tué la Commune de 48 ; comme Robespierre après avoir tué la Commune de 93. – Et c’est justice que l’assassin de Paris n

Auction archive: Lot number 445
Auction:
Datum:
11 Dec 2018
Auction house:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
Beschreibung:

Félix PYAT (1810-1889) homme politique et écrivain. 108 L.A.S. (la plupart du paraphe ou des initiales, 6 du pseudonyme « Solange », une incomplète), Londres et Hastings 1872-1880, à l’éditeur Maurice Lachâtre ; environ 220 pages formats divers, une adresse (qqs défauts, et déchirures à qqs lettres). Remarquable correspondance politique d’exil d’un ancien membre du Conseil de la Commune, à son ancien collaborateur au Combat et au Vengeur. [Pyat fut condamné à mort par le 3e Conseil de guerre le 28 mars 1873, et Lachâtre, en décembre 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Pyat s’est réfugié à Londres, et Lachâtre en Espagne à San Sebastian. À la suite de l’amnistie plénière du 11 juillet 1880, les deux proscrits, rentrés en France, codirigèrent La Commune, quotidien politique et socialiste (45 numéros, 21 septembre-4 novembre 1880).] Nous ne pouvons donner ici qu’un bref aperçu de cette importante correspondance. 1872. Pyat raconte sa fuite de Paris à Londres, via la Belgique, et déplore l’état d’abattement de la France. « Nous sommes libres, c’est vrai, mais elle ! »… Il déconseille de revenir d’Espagne : « devant la Prusse occupante et l’Italie menaçante, ce misérable Versailles emploie ce qui lui reste de force à proscrire les Communes. C’est un homme attaqué par des loups et qui s’occupe à tuer des puces » (28 mars)… Témoignage d’horreurs sur la fin de la Commune : « Tous mes amis arrêtés, fusillés, disparus. J’errais seul par les rues, heurtant le pavé des barricades, trébuchant sur les cadavres, coudoyant les patrouilles, éclaboussé par les tombeaux remplis de morts, étourdi par les coups de grâce qui achevaient les blessés », etc. (10 avril)... Conditions dans lesquelles il souhaite publier une histoire de la Commune, combinaison d’un journal, collaboration de l’imprimeur Juste Vernouillet, comparaison des avantages et désavantages de paraître à Paris ou Bruxelles… Sous le pseudonyme « Solange », il évoque l’éventuelle levée de l’état de siège, pèse l’intérêt d’une publication rapide ou différée de l’histoire et du journal, souligne le risque de dislocation du pays : « 2 provinces détachées, six départemens pourris de prussiens, trente neutralisés, Nice et Savoie centrifuges, Paris dépeuplé, le reste de la France aux Jésuites de Rome ! », etc. (10 juin)… Il parle de secours aux proscrits, et exhorte son ami à rester en sécurité, loin des rigueurs de Thiers… Intérêt pour d’autres auteurs de Lachâtre : Karl Marx Eugène Sue… Prédictions politiques : les monarchistes rallieront Thiers, l’opinion se radicalisera. « Je n’espère donc ni la levée de l’état de siège, ni l’amnistie ; ni rien qui resssemble à la république avec républicains » (13 novembre)… Il ne faut pas croire à « la baisse même de la terreur honnête et modérée […] l’armée est tout et le peuple rien » (24 novembre)… 1873. Il promet de fournir des souvenirs sur Eugène Sue pour la biographie que prépare Lachâtre… Il s’alarme à l’idée que Lachâtre rentre, sous l’« orgie sanglante » de Thiers : « Vos œuvres sont vos crimes. Il faut tuer les républicains pour refaire la royauté. Elle se refait par la complicité même de l’opposition. Quand les Prussiens seront payés et renvoyés, quand la république chargée comme la boue d’Israël, de toutes les iniquités, des capitulations, des exécutions, des transportations, et du paiement des milliards aura fait la place nette, alors vive le roi ! » (30 janvier)… Réaction d’orgueil ironique à sa condamnation par le Conseil de Guerre : « En 44 condamnation à la prison ; en 49, à la déportation ; en 73, à la mort. Il y a progrès ; je monte en grade » (2 avril)… Il s’inquiète pour Lachâtre de l’état de l’Espagne (2 août)… La chute de Thiers correspond à une loi de la science politique : « la réaction brise ceux qui la font. M. Thiers est tombé après avoir tué la Commune de 71 ; comme Cavaignac après avoir tué la Commune de 48 ; comme Robespierre après avoir tué la Commune de 93. – Et c’est justice que l’assassin de Paris n

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Auction:
Datum:
11 Dec 2018
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La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
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