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Auction archive: Lot number 13

François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 Deux Indiens emportés dans les chutes du Niagara

Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$4,184 - US$6,276
Price realised:
€4,986
ca. US$5,215
Auction archive: Lot number 13

François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 Deux Indiens emportés dans les chutes du Niagara

Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$4,184 - US$6,276
Price realised:
€4,986
ca. US$5,215
Beschreibung:

François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 Deux Indiens emportés dans les chutes du Niagara Huile sur panneau, une planche Signé 'Biard' en bas à gauche Marque du marchand de couleurs Colin au verso Hauteur : 21,50 Largeur : 33 cm Expositions : 'François Auguste Biard, peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo 5 novembre 2020 - 11 avril 2021, et Trosmsø, Nordnorsk Kunstmuseum, 1er mai - 29 août 2021, n°36, repr. p. 100 Commentaire : " La personnalité de François-Auguste Biard est des plus originales. Fréquentant dans sa jeunesse les ateliers de Révoil et de Richard à Lyon, il s'embarqua en Méditerranée sur une corvette en 1827 comme professeur de dessin. Son goût pour les voyages s'affirma dès lors et il parcourut l'Europe de l'Ecosse à la Russie, de Gibraltar au Cap Nord. Il se rendit dans les régions glaciales de l'Arctique, et plusieurs de ses tableaux découleront de son voyage au Spitzberg. En 1860, il traversa l'Atlantique et arriva à Rio de Janeiro où il fut reçu par l'Empereur Dom Pedro II et fonda une académie des Beaux-Arts. Il participa à une expédition dans la forêt amazonienne qui donna naissance à son ouvrage publié à Paris en 1862, 'Deux années au Brésil', illustré de 180 vignettes dessinées par E. Riou d'après les croquis de l'artiste voyageur. Sur le chemin du retour vers l'Europe notre artiste s'est arrêté aux Etats-Unis pour une période d'un an environ. Les registres d'immigration de New York mentionnent le 7 janvier 1860 l'entrée sur le territoire d'un " François Biard, artiste " sur un bateau en provenance de " Bara " (ancien nom de Bélem) au Brésil. A la fin de sa vie, l'artiste exposa au Salon de 1880 diverses œuvres sous un titre commun : " Souvenirs de voyage ". Parmi elles figurait le sujet suivant : " Chutes du Niagara ". Cela atteste que l'artiste s'y rendit très probablement et permet de suggérer que notre tableau pourrait être celui du Salon de 1880. " Nous arrivâmes bientôt au bord de la cataracte, qui s'annonçait par d'affreux mugissements. Elle est formée par la rivière Niagara, qui sort du lac Érié, et se jette dans le lac Ontario ; sa hauteur perpendiculaire est de cent quarante-quatre pieds. Depuis le lac Érié jusqu'au Saut, le fleuve accourt, par une pente rapide, et au moment de la chute, c'est moins un fleuve qu'une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béate d'un gouffre. La cataracte se divise en deux branches, et se courbe en fer à cheval. Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige, et brille au soleil de toutes les couleurs. Celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante ; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau rejaillit en tourbillons d'écume, qui s'élèvent au-dessus des forêts, comme les fumées d'un vaste embrasement. " Chateaubriand, Atala L'artiste français saisit le prétexte d'un fait divers, le chavirage du canoë d'un couple d'indiens emportés par le courant implacable de Chutes pour suggérer symboliquement, sous un ciel menaçant, que c'est tout le peuple des Natives, leurs cultures et leurs civilisations, qui est pris inexorablement dans un tourbillon qui dépasse ses forces. Cette vision dramatique est à l'opposé du sentiment rousseauiste qui animait l'artiste quand il peignit le tableau représentant un couple d'amérindiens du Brésil descendant paisiblement un fleuve sur leur pirogue, laquelle œuvre servit d'affiche à l'exposition du Musée du Quai Branly - Jacques Chirac : " Les peintres des lointains ", mai 2017 - octobre 2018. Plus anecdotique, durant que notre peintre anthropologue entreprenait ses lointains et longs voyages, son ex-épouse entretenait une liaison passionnelle avec Victor Hugo qui valut aux amants un scandaleux constat d'adultère.

Auction archive: Lot number 13
Auction:
Datum:
17 May 2022
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

François-Auguste BIARD Lyon, 1799 - Fontainebleau, 1882 Deux Indiens emportés dans les chutes du Niagara Huile sur panneau, une planche Signé 'Biard' en bas à gauche Marque du marchand de couleurs Colin au verso Hauteur : 21,50 Largeur : 33 cm Expositions : 'François Auguste Biard, peintre voyageur', Paris, Maison de Victor Hugo 5 novembre 2020 - 11 avril 2021, et Trosmsø, Nordnorsk Kunstmuseum, 1er mai - 29 août 2021, n°36, repr. p. 100 Commentaire : " La personnalité de François-Auguste Biard est des plus originales. Fréquentant dans sa jeunesse les ateliers de Révoil et de Richard à Lyon, il s'embarqua en Méditerranée sur une corvette en 1827 comme professeur de dessin. Son goût pour les voyages s'affirma dès lors et il parcourut l'Europe de l'Ecosse à la Russie, de Gibraltar au Cap Nord. Il se rendit dans les régions glaciales de l'Arctique, et plusieurs de ses tableaux découleront de son voyage au Spitzberg. En 1860, il traversa l'Atlantique et arriva à Rio de Janeiro où il fut reçu par l'Empereur Dom Pedro II et fonda une académie des Beaux-Arts. Il participa à une expédition dans la forêt amazonienne qui donna naissance à son ouvrage publié à Paris en 1862, 'Deux années au Brésil', illustré de 180 vignettes dessinées par E. Riou d'après les croquis de l'artiste voyageur. Sur le chemin du retour vers l'Europe notre artiste s'est arrêté aux Etats-Unis pour une période d'un an environ. Les registres d'immigration de New York mentionnent le 7 janvier 1860 l'entrée sur le territoire d'un " François Biard, artiste " sur un bateau en provenance de " Bara " (ancien nom de Bélem) au Brésil. A la fin de sa vie, l'artiste exposa au Salon de 1880 diverses œuvres sous un titre commun : " Souvenirs de voyage ". Parmi elles figurait le sujet suivant : " Chutes du Niagara ". Cela atteste que l'artiste s'y rendit très probablement et permet de suggérer que notre tableau pourrait être celui du Salon de 1880. " Nous arrivâmes bientôt au bord de la cataracte, qui s'annonçait par d'affreux mugissements. Elle est formée par la rivière Niagara, qui sort du lac Érié, et se jette dans le lac Ontario ; sa hauteur perpendiculaire est de cent quarante-quatre pieds. Depuis le lac Érié jusqu'au Saut, le fleuve accourt, par une pente rapide, et au moment de la chute, c'est moins un fleuve qu'une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béate d'un gouffre. La cataracte se divise en deux branches, et se courbe en fer à cheval. Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige, et brille au soleil de toutes les couleurs. Celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante ; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau rejaillit en tourbillons d'écume, qui s'élèvent au-dessus des forêts, comme les fumées d'un vaste embrasement. " Chateaubriand, Atala L'artiste français saisit le prétexte d'un fait divers, le chavirage du canoë d'un couple d'indiens emportés par le courant implacable de Chutes pour suggérer symboliquement, sous un ciel menaçant, que c'est tout le peuple des Natives, leurs cultures et leurs civilisations, qui est pris inexorablement dans un tourbillon qui dépasse ses forces. Cette vision dramatique est à l'opposé du sentiment rousseauiste qui animait l'artiste quand il peignit le tableau représentant un couple d'amérindiens du Brésil descendant paisiblement un fleuve sur leur pirogue, laquelle œuvre servit d'affiche à l'exposition du Musée du Quai Branly - Jacques Chirac : " Les peintres des lointains ", mai 2017 - octobre 2018. Plus anecdotique, durant que notre peintre anthropologue entreprenait ses lointains et longs voyages, son ex-épouse entretenait une liaison passionnelle avec Victor Hugo qui valut aux amants un scandaleux constat d'adultère.

Auction archive: Lot number 13
Auction:
Datum:
17 May 2022
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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