Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 183

GALLIMARD, G. TRÈS IMPORTANTE CORRESPONDANCE À M. PROUST, 1912-1922 (138 LETTRES). [AVEC:] LETTRES DE LA NRF.

Estimate
€100,000 - €150,000
ca. US$117,260 - US$175,890
Price realised:
€93,750
ca. US$109,931
Auction archive: Lot number 183

GALLIMARD, G. TRÈS IMPORTANTE CORRESPONDANCE À M. PROUST, 1912-1922 (138 LETTRES). [AVEC:] LETTRES DE LA NRF.

Estimate
€100,000 - €150,000
ca. US$117,260 - US$175,890
Price realised:
€93,750
ca. US$109,931
Beschreibung:

Ces lettres sont à la fois le portrait d’un éditeur majeur du XXe siècle, et, en contrepoint, celles d’un des plus grands romanciers du siècle. L’histoire de la publication de la Recherche par les lettres de son éditeur. En 1989, la publication de ces lettres par Pascal Fouché, croisées avec celles de Proust (conservées dans les Archives Gallimard) fut une étape importante dans l’étude de l’aventure éditoriale de la Recherche du temps perdu ; pour simplifier notre présentation, la numérotation des lettres ci-dessous, entre crochets, renvoie à cette édition. Très important ensemble de lettres que Proust conserva soigneusement. Les ensembles conservés de correspondances reçues par Proust sont rarissimes. Gallimard, Gaston. Important ensemble 137 lettres à Marcel Proust 8 novembre 1912-7 novembre 1922 (dont 36 autographes signées, 95 dactylographiées signées et 7 dactylographiées avec des ajouts autographes). Une lettre est inédite. Environ 237 pages sur 166 feuillets de formats divers (in-12 à in-4), la plupart à en-tête de la Nouvelle Revue française. Au début, l’éditeur et l’écrivain s’échangent des “Cher Monsieur” très respectueux, qui deviennent ensuite des “Cher ami” ou “Mon cher Marcel”. Gallimard signe "Gaston Gallimard". Une enveloppe conservée. "j’admire votre œuvre au point que souvent je me suis désintéressé de toutes autres et que je ne m’en occupe plus que professionnellement. J’ai pour elle, comme pour vous, une affection jalouse : exigez donc de moi, brutalement, ce que vous voulez et je m’emploierai de toutes mes forces à ne jamais vous décevoir" [259]. Gaston Gallimard dans l'exercice quotidien de son métier. Très riche, cette correspondance prolifique, dont nous ne pouvons donner ici qu’un aperçu succinct, permet, presque au jour le jour, de comprendre la stratégie éditoriale de Gallimard, la publication non seulement de la Recherche, mais aussi celle de Pastiches et Mélanges, d’extraits dans la N.R.F., ou dans les Œuvres libres. Devant les complications apportées par de longs et confus manuscrits de Proust, les infinies hésitations de l’écrivain, les reproches incessants de l’auteur, Gallimard fait face en organisant mise en page, relecture des épreuves, choix typographiques, mise en vente, envoi des services de presse, souscription aux éditions de luxe, traductions en langue étrangère [183], etc. On sent la passion qui habite Gallimard, la conviction qu'il a du génie de Proust et le désir qui l'anime de le servir au mieux : on est frappé par la grande patience et la disponibilité dont Gallimard ne se départ jamais pour satisfaire un auteur auquel il tient par-dessus tout. L’éditeur, qui reçoit parfois deux lettres de Proust dans la même journée, y répond souvent le jour même ; certaines de ces lettres sont manuscrites, surtout quand le sujet est personnel et ne peut être dicté à une secrétaire. Les lettres comme chronologie de la publication de la Recherche. Quand commence cette correspondance, les éditions Gallimard n’existent pas encore : Gaston Gallimard n’est que le gérant d’un comptoir d’édition créé en 1910, dépendant d’une revue tout récemment créée, la Nouvelle Revue française, et qui a rapidement acquis une réputation de qualité. Mise à part une importante lettre de novembre 1912 à propos de l'édition de son roman [4] et quelques lettres de 1916 [18, 23, 29] ou 1918 [62, 73], l’ensemble est plus dense autour de 1919, quand Proust, qui a définitivement quitté Grasset pour Gallimard, travaille à la publication de la suite de son roman ; la correspondance s’étend jusqu’à la mort de l’écrivain le 18 novembre 1922. En quittant Grasset. Si le nom de Proust est aujourd’hui indissociable des éditions Gallimard, cela n’a pas toujours été le cas : après le refus des Éditions de la N.R.F. de publier Du côté de Swann à la fin de l’année 1912, Proust s’est tourné vers Bernard Grasset l’année suivante, qui eut la gloire de lancer le roman qui est peut-être le plus important de la littérature du XXe siècle. Gallim

Auction archive: Lot number 183
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Ces lettres sont à la fois le portrait d’un éditeur majeur du XXe siècle, et, en contrepoint, celles d’un des plus grands romanciers du siècle. L’histoire de la publication de la Recherche par les lettres de son éditeur. En 1989, la publication de ces lettres par Pascal Fouché, croisées avec celles de Proust (conservées dans les Archives Gallimard) fut une étape importante dans l’étude de l’aventure éditoriale de la Recherche du temps perdu ; pour simplifier notre présentation, la numérotation des lettres ci-dessous, entre crochets, renvoie à cette édition. Très important ensemble de lettres que Proust conserva soigneusement. Les ensembles conservés de correspondances reçues par Proust sont rarissimes. Gallimard, Gaston. Important ensemble 137 lettres à Marcel Proust 8 novembre 1912-7 novembre 1922 (dont 36 autographes signées, 95 dactylographiées signées et 7 dactylographiées avec des ajouts autographes). Une lettre est inédite. Environ 237 pages sur 166 feuillets de formats divers (in-12 à in-4), la plupart à en-tête de la Nouvelle Revue française. Au début, l’éditeur et l’écrivain s’échangent des “Cher Monsieur” très respectueux, qui deviennent ensuite des “Cher ami” ou “Mon cher Marcel”. Gallimard signe "Gaston Gallimard". Une enveloppe conservée. "j’admire votre œuvre au point que souvent je me suis désintéressé de toutes autres et que je ne m’en occupe plus que professionnellement. J’ai pour elle, comme pour vous, une affection jalouse : exigez donc de moi, brutalement, ce que vous voulez et je m’emploierai de toutes mes forces à ne jamais vous décevoir" [259]. Gaston Gallimard dans l'exercice quotidien de son métier. Très riche, cette correspondance prolifique, dont nous ne pouvons donner ici qu’un aperçu succinct, permet, presque au jour le jour, de comprendre la stratégie éditoriale de Gallimard, la publication non seulement de la Recherche, mais aussi celle de Pastiches et Mélanges, d’extraits dans la N.R.F., ou dans les Œuvres libres. Devant les complications apportées par de longs et confus manuscrits de Proust, les infinies hésitations de l’écrivain, les reproches incessants de l’auteur, Gallimard fait face en organisant mise en page, relecture des épreuves, choix typographiques, mise en vente, envoi des services de presse, souscription aux éditions de luxe, traductions en langue étrangère [183], etc. On sent la passion qui habite Gallimard, la conviction qu'il a du génie de Proust et le désir qui l'anime de le servir au mieux : on est frappé par la grande patience et la disponibilité dont Gallimard ne se départ jamais pour satisfaire un auteur auquel il tient par-dessus tout. L’éditeur, qui reçoit parfois deux lettres de Proust dans la même journée, y répond souvent le jour même ; certaines de ces lettres sont manuscrites, surtout quand le sujet est personnel et ne peut être dicté à une secrétaire. Les lettres comme chronologie de la publication de la Recherche. Quand commence cette correspondance, les éditions Gallimard n’existent pas encore : Gaston Gallimard n’est que le gérant d’un comptoir d’édition créé en 1910, dépendant d’une revue tout récemment créée, la Nouvelle Revue française, et qui a rapidement acquis une réputation de qualité. Mise à part une importante lettre de novembre 1912 à propos de l'édition de son roman [4] et quelques lettres de 1916 [18, 23, 29] ou 1918 [62, 73], l’ensemble est plus dense autour de 1919, quand Proust, qui a définitivement quitté Grasset pour Gallimard, travaille à la publication de la suite de son roman ; la correspondance s’étend jusqu’à la mort de l’écrivain le 18 novembre 1922. En quittant Grasset. Si le nom de Proust est aujourd’hui indissociable des éditions Gallimard, cela n’a pas toujours été le cas : après le refus des Éditions de la N.R.F. de publier Du côté de Swann à la fin de l’année 1912, Proust s’est tourné vers Bernard Grasset l’année suivante, qui eut la gloire de lancer le roman qui est peut-être le plus important de la littérature du XXe siècle. Gallim

Auction archive: Lot number 183
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert