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Auction archive: Lot number 66

FERNAND LEGER (1881-1955)

Estimate
€100,000 - €150,000
ca. US$113,674 - US$170,512
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 66

FERNAND LEGER (1881-1955)

Estimate
€100,000 - €150,000
ca. US$113,674 - US$170,512
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

* LA POMPE A ESSENCE, 1954 Gouache et encre, lavis d'encre sur papier Cachet de la signature en bas à droite "F. LEGER" 41 x 64 cm - 16 x 25.1.in. Stamped lower right "F. LEGER" Gouache and brush and ink on paper Provenance: -Galerie Louise Leiris, Paris. - Acquis en 1960 au sein d'une collection privée. -Collection particulière, Genève En 1954, Fernand Léger s'est engagé au Parti Communiste depuis 9 ans. Il le restera jusqu'à sa mort. Attaché à déployer le thème de l'homme commun, du travailleur assidu et simple dont les éléments du quotidien rythment l'existence, Fernand Léger avait conçu le projet d'illustrer un livre ayant comme thème la ville, c'est-àdire «Paris». Paris, qui avait inspiré son oeuvre dès la ruche et les abattoirs de Vaugirard, en passant par Montparnasse (Fig.2) et la rue Notre-Dame-des-Champs, à travers la seine et ses remorqueurs, la rue, ses amoureux, ses soldats et ses marchands des quatre saisons, les gares, les quais et leurs marchands d'oiseaux, la Tour Eiffel et l'Opéra. Souvenirs anciens ou récents comme la chanteuse de la radio ou la pompe à essence, - souvenirs de la vie qui se mêlaient à ceux de l'oeuvre et qui évoquaient l'univers de sa peinture, son monde à lui, ce monde qui est la viemême. Léger avait bien des choses à dire sur sa ville, sur les rues où il aimait toujours trouver un élément nouveau à reprendre un jour dans sa peinture.» En témoigna ainsi Lawrence Saphire dans son ouvrage «Fernand Léger, l'oeuvre gravé» publié en 1985. Il ne put retourner aux Etats-Unis, où l'accès aux militants communistes était interdit mais garda une influence esthétique de son séjour durant la guerre, l'aidant toujours à la composition de ses paysages, éléments ou décors. Ainsi, notre oeuvre sur papier connaît toute la vivacité de cet art d'après-guerre, où il est urgent de reconstruire, dans la vitesse et l'industrialisation symbolisée par la démocratisation de l'automobile et les avantages qui l'accompagnent: le luxe des loisirs pour tous, largement annoncé par le début des trente glorieuses (fig. 1). A l'arrière-plan, apparaissent des collines désertes à la végétation rare mais grasse et verdoyante... Le bleu du ciel, déployé par cette palette si franche, souligne un moment de joie, de vie, dans ce lieu de passage si commun à tous. La pompe à essence semble être un prétexte, un passage obligé au bonheur de vie et d'évasion dont chacun fait l'expérience. En effet, il n'y a personne. Aucun homme, aucune femme. La voiture, qui paraît au loin prolonger sa course, est dissimulée par le panneau de signalisation du lieu, bariolé aux mille couleurs. Telle une «attraction», cet endroit est ouvert à tous et accueille chaque être, avec évidence. Léger le célèbre comme on célèbrerait chaque lieu de vie, fréquenté de tous, dans la journée de chaque être humain. «De même que l'intérêt de Léger pour le dynamisme de l'espace urbain a constitué le moteur principal de ses recherches esthétiques, de 1919 à 1923, l'évolution de l'image de la ville, fut lié à la conception du peintre de la composition de l'espace en peinture et en architecture. Il y remédie en réaffirmant cet espace transparent et ambigu à travers chaque juxtaposition de plans colorés et de volumes modelés, explique ainsi Yamamoto Yuki dans «Fernand Léger et la ville moderne: une analyse de la structure spatiale dans la peinture», issu de The Japanese society for Aesthetics. Fernand Léger compose chaque élément avec équilibre, sans hiérarchie, afin que l'ensemble rappelle cette impression d'harmonie, de joie et de légèreté, de beauté peut-être. La voiture se déplace trop vite pour être arrêtée dans sa course du temps. Léger n'en a plus pour longtemps, puisqu'il disparaît en 1955. Vite, vite, il lui faut inscrire ce qu'il voit et laisser trace. Car chaque moment insignifiant, devient grâce...

Auction archive: Lot number 66
Auction:
Datum:
27 Jun 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
Beschreibung:

* LA POMPE A ESSENCE, 1954 Gouache et encre, lavis d'encre sur papier Cachet de la signature en bas à droite "F. LEGER" 41 x 64 cm - 16 x 25.1.in. Stamped lower right "F. LEGER" Gouache and brush and ink on paper Provenance: -Galerie Louise Leiris, Paris. - Acquis en 1960 au sein d'une collection privée. -Collection particulière, Genève En 1954, Fernand Léger s'est engagé au Parti Communiste depuis 9 ans. Il le restera jusqu'à sa mort. Attaché à déployer le thème de l'homme commun, du travailleur assidu et simple dont les éléments du quotidien rythment l'existence, Fernand Léger avait conçu le projet d'illustrer un livre ayant comme thème la ville, c'est-àdire «Paris». Paris, qui avait inspiré son oeuvre dès la ruche et les abattoirs de Vaugirard, en passant par Montparnasse (Fig.2) et la rue Notre-Dame-des-Champs, à travers la seine et ses remorqueurs, la rue, ses amoureux, ses soldats et ses marchands des quatre saisons, les gares, les quais et leurs marchands d'oiseaux, la Tour Eiffel et l'Opéra. Souvenirs anciens ou récents comme la chanteuse de la radio ou la pompe à essence, - souvenirs de la vie qui se mêlaient à ceux de l'oeuvre et qui évoquaient l'univers de sa peinture, son monde à lui, ce monde qui est la viemême. Léger avait bien des choses à dire sur sa ville, sur les rues où il aimait toujours trouver un élément nouveau à reprendre un jour dans sa peinture.» En témoigna ainsi Lawrence Saphire dans son ouvrage «Fernand Léger, l'oeuvre gravé» publié en 1985. Il ne put retourner aux Etats-Unis, où l'accès aux militants communistes était interdit mais garda une influence esthétique de son séjour durant la guerre, l'aidant toujours à la composition de ses paysages, éléments ou décors. Ainsi, notre oeuvre sur papier connaît toute la vivacité de cet art d'après-guerre, où il est urgent de reconstruire, dans la vitesse et l'industrialisation symbolisée par la démocratisation de l'automobile et les avantages qui l'accompagnent: le luxe des loisirs pour tous, largement annoncé par le début des trente glorieuses (fig. 1). A l'arrière-plan, apparaissent des collines désertes à la végétation rare mais grasse et verdoyante... Le bleu du ciel, déployé par cette palette si franche, souligne un moment de joie, de vie, dans ce lieu de passage si commun à tous. La pompe à essence semble être un prétexte, un passage obligé au bonheur de vie et d'évasion dont chacun fait l'expérience. En effet, il n'y a personne. Aucun homme, aucune femme. La voiture, qui paraît au loin prolonger sa course, est dissimulée par le panneau de signalisation du lieu, bariolé aux mille couleurs. Telle une «attraction», cet endroit est ouvert à tous et accueille chaque être, avec évidence. Léger le célèbre comme on célèbrerait chaque lieu de vie, fréquenté de tous, dans la journée de chaque être humain. «De même que l'intérêt de Léger pour le dynamisme de l'espace urbain a constitué le moteur principal de ses recherches esthétiques, de 1919 à 1923, l'évolution de l'image de la ville, fut lié à la conception du peintre de la composition de l'espace en peinture et en architecture. Il y remédie en réaffirmant cet espace transparent et ambigu à travers chaque juxtaposition de plans colorés et de volumes modelés, explique ainsi Yamamoto Yuki dans «Fernand Léger et la ville moderne: une analyse de la structure spatiale dans la peinture», issu de The Japanese society for Aesthetics. Fernand Léger compose chaque élément avec équilibre, sans hiérarchie, afin que l'ensemble rappelle cette impression d'harmonie, de joie et de légèreté, de beauté peut-être. La voiture se déplace trop vite pour être arrêtée dans sa course du temps. Léger n'en a plus pour longtemps, puisqu'il disparaît en 1955. Vite, vite, il lui faut inscrire ce qu'il voit et laisser trace. Car chaque moment insignifiant, devient grâce...

Auction archive: Lot number 66
Auction:
Datum:
27 Jun 2019
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6, avenue Hoche, 6, avenue Hoche 75008 Paris
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