Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 179

Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938) IMPORTANTE CORRESPONDANCE IN...

Livres & manuscrits
27 Apr 2015
Estimate
€3,000 - €5,000
ca. US$3,233 - US$5,389
Price realised:
€15,000
ca. US$16,168
Auction archive: Lot number 179

Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938) IMPORTANTE CORRESPONDANCE IN...

Livres & manuscrits
27 Apr 2015
Estimate
€3,000 - €5,000
ca. US$3,233 - US$5,389
Price realised:
€15,000
ca. US$16,168
Beschreibung:

Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938). IMPORTANTE CORRESPONDANCE INÉDITE. 43 lettres autographes signées (« Gabri », « Gabriel-Ariel », « votre Gabri »…), non datées, adressées à Lucila Chitu, Mme Jules Brun dite Sophie Jules-Brun, qu’il surnomme « Rodica ». Entre 1914 et 1916. Encre brune ou crayon sur papiers de divers formats et qualités, plusieurs lettres sont écrites sur son papier à lettre gravé à sa devise laurée « per non dormire ». Avec 45 enveloppes (dont 24 pneumatiques). Suscriptions : « Madame Jules Brun / 11 bis rue Ampère / Paris » (avec parfois la mention « en ville », « très urgent », « en ses mains » ou « avec un parapluie inutile ») ou « Madame Sophie Brun / 11bis, rue Ampère ». Une enveloppe porte la suscription « Madame Jules Brun / infirmerie de l’Hôpital / du Grand Palais ».
Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938). IMPORTANTE CORRESPONDANCE INÉDITE. 43 lettres autographes signées (« Gabri », « Gabriel-Ariel », « votre Gabri »…), non datées, adressées à Lucila Chitu, Mme Jules Brun dite Sophie Jules-Brun, qu’il surnomme « Rodica ». Entre 1914 et 1916. Encre brune ou crayon sur papiers de divers formats et qualités, plusieurs lettres sont écrites sur son papier à lettre gravé à sa devise laurée « per non dormire ». Avec 45 enveloppes (dont 24 pneumatiques). Suscriptions : « Madame Jules Brun / 11 bis rue Ampère / Paris » (avec parfois la mention « en ville », « très urgent », « en ses mains » ou « avec un parapluie inutile ») ou « Madame Sophie Brun / 11bis, rue Ampère ». Une enveloppe porte la suscription « Madame Jules Brun / infirmerie de l’Hôpital / du Grand Palais ». Provenance : Hubert Person et par descendance au propriétaire actuel. ABONDANTE ET TRÈS BELLE CORRESPONDANCE AMOUREUSE, INÉDITE, À SOPHIE JULES-BRUN, son « amie de neige et d’or, de roses et d’ambre claire », sa « sœur de chair et de volupté ». Née en 1873 à Craiova (Roumanie) Sophie Jules-Brun, née Lucila Chitu, connue également sous son nom de plume Lucile Kitzo, est la fille de Maria Chitu, première traductrice de Dante en roumain. Elle est à l’époque de ces lettres une jeune et brillante journaliste, poète à ses heures, qui, en 1906, reçoit des mains d’Aristide Briand les insignes d’officier d’Académie. Femme du journaliste Jules Brun (1856-1916), correspondant à Bucarest du Journal des dé bats et du Figaro , et directeur de La Roumanie , elle collabore à de nombreux journaux. Son engagement auprès des blessés pendant la première guerre mondiale, lui valut la médaille en vermeil des épidémies. On ignore quelle était la nature exacte de ses relations avec Gabriele d’Annunzio et si la passion effrénée que lui porte l’écrivain était partagée. Ces lettres enflammées, toutes empreintes de poésie, relatent à la fois les menus détails de sa vie quotidienne, son accident d’avion où il perd un œil en janvier 1916, les « grands frissons merveilleux » et les « mornes ennuis » qui l’habitent ainsi que les tristes événements qui secouent l’Europe. Il y évoque également, à plusieurs reprises, Nathalie de Goloubeff (Donatella). --Datée « Le jour de tous les Saints et de la mort de Béatrice » : « […] Il faut que je vous dise ce matin la reconnaissance de mes narines et de mon cerveau. Sur mon oreiller, cette nuit, j’avais toute la figure noyée de vos parfums. Chaque battement de mes paupières me semblait en élargir les ondes dans l’obscurité. Je croyais respirer tout le printemps de Chiraz. Je reconnaissais les jasmins de votre nuque, les roses roses de votre gorge, la myrrhe de vos aisselles, le buisson de myrthe brûlé qui se cache entre vos cuisses, les violettes de vos bras, les iris de vos hanches, les tubéreuses de vos jambes, tous les narcisses et toutes les jonquilles qui font de votre croupe une double colline fleurie, et enfin ‘la forêt de toutes les essences’ qui vous sert de chevelure […] » Été-automne 1915: -« […] J’ai l’occasion de vous envoyer mon livre de combat et ce mot […] Je prends part, très souvent, à des opérations navales, aériennes et terrestres, très dangereuses. Je pourrais ne pas revenir. » -Venise, après janvier 1916, pendant sa convalescence: « […] Sans doute la guerre va durer. L’impossibilité de travailler me met en de graves embarras […] Il me semble que ma jeunesse volontaire a été brisée par ce choc. J’espère qu’il me restera assez de force pour chercher une mort glorieuse […] » Dé tail des lettres sur demande.

Auction archive: Lot number 179
Auction:
Datum:
27 Apr 2015
Auction house:
Christie's
27 April 2015, Paris
Beschreibung:

Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938). IMPORTANTE CORRESPONDANCE INÉDITE. 43 lettres autographes signées (« Gabri », « Gabriel-Ariel », « votre Gabri »…), non datées, adressées à Lucila Chitu, Mme Jules Brun dite Sophie Jules-Brun, qu’il surnomme « Rodica ». Entre 1914 et 1916. Encre brune ou crayon sur papiers de divers formats et qualités, plusieurs lettres sont écrites sur son papier à lettre gravé à sa devise laurée « per non dormire ». Avec 45 enveloppes (dont 24 pneumatiques). Suscriptions : « Madame Jules Brun / 11 bis rue Ampère / Paris » (avec parfois la mention « en ville », « très urgent », « en ses mains » ou « avec un parapluie inutile ») ou « Madame Sophie Brun / 11bis, rue Ampère ». Une enveloppe porte la suscription « Madame Jules Brun / infirmerie de l’Hôpital / du Grand Palais ».
Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938). IMPORTANTE CORRESPONDANCE INÉDITE. 43 lettres autographes signées (« Gabri », « Gabriel-Ariel », « votre Gabri »…), non datées, adressées à Lucila Chitu, Mme Jules Brun dite Sophie Jules-Brun, qu’il surnomme « Rodica ». Entre 1914 et 1916. Encre brune ou crayon sur papiers de divers formats et qualités, plusieurs lettres sont écrites sur son papier à lettre gravé à sa devise laurée « per non dormire ». Avec 45 enveloppes (dont 24 pneumatiques). Suscriptions : « Madame Jules Brun / 11 bis rue Ampère / Paris » (avec parfois la mention « en ville », « très urgent », « en ses mains » ou « avec un parapluie inutile ») ou « Madame Sophie Brun / 11bis, rue Ampère ». Une enveloppe porte la suscription « Madame Jules Brun / infirmerie de l’Hôpital / du Grand Palais ». Provenance : Hubert Person et par descendance au propriétaire actuel. ABONDANTE ET TRÈS BELLE CORRESPONDANCE AMOUREUSE, INÉDITE, À SOPHIE JULES-BRUN, son « amie de neige et d’or, de roses et d’ambre claire », sa « sœur de chair et de volupté ». Née en 1873 à Craiova (Roumanie) Sophie Jules-Brun, née Lucila Chitu, connue également sous son nom de plume Lucile Kitzo, est la fille de Maria Chitu, première traductrice de Dante en roumain. Elle est à l’époque de ces lettres une jeune et brillante journaliste, poète à ses heures, qui, en 1906, reçoit des mains d’Aristide Briand les insignes d’officier d’Académie. Femme du journaliste Jules Brun (1856-1916), correspondant à Bucarest du Journal des dé bats et du Figaro , et directeur de La Roumanie , elle collabore à de nombreux journaux. Son engagement auprès des blessés pendant la première guerre mondiale, lui valut la médaille en vermeil des épidémies. On ignore quelle était la nature exacte de ses relations avec Gabriele d’Annunzio et si la passion effrénée que lui porte l’écrivain était partagée. Ces lettres enflammées, toutes empreintes de poésie, relatent à la fois les menus détails de sa vie quotidienne, son accident d’avion où il perd un œil en janvier 1916, les « grands frissons merveilleux » et les « mornes ennuis » qui l’habitent ainsi que les tristes événements qui secouent l’Europe. Il y évoque également, à plusieurs reprises, Nathalie de Goloubeff (Donatella). --Datée « Le jour de tous les Saints et de la mort de Béatrice » : « […] Il faut que je vous dise ce matin la reconnaissance de mes narines et de mon cerveau. Sur mon oreiller, cette nuit, j’avais toute la figure noyée de vos parfums. Chaque battement de mes paupières me semblait en élargir les ondes dans l’obscurité. Je croyais respirer tout le printemps de Chiraz. Je reconnaissais les jasmins de votre nuque, les roses roses de votre gorge, la myrrhe de vos aisselles, le buisson de myrthe brûlé qui se cache entre vos cuisses, les violettes de vos bras, les iris de vos hanches, les tubéreuses de vos jambes, tous les narcisses et toutes les jonquilles qui font de votre croupe une double colline fleurie, et enfin ‘la forêt de toutes les essences’ qui vous sert de chevelure […] » Été-automne 1915: -« […] J’ai l’occasion de vous envoyer mon livre de combat et ce mot […] Je prends part, très souvent, à des opérations navales, aériennes et terrestres, très dangereuses. Je pourrais ne pas revenir. » -Venise, après janvier 1916, pendant sa convalescence: « […] Sans doute la guerre va durer. L’impossibilité de travailler me met en de graves embarras […] Il me semble que ma jeunesse volontaire a été brisée par ce choc. J’espère qu’il me restera assez de force pour chercher une mort glorieuse […] » Dé tail des lettres sur demande.

Auction archive: Lot number 179
Auction:
Datum:
27 Apr 2015
Auction house:
Christie's
27 April 2015, Paris
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert