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Auction archive: Lot number 21

Figure féminine d'ancêtre (matakau), Iles

Estimate
€130,000 - €180,000
ca. US$140,386 - US$194,381
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 21

Figure féminine d'ancêtre (matakau), Iles

Estimate
€130,000 - €180,000
ca. US$140,386 - US$194,381
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Figure féminine d'ancêtre (matakau), Iles Fidji, Polynésie Époque: Fin XVIIIe-Début XIXe Bois à patine profonde de fumée et d'huile H. 18,7 cm Fiji ancestral female figure (matakau), Polynesia H. 7.4 in Provenance: - Sotheby's, Londres, 24 mars 1986, lot 58 - Wayne Heathcote, Londres - Collection privée, New York Nous sommes en présence d'une exceptionnelle statuette d'ancêtre Matakau des Iles Fidji dans un corpus très restreint de six œuvres dont quatre au moins sont dans les musées. Cet exemplaire se distingue des autres par le léger mouvement des membres comme le fait justement remarquer Gilles Bounoune dans son étude. La patine brun-foncé de cet objet, à laquelle se superposent des incrustations de matière noire, est d'une extrême profondeur. Les matakau miniatures des îles Fidji Les Fidjiens «semblent n'avoir jamais connu l'idolâtrie au sens strict du terme, car ils ne tentent pas de façonner des représentations matérielles de leurs dieux, ni de rendre un culte réel aux corps célestes, aux éléments, ou à tout objet naturel. Il est extrêmement douteux que le respect marqué par eux à quelques objets, massues ou pierres par exemple, ait eu quoi que ce soit d'un hommage religieux.» Cette remarque du wesleyen Thomas Williams se trouve confirmée par la plupart des évangélisateurs de l'archipel et des observateurs de ses mœurs précoloniales, notant aussi l'extrême rareté des figurations humaines dans les arts traditionnels et les édifices cérémoniels des îles Fidji. Mais le premier dictionnaire fidjien-anglais, compilé par un autre wesleyen, traduit matakau par idol, lui donnant le synonyme missionnaire de kalou lasu, «faux dieu». Aujourd'hui, le terme sert à désigner toute figuration humaine en volume, des jouets d'enfant (babi matakau, «poupée Barbie») aux statuettes de saints catholiques ou de dieux hindous honorés dans ces îles. Selon les spécialistes (Larsson et F. Clunie en premier lieu) qui ont étudié les vestiges de la statuaire traditionnelle fidjienne en bois, fougère arborescente ou dent de cachalot, une centaine d'objets au total, ces figurations humaines étaient associées effectivement, mais très diversement, à des cérémonies magico-religieuses dont les détails restent obscurs et semblent avoir varié selon les lieux et l'histoire de chaque île. On sait au moins qu'on érigeait des matakau sur des tombes de chef de clan, parfois marquées d'une pierre tumulaire et d'accumulations de massues non moins sacrées, qu'on en dressait pour orner le faîtage des bure kalou (les «temples païens» des missionnaires), qu'on en disposait devant ou à l'intérieur de ceux-ci sous forme de chambranles ou de sculptures attachées à l'un des piliers de la construction - auxquelles auraient été présentées, vivantes ou mortes, les victimes des sacrifices cannibales -, comme crochets liés à la charpente pour retenir des biens ou des denrées à préserver des rats, ou encore, quand il s'agissait d'objets indépendants et de petite taille, qu'on les y conservait dans des paniers (kato) ou dans des modèles réduits de bure kalou à usage oraculaire, faits de fibres de noix de coco tressées (magimagi, fabrication masculine à laquelle s'employaient aussi les chefs) recouvrant une armature de rotin. À quelques exceptions près - telles la figure féminine prélevée sur un tertre sacré de Vanua Levu par un officier du commodore Wilkes en 1840, aujourd'hui au National Museum of Natural History de Washington (E2998), ou la «sculpture de temple» anthropomorphe sciée à mi-buste à la demande du révérend Baker venu sur l'île de Viwa en août 1863, récemment adjugée à Paris (Christie's, 10 décembre 2013, lot 19) - l'origine et la fonction précises des matakau de bois restent sujettes à hypothèses, tirées notamment de leur état de conservation et de leurs dimensions, avec des hauteurs allant de 12 à 140 cm. Les exemplaires de petite taille ne quittaient probablement pas l'intérieur enfumé des bure kalou, comme tendrait à le confirmer leur patine, peut-être rehaussée

Auction archive: Lot number 21
Auction:
Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Figure féminine d'ancêtre (matakau), Iles Fidji, Polynésie Époque: Fin XVIIIe-Début XIXe Bois à patine profonde de fumée et d'huile H. 18,7 cm Fiji ancestral female figure (matakau), Polynesia H. 7.4 in Provenance: - Sotheby's, Londres, 24 mars 1986, lot 58 - Wayne Heathcote, Londres - Collection privée, New York Nous sommes en présence d'une exceptionnelle statuette d'ancêtre Matakau des Iles Fidji dans un corpus très restreint de six œuvres dont quatre au moins sont dans les musées. Cet exemplaire se distingue des autres par le léger mouvement des membres comme le fait justement remarquer Gilles Bounoune dans son étude. La patine brun-foncé de cet objet, à laquelle se superposent des incrustations de matière noire, est d'une extrême profondeur. Les matakau miniatures des îles Fidji Les Fidjiens «semblent n'avoir jamais connu l'idolâtrie au sens strict du terme, car ils ne tentent pas de façonner des représentations matérielles de leurs dieux, ni de rendre un culte réel aux corps célestes, aux éléments, ou à tout objet naturel. Il est extrêmement douteux que le respect marqué par eux à quelques objets, massues ou pierres par exemple, ait eu quoi que ce soit d'un hommage religieux.» Cette remarque du wesleyen Thomas Williams se trouve confirmée par la plupart des évangélisateurs de l'archipel et des observateurs de ses mœurs précoloniales, notant aussi l'extrême rareté des figurations humaines dans les arts traditionnels et les édifices cérémoniels des îles Fidji. Mais le premier dictionnaire fidjien-anglais, compilé par un autre wesleyen, traduit matakau par idol, lui donnant le synonyme missionnaire de kalou lasu, «faux dieu». Aujourd'hui, le terme sert à désigner toute figuration humaine en volume, des jouets d'enfant (babi matakau, «poupée Barbie») aux statuettes de saints catholiques ou de dieux hindous honorés dans ces îles. Selon les spécialistes (Larsson et F. Clunie en premier lieu) qui ont étudié les vestiges de la statuaire traditionnelle fidjienne en bois, fougère arborescente ou dent de cachalot, une centaine d'objets au total, ces figurations humaines étaient associées effectivement, mais très diversement, à des cérémonies magico-religieuses dont les détails restent obscurs et semblent avoir varié selon les lieux et l'histoire de chaque île. On sait au moins qu'on érigeait des matakau sur des tombes de chef de clan, parfois marquées d'une pierre tumulaire et d'accumulations de massues non moins sacrées, qu'on en dressait pour orner le faîtage des bure kalou (les «temples païens» des missionnaires), qu'on en disposait devant ou à l'intérieur de ceux-ci sous forme de chambranles ou de sculptures attachées à l'un des piliers de la construction - auxquelles auraient été présentées, vivantes ou mortes, les victimes des sacrifices cannibales -, comme crochets liés à la charpente pour retenir des biens ou des denrées à préserver des rats, ou encore, quand il s'agissait d'objets indépendants et de petite taille, qu'on les y conservait dans des paniers (kato) ou dans des modèles réduits de bure kalou à usage oraculaire, faits de fibres de noix de coco tressées (magimagi, fabrication masculine à laquelle s'employaient aussi les chefs) recouvrant une armature de rotin. À quelques exceptions près - telles la figure féminine prélevée sur un tertre sacré de Vanua Levu par un officier du commodore Wilkes en 1840, aujourd'hui au National Museum of Natural History de Washington (E2998), ou la «sculpture de temple» anthropomorphe sciée à mi-buste à la demande du révérend Baker venu sur l'île de Viwa en août 1863, récemment adjugée à Paris (Christie's, 10 décembre 2013, lot 19) - l'origine et la fonction précises des matakau de bois restent sujettes à hypothèses, tirées notamment de leur état de conservation et de leurs dimensions, avec des hauteurs allant de 12 à 140 cm. Les exemplaires de petite taille ne quittaient probablement pas l'intérieur enfumé des bure kalou, comme tendrait à le confirmer leur patine, peut-être rehaussée

Auction archive: Lot number 21
Auction:
Datum:
24 Nov 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
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+33 (0)1 47427801
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