Beschreibung:

François Pascal Simon baron GERARD (Rome 1770 à Paris 1837) Joseph reconnu par ses frères Toile 38 x 46 cm Provenance : Galerie Cailleux, Paris. Expositions : Autour du Néoclassicisme, Paris, Galerie Cailleux, 1973, n° 28 (comme Ecole française). Fils de l'intendant du cardinal de Bernis, Gérard passa sa jeunesse à Rome. Au début des années 1780, il est admis à la pension du roi, où il est le condisciple de Pajou et Brenet. David le prend sous son aile et il intègre son atelier en 1786. En 1789, il reçoit le deuxième prix au concours de Rome, en présentant notre tableau, derrière Girodet (voir catalogue de l'exposition Girodet, Paris, 2005 à 2006, n° 6, reproduit) et Meynier. Il retourne en Italie où il séjourne jusqu'en 1792. De nouveau en France, il échappe à l'armée grâce à la protection de David. Il connait son premier grand succès en 1795 avec Bélisaire. L'engouement qu'il provoque est confirmé avec Psyché et l'Amour, présenté au Salon de 1798. A partir de 1800, Gérard est chargé des portraits officiels de Napoléon et de la famille impériale. Il conservera ses fonctions de peintre officiel sous la Restauration, traversant plusieurs régimes couvert d'honneurs. Il est fait baron en 1819. L'histoire de Joseph, tirée de la Bible, s'apparente à un vrai roman. Vendu comme esclave par ses frères, ce fils de Jacob réussit à conquérir la confiance du Pharaon après de nombreuses aventures et épreuves. Devenu grand vizir, il connait une ascension fulgurante. Certains le perçoivent comme la déification du dieu Sérapis. Notre tableau reprend l'épisode où Joseph, au sommet de sa réussite, reconnait les frères qui l'ont vendu. Souffrant de la famine, ils sont venus acheter du blé en Egypte. Joseph leur ordonne de revenir avec leur frère cadet Benjamin, qu'il accuse de vol grâce à un subterfuge. Il le retient en otage, mais devant leur désespoir, il se fait reconnaitre. Les frères retournent chercher leur père Jacob, qui pourra ainsi terminer sa vie à l'abri du besoin, en Egypte. Le thème de Joseph, très populaire à partir du Vème siècle, préfigure le Christ.